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Au Nom d’Allah Le Clément Le Miséricordieux

Introduction aux principes du Tafsir du Saint Coran 

Cheihk Ibn Taymiyah

Cette lettre est une introduction aux principes de l’exégèse du Coran de Cheihk-al-Islam Taqee ud-Deen Ahmad ibn Taymiyah (661-728 hijra correspondant à 1262-1327 A.C), il est une des personnalitées les plus érudite de l’Islam un savant hors pair dans les sciences du Coran et de la Sounnah ,une sommité dans l’expansion de la pensée Islamique ,et un critique actif de tous les concepts et toutes les pratiques étrangères qui ont pollués l’Islam après la fin de la révélation.
Ibn Taymiyah présente la façon dont il faut comprendre et interpréter Le Coran, comment utiliser les commentaires qui ont été écrit , comment reconnaître une exposition juste et correcte de ses versets et ce qui ne l’est pas.
La première chose qu’il suggère c’est qu’il faut se référer en premier lieu au Coran lui-même. Le Coran souvent mentionne une chose brièvement dans un verset puis ce sujet est développé dans d’autres versets, ou bien une partie d’un sujet est enseignée dans une part du Coran et le reste dans une ou d’autres part du Coran. En se référant aux différents versets dans leurs différents contextes de révélation et leur chronologie on peut avoir une compréhension correcte du texte et des versets.
La deuxième chose qu’il faut faire c’est de se référer aux explications du Prophète salallahou ‘alahi wa salam.Le Prophète salallahou ‘alahi wa salam a été envoyé pour transmettre Le Coran et pour en expliquer le sens. Etant donné qu’il était sous la guidée d’Allah soubanahou wa ta’Allah ses explications font autorité.

 

Troisièmement, il faut se référer aux explications des compagnons du Prophète salallahou ‘alahi wa salam. Ils ont compris Le Coran mieux que quiconque ; du fait qu’ils ont assisté à la révélation en connaissaient les circonstances , et en ont appris la signification directement du Prophète salallahou ‘alahi wa salam. Les plus savant parmi eux en ce qui concerne Le Coran sont les quatres califes qui étaient les plus proches du Prophète salallahou ‘alahi wa salam et deux savants érudits spécialistes du Coran , Abdallah ibn Mas’oud (m.32 h.656) et Abdallah ibn Abbas (m.68 h.687) radyallahou’anhoum .

Quatrièmement , il faut se référer à l'exégèse présentée par les deux générations qui ont suivies le Prophète salallahou ‘alahi wa salam et ses Compagnons les successeurs (al-Taabi’een) et leurs successeurs (Tabul-Taabi’een). Comme l’a dit, Ibn Taymiyah , leur explications n’ont pas été influencé par des idées étrangères , ni affecté par des disputes politiques ou théologiques comme l’on été les générations plus récentes et sont certainement les plus pures expositions dans l’esprit du Coran et de la Sounnah. Leurs explications ne font autorité que quand elles sont toutes en agrément . Quand elles sont en désagrément aucune opinion n’a la priorité sur une autre ou bien encore n’est obligatoire sur les générations suivantes.

Cheihk Ibn Taymiyah est parfaitement conscient que si quelqu’un suit les Salafs il trouvera des différences entre eux. Ces différences sont en fait des variations (irtilaf tanawwu’) plutôt que des contradictions (irtilaf taddad). Pour résumer il y a quatre catégories de différences.

Une est liée à l’expression, par exemple quand un des Salaf explique le sens de “al sirat el Mustaqeem” la Voie Droite, par Le Coran, ou obéissance au Coran , alors qu’un autre le caractérise par l’Islam.

La deuxième différence est liée à l’illustration, quand par exemple quelqu’un explique les trois catégories de musulmans (voir Coran S.35:v.32) en tant que celui qui fait du tort à lui même par la désobéissance à Allah (al-Dhalim li Nafsi-hee), celui qui fait ses obligations religieuses moyennement (al-Muqtasid), et celui qui est rigoureux (al-Saabiq) en ce qui concerne l’obéissance aux pratiques rituelles tel que la prière ,la charité la zakat et autres . On peut dire que le dhaalim est celui qui parfois fait la prière obligatoire, et des fois non ; el muqtasid est celui qui les fait régulierement ; et al-Saabiq est celui qui en plus des prieres obligatoires , offre aussi les prières sounnas.

La troisième différence est quand un mot a deux significations possibles , que le texte admet les deux possibilités ; une personne peut préférer un sens et une deuxième personne l’autre.

La quatrième différence survient dans le fait que certains mots ne peuvent pas être définis clairement par d’autres mots. Naturellement les gens auront des façons différentes de figurer le sens de leur explications.

Cheihk Ibn Taymiyah mentionne deux autres formes de différences qui occurrent dans les ouvrages d’exégèse qui viennent des Salafs . Une vient des traditions israélites que certains des Compagnons ont commencé à utiliser dans leurs explications de quelques versets du Coran en particulier après que plusieurs des livres israélites furent trouvés à la suite de la bataille de Yarmouk (13.Hijri./634 Grégorien..) . Les personnes les plus importantes dans la transmission des écritures israélites sont Ka’b al-Ahbar (décédé.32.Hijri /652 Grégorien ), Wahb ibn Munabbeh (d.110 H/728 G.) et Mohammed ibn Ishaaq (d.150 H/767 G.). Ce matériel est d’après cheihk Ibn Taymiyah de trois sortes . En premier lieu ce qui est contredit par les ahaadith du Prophète Mohammed salallahou ‘alahi wa salam, et qui doit être rejeté ; deuxièmement ce qui est supporté par les ahaadith prophétiques et peut être utilisé ; et troisièmement ce qui n’est ni confirmé ni contredit par les ahaadith Prophétiques et peut être mentionné sans être approuvé ou désapprouvé. Ce matériel a de fait une très faible utilité; il n’est pas du tout nécessaire pour notre compréhension des versets les plus importants qui ont trait à la Foi ou au pratiques religieuses . Au plus il peuvent être utiles dans des sujets se rapportant aux histoires . Les détails qu’ils mentionnent sont en plus de peu d’importance. Par exemple la taille de l’arche de Noah ou la couleur du chien des gens de la cave ne va pas nous apporter grand chose.

Une autre différence concerne les ahaadiths prophétiques . Il est bon de savoir que seulement une partie des ahaadith concernant le commentaire du Coran sont mousnad ; c’est a dire qu’ils viennent du Prophète Mohammed salallahou ‘alahi wa salam. Parmi ceux-là une grande partie est mutawaatir, c’est a dire rapporté de tant de façons différentes que leur authenticité devient certaine. Cependant la majorité des ahaadith sont rapportés par une seule personne (Khabar al-Waahid). Parmi ceux la ,ceux qui ont été approuvé par les savants des ahaadith de la Ouma sont des réfèrences définitives. Cependant , la plupart des ahaadith dans les tafseer sont moursal c’est a dire rapportés par un successeur directement du Prophète Mohammed salallahou ‘alahi wa salam. En règle générale les ahaadith utilisés dans la littérature des tafsir n’ont pas été revues et corrigés comme les ahaadith dans d’autres travaux. De ce fait un nombre important de ahaadith faible et même fabriqués sont trouvés dans les différents commentaires du Coran . Cela est le cas particulièrement pour ce qui concerne les mérites des sourates et des versets du Coran qui ont été produites par entre autre al-Tha‘labee (d.427 H./1036 G), al-Wahidee (d.468 H./1075 G)et al-Zamakhsharee (d.538 H./1043 G.) dans leurs commentaires. Cependant il n’est pas difficile de reconnaître les ahaadith qui sont authentiques et ceux qui sont faibles ou ont été fabriqués. Les savants du ahaadith ont longuement écrit sur ce sujet et nous ont donné beaucoup d’aide dans ce domaine.

Les vraies différences dans les tafsirs ont commencé après que les trois premières générations des Salaf aient disparues. Au contact surtout de la philosophie , de la logique et du raisonnement grecque certains musulmans formèrent des opinions sur des issues politiques et théologiques et également élaborèrent des doctrines et des dogmes complètement faux basés sur les idées grecques et leur propre raisonnement . Leur connaissance du Coran et de la Sounnah était faible, et ils ne faisaient pas attention aux explications des Salaf. Ils arrivèrent même à rejeter certains ahaadith authentiques et ont exagéré jusqu’à raconter des récits fantastiques et imaginaires dans leurs interprétations.

Cheichk Ibn Taymiyah condamne si fortement une interprétation rationnelle du Coran que beaucoup de gens ont interprété cela comme une négation complète de la raison dans son exégèse Coranique, cela n’est pas correct. Le tafsir bilra’y que Ibn Taymiyah condamne est celui qui est basé principalement sur le raisonnement individuel sans avoir une référence solide dans les versets du Coran ,les ahaadith du Prophète salallahou ‘alahi wa salam les explications des Compagnons et des Salaf, ou bien de négliger ou d’ignorer ce qu’ils ont dit et rapporté. Ibn Taymiyah ne recommande pas non plus de se contenter de rapporter les ahaadith et les explications des salaf sans faire des efforts de raisonnement et de compréhension. Cela n’est pas non plus sa façon de faire dans les commentaires qu’il a écrit sur les différentes sourates et versets du Coran. Ce qu’il condamne c’est le raisonnement qui n’est pas basé sur Le Coran la Sounnah Prophètique et les traditions des Compagnons et des Salaf. Cheichk Ibn Taymiyah ne voit pas de contradiction entre la raison éclairée (al-‘aql al-sareeh) avec lequel Allah soubanahou wa ta’Allah a créé l’être humain supporte les textes Divins et prophétiques (al-aql al-saheeh) . Il a fait de grands efforts afin de démontrer cette vérité dans différents textes.

Ibn Taymiyah censure également les élucidations ésotériques et les interprétations du Coran par les mystiques. Certains d’entre eux ont des idées qui sont justes en elle même mais les versets dont ils les prennent ne sont pas du tout en relation avec le sujet dont ils parlent. Il n’y a donc pas de justification pour les appeler les “allusions” (isharat) du Coran et leur donner une sainteté quelconque. Les mystiques ont également présenté des idées qui sont fausses et qui n’ont évidemment aucun support dans Le Coran. De les mettre dans l’exégèse du Coran et de plaidoyer pour leur validité par le fait qu’elles ont été découverte dans kashf ou ilhaam (inspiration), est une erreur très grave.

Ceci sont les points majeurs que Cheihk Ibn Taymiyah discute dans cette introduction.

Que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur le Prophète sur sa famille et ses Compagnons.

 

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