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Hajar, La mère patiente

Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit: “La première des femmes qui utilisa une ceinture pour cacher les signes d’allaitement fut la mère d’Ismaïl. C’était pour le cacher à Sarah. Ibrahim l’emmena, alors qu’elle allaitait et la déposa à côté de la Maison (la Kaaba) sous un haut et grand arbre à la hauteur de Zamzam, à l’endroit le plus haut de la Mosquée. A l’époque il n’y avait personne à la Mecque, et il n’y avait pas d’eau. Il la déposa là avec un sac de dattes et une outre pleine d’eau. Ibrahim rebroussa chemin. La mère d’Ismaïl le suivit en disant : « Où vas-tu en nous laissant dans cette vallée où il n’y a ni humain ni objet ? » Elle le répéta plusieurs fois sans qu’il lui prêta attention. Elle lui dit: « Est-ce Dieu qui te l’a ordonné ? » Il répondit: « Oui ! » Elle dit: « Alors, Il ne nous abandonnera pas ! » et elle s’en retourna. Ibrahim repartit jusqu’à Attaniya d’où on ne pourrait le voir. Il se dirigea vers la Mecque et invoqua Dieu en ces termes: « Notre Seigneur, j’ai fixé une partie de ma progéniture dans une dépression impropre aux cultures, juste auprès de Ta Maison cachée, notre Seigneur, pour qu ‘ils accomplissent la prière. Fais que des coeurs d’entre les humains se précipitent vers eux. Fais-leur attribution de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants. » (Coran Sourate 14 verset 37)

La mère d’Ismaïl avait commencé à allaiter et buvait de son eau. Quand il n’en resta plus et qu’elle eut soif ainsi que son fils qui se tordait (de soif), ne pouvant plus supporter de le voir ainsi, elle se dirigea vers as-Safa, la montagne la plus proche. Elle l’escalada mais elle ne vit personne. De là, elle se dirigea vers la vallée pour voir s’il y avait quelqu’un. Mais elle ne vit personne. Elle descendit d’as-Safa jusqu’à la vallée où elle retroussa sa chemise et marcha jusqu’à dépasser la vallée. Puis elle repartit vers al-­Marwa qu’elle escalada. Mais elle ne vit personne. Elle répéta cela sept fois. Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit que l’Envoyé de Dieu a ajouté: « C’est cela la course (Sa’ya) entre as-Safa’et al-­Marwa. » Arrivée à al-Marwa, elle entendit une voix et elle dit « Silence ! » se parlant à elle-même. Puis elle écouta de nouveau. Elle dit: « Tu as entendu si tu as de quoi nous sauver”, voilà un ange près de Zamzam qui frappait avec son talon - ou son aile - jusqu’à ce que l’eau apparut. Elle commença à tourner autour en disant, agitant ses mains: « Aussi! » Puis elle remplit son outre alors que l’eau jaillissait. lbn ‘Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit: « L’Envoyé de Dieu a ajouté: « Que Dieu accorde Sa Miséricorde à la mère d’Ismaïl, si elle avait laissé l’eau aller ou si elle n’avait pas pris d’eau - Zamzam aurait été une source débordante. » Elle a bu et allaité son bébé. L’ange lui dit: “Ne crains rien pour la propriété de cette eau car ici sera fondée la Maison de Dieu grâce à ce bébé et à son père. Dieu ne lésera pas sa progéniture. » La Maison était située sur une hauteur comme sur une colline où le vent vient de droite et de gauche. Elle est restée ainsi jusqu’au jour où un groupe de Jourhoum ou de la famille Jourhoum arrivèrent d’un voyage difficile. Ils s’installèrent près de la Mecque et aperçurent un oiseau assoiffé. Ils se sont dit : “Cet oiseau survole de l’eau”, alors qu’on connaissait cette vallée sans eau. Ils ont alors envoyé un ou deux ado1escents qui ont découvert l’eau. Ils ont rapporté la nouvelle et ils se sont tous rendus chez la mère d’Ismaïl qui était près de l’eau. Ils lui ont demandèrent : « Nous autorisez-vous à nous installez chez vous ? » Elle répondit : « Oui, mais vous n’avez aucun droit sur l’eau. » Ils répondirent : « D’accord. » Ibn ‘Abbas ajoute que l’Envoyé de Dieu (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « La mère d’Ismaïl s’habitua à eux, elle qui aimait la compagnie. Il y a eu parmi eux de grandes familles parmi lesquelles l’enfant grandit et apprit l’Arabe. Il leur plaisait et ils l’admiraient. Quand il atteignit l’âge de se marier, ils lui donnèrent une de leurs femmes. Puis, Hajar, la mère d’Ismaïl mourut… » Le livre des prophètes Vol. VI – 3364 Rapporté par Al Boukhâri

L’union d’Abraham et d’Hajar fut bénie par Dieu et ils eurent un fils à qui ils donnèrent le prénom Ismaïl. Lorsque Abraham - que le salut de Dieu soit sur lui - commença à rencontrer trop de résistance à son appel à Dieu, il lui fut ordonné de quitter son pays en compagnie de sa femme Hajar et de son fils et de se rendre dans un lieu désert où il n’existait ni plantes, ni eau. Abandonnant tous leurs biens derrière eux ainsi que la verdure, les fruits et les rivières auxquels ils étaient habitués, ils se rendirent donc dans cette zone aride sur laquelle naîtra plus tard la ville de La Mecque. Abraham demanda à son épouse de s’installer là où Dieu les avait envoyés, et il se prépara à repartir pour accomplir sa mission, mais Hajar l’arrêta pour lui demander: « Nous abandonnerais-tu donc dans ce lieu où il n’y a ni à mangers ni à boire ? » Comme son mari lui répondait par l’affirmative, elle chercha à savoir si telle était la volonté divine, et Abraham le lui confirma. Elle accepta alors son sort et s’en remit à Dieu en disant: « Si telle est la Volonté de Dieu ! » alors Abraham partit donc, laissant seuls sa femme son fils, avec pour toute provision un peu de nourriture une foi en Dieu si grande que nul ne pouvait la décourager. Quelques jours après le départ d’Abraham - que le salut de Dieu soit sur lui - la réserve d’eau s’épuisa, et la mère et le fils commencèrent à souffrir de la soif. La mère chercha vainement une source ou un puits où elle pourrait prendre de l’eau pour étancher la soif de son fils, mais où en trouver dans ce désert? Aussi loin que son regard portait, elle ne pouvait voir que du sable sans aucune plante qui montre la présence rassurante d’un point d’eau. Hajar se mit à aller et venir entre les deux monts de Safaa et Marwa dans l’espoir de pouvoir distinguer un bruit d’écoulement d’eau ou d’apercevoir une présence qui les sauverait de cette soif intenable, mais elle ne put rien distinguer d’autre que le silence du désert. Tantôt il lui semblait voir une flaque d’eau au loin et alors elle se rendait en courant du mont sur lequel elle se trouvait à celui qui lui faisait face, mais elle se rendait compte, une fois arrivée sur les lieux, que ça n’était qu’un mirage, une illusion optique. Ces allées et venues entre les deux monts se répétèrent sept fois de suite, et à chaque fois qu’elle faisait le trajet entre Safaa et Marwa elle invoquait Dieu et priait pour que son fils et elle-­même soient sauvés d’une mort qui lui semblait très proche, surtout lorsqu’elle entendait les cris incessants de son fils, des cris à fendre l’âme, et qui devenaient de plus en plus faibles à mesure que le temps passait. Le garçon ne cessa de pleurer et de gémir jusqu’à ce qu’il perdit toutes ses forces; il manifesta alors sa souffrance en battant de plus en plus faiblement des pieds contre le sol. Dieu voulut que ce soit ainsi la manifestation de Sa Miséricorde infinie, leçon d’espoir adressée à tous les gens pieux. Les battements contre le sol et les prières insistantes n’étaient en effet que la cause qui allait donner naissance à une source à laquelle Hajar et son fils Ismaï purent étancher leur soif. Les gémissements de l’enfant cessèrent, et la vie regagna peu a peu ce petit corps. Le sourire réapparut alors sur les lèvres de la mère et sa foi en Dieu lui fit reprendre des forces à son tour. La source qui venait de prendre naissance ne tarit plus jamais, et c’est celle que nous connaissons de nos jours sous le nom du puits de Zamzam. Dès que l’eau apparut dans la région, les oiseaux furent attirés et ils commencèrent à tournoyer dans le ciel. Une caravane de la tribu de Jourhoum, issue du Yémen passait à proximité. La présence inhabituelle d’oiseaux dans les environs intrigua les voyageurs et ils envoyèrent quelqu’un voir ce dont il s’agissait. L’éclaireur fut rapidement de retour et il les mit au courant de ce qu’il venait de voir : une source venait de voir le jour au milieu de ce désert, et tous accoururent. Certains d’entre eux s’installèrent sur place, et ainsi le destin de Dieu s’accomplit. Dieu avait en effet répondu aux prières d’Abraham, et c’est ainsi qu’un endroit qui ne connaissait aucune forme de vie quelques jours auparavant se mit a se peupler progressivement. Les jours s’écoulèrent sans que rien ne vienne perturber la vie d’Hajar et de son fils, d’autant plus qu’Abraham était de retour de son périple. Une seconde épreuve attendait cependant HAJAR, la tendre mère pieuse qui avait enduré toutes les souffrances consécutives à leur isolement en plein désert aride. En effet, Abraham eut une vision dans laquelle il lui était demandé d’égorger son unique fils. Hajar, informée par la vision de son époux, comprit que Dieu leur demandait une nouvelle preuve de foi et elle accepta que le destin s’accomplisse, bien que ce sacrifice lui parut dur à supporter au départ. Mais elle était convaincue que si telle était la volonté de Dieu, c’est qu’une sagesse qu’elle ne pouvait comprendre justifiait un tel acte. L’enfant leur avait été donné par Dieu, et Dieu pouvait le leur reprendre quand il le voulait malgré tout l’amour qu’ils pouvaient lui porter, car leur amour pour Dieu était plus fort encore. Ismaïl lui-même acceptait d’être présenté en sacrifice à Dieu. Abraham emmena donc son fils loin d’Hajar et ils se rendirent à Mina. Là, Ismaïl s’étendit par terre et présenta sa gorge au couteau que tenait son père.

Au moment où Abraham s’apprêtait à obéir aux ordres de Dieu, la Magnanimité divine se manifesta. L’archange Gabriel fut envoyé par Dieu avec un mouton du Paradis qui devait être égorgé à la place d’Ismaïl, le père et le fils ayant fait preuve de leur obéissance totale à Dieu.

Ainsi prit fin la dure épreuve d’Hajar. Elle retrouva avec une très grande joie son fils et remercia Dieu de Sa Clémence. La famille, à nouveau réunie, vécut dans le bonheur de la foi inaltérable en la Puissance et la Clémence divine.

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