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Le hadith : « Il n'y a ni contagion, ni mauvaise augure »

Q : Comment faire s’accorder le sens des deux hadiths : « Il n’y a ni contagion, ni mauvaise augure » et « Fuis le lépreux comme tu fuirais le lion. »

R : De l’avis des savants, il n’y a pas de contradiction entre ces deux paroles et toutes deux remontent au Prophète, prière et salut d’Allah sur lui. Il a dit :

« Il n’y a ni contagion, ni mauvaise augure, ni Hâmma, ni Safar, ni étoiles qui font tomber la pluie, ni démons. »[1]

C’est une négation de toutes les croyances pré-islamiques disant que les maladies telle que la gale étaient contagieuses par elles-mêmes et que celui qui côtoyait le malade contractait sa maladie, ce qui est faux. En effet, cela est fonction de la prédestination et de la volonté d’Allah. Il se peut très bien qu’une personne en bonne santé en côtoie une autre malade sans qu’il ne lui arrive quoique ce soit, comme cela se passe et c’est bien connu. C’est pour cela que lorsqu’un homme a questionné le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, au sujet des chameaux sains qui contractent la gale quand un chameau galeux les côtoie, sa réponse a été :

« Et qui a donc contaminé le premier ? »[2]

Quant au hadith prophétique :

« Fuis le lépreux comme tu fuirais le lion »[3],

ainsi que le hadith :

« On ne doit pas aller faire boire un troupeau malade au même endroit qu’un troupeau sain »[4],

La réponse est que l’on ne doit croire qu’il y aura automatiquement contagion, mais il est toutefois demandé de prendre des mesures préventives comme s’éloigner de la personne atteinte d’une maladie dont on redoute qu’elle transmette la maladie - par la permission d’Allah - telle que la gale et la lèpre. De même, on évitera d’abreuver des chameaux en bonne santé avec d’autres atteints de la gale ou autre maladie similaire, dans le but d’éviter les causes du mal, tout en prenant garde de ne pas céder aux suggestions maléfiques du diable qui peut suggérer que ce qui atteint le chameau est dû à la contagion.

  • Fatwa du cheikh Ben Baz.
  • Revue des Recherches Islamiques, n°35, pages 96 et 97 

[1] Muslim, chapitre de la paix, n°2220, an-Naw’ y est cité, n°2222, al-Ghuwl y est cité.

Comme l’explique le cheikh, ce hadith vient pour nier des croyances de l’époque pré-islamique : al-‘Adwa est la contagion : c.-à-d. qu’aucune maladie n’est contagieuse sauf avec la permission d’Allah ; at-Tiyara est le fait de faire s’envoler des oiseaux et de regarder dans quelle direction ils partent pour connaître la bonne ou la mauvaise augure ; Al-Hâmma et as-Safar sont des sortes de vers nuisibles et à propos desquels les gens de la Jâhilliyya avaient des croyances superstitieuses comme pour al-Hâma, ils pensaient que c’était l’âme du mort qui errait parfois sous forme d’oiseau ou de hibou ; an-Naw’ est une étoile : les gens de la Jâhiliyya pensaient les étoiles faisaient tomber la pluie ; al-Ghuwl : ce sont des démons qui prennent différentes formes et égarent les gens - le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, n’a pas nié leur existence, mais plutôt les différentes formes que les gens leur donnaient. Ce hadith vient donc balayer ces croyances superstitieuses et les remplace par la croyance qu’Allah Seul est le producteur des causes, et que rien ne se produit sans Sa permission. Voir Fath ul-Bârî. [N. du T.]

[2] Al-Bukhârî, chapitre de la médecine, n°5770 et Muslim, chapitre de la paix, n°2220.

[3] Al-Bukhârî, chapitre de la médecine, n°5707.

[4] Al-Bukhârî, chapitre de la médecine, n°5774 et Muslim, chapitre de la paix, n°2221.

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