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Les jardins des vertueux

 

Livre 252 - Quelques questions concernant les invocations

 


1496. Ousâma Ibn Zayd (رضي الله عنهما) rapporte : "Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui à qui on a rendu un service et qui dit à son bienfaiteur : "Qu'Allâh t'en donne une bonne récompense!" [Jazâkallâhou khayra] l'a ainsi suffisamment remercié". (At-Tirmidhi)

1497. Selon Jâbir (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "N'invoquez pas du mal contre vous-mêmes, ou contre vos enfants ou contre vos biens de crainte que votre invocation ne coïncide avec une heure où Allâh exauce toute demande". (Mouslim)

1498. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "C'est quand on est prosterné en prière que l'on est le plus près de son Seigneur. Aussi faites de nombreuses invocations dans cette position". (Mouslim)

 

1499. Selon lui encore (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Allâh exauce vos vœux tant que vous ne vous montrez pas impatients. Vous dites alors : "J'ai invoqué mon Seigneur et Il ne m'a pas répondu"". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Dans une autre version : "Allâh ne cesse d'exaucer les vœux de quelqu'un tant qu'il ne souhaite pas une source de péché ou la rupture des liens de la parenté, à condition qu'il ne montre pas de hâte".
On dit : "? Messager d'Allâh! Quand montre-t-il de la hâte?"
Il dit : "Quand il dit : "J'ai invoqué et j'ai invoqué et je ne vois venir aucune réponse", ainsi il désespère et cesse d'invoquer Allâh".

1500. Abou Oumâma (رضي الله عنه) rapporte : "On dit une fois au Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) : "Quelle est l'invocation qu'Allâh entend le plus facilement?"
Il dit : "Celle qu'on dit au dernier tiers de la nuit ou à la fin des prières obligatoires". (At-Tirmidhi)

1501. Selon 'Oubàda Ibn As-sàmet (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il n'est pas sur terre un musulman adressant une invocation à Allâh le Très-Haut sans qu'Allâh n'y réponde ou n'écarte de lui un mal égal à l'objet de son invocation, tant qu'il ne souhaite pas une source de péché ou la rupture des liens de la parenté".
L'un des assistants dit : "Ainsi donc nous devons invoquer Allâh abondamment?"
Il dit : "la générosité d'Allâh est plus abondante encore". (At-Tirmidhi)

1502. Selon Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) disait dans les situations affligeantes : "Il n'est de dieu qu'Allâh, Le Très Grand et Le Très Sage. Il n'est de dieu qu'Allâh, Le Maître du Trône immense. Il n'est de dieu qu'Allâh, Le Maître des cieux, Le Maître de la terre et Le Maître du Trône noble et généreux". (Al-Boukhâri, Mouslim)
 

Livre 253 - Les miracles des saints et leur mérite


Allâh (تعالى) a dit : {Assurément les bien-aimés d'Allâh, aucune crainte à leur sujet et nul chagrin ne les afflige. Ceux qui ont cru et pratiquaient la piété. Ils ont la bonne nouvelle dans la vie ici-bas et dans la vie ultime. Aucun changement aux paroles d'Allâh. C'est cela le très grand succès}. (10/62-64)

{Agite vers toi (ô Marie!) le tronc du palmier et il laissera tomber sur toi des dattes bien mûres. Mange et bois en toute satisfaction et quiétude}. (19/25-26)

{Chaque fois que Zacharie la surprenait chez elle dans le sanctuaire, il trouvait à ses côtés une subsistance. Il lui dit : "D'où te vient cela? Marie!" Elle dit : "Cela vient d'Allâh. Certes Allâh donne à qui Il veut sans compter}. (3/37)

{Maintenant que vous les avez fuis, eux et ce qu'ils adorent en dehors d'Allâh, réfugiez-vous dans la caverne et Allâh étendra sur vous les effets de Sa miséricorde et vous apprêtera pour votre séjour des conditions clémentes. Tu voyais le soleil, à son lever, se pencher à droite, évitant leur caverne et, à son coucher, les éclairer par la gauche, cependant qu'ils en étaient bien à l'écart}. (18/16-17)

1503. Selon 'Abdurrahman Ibn Abi Bakr As-Siddiq (رضي الله عنه), les gens de la "Soffa" étaient pauvres. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit une fois : "Que celui qui dispose du manger de deux prenne avec lui un troisième. Que celui qui a le manger de quatre prenne avec lui un cinquième ou un sixième".
Abou Bakr (رضي الله عنه) ramena chez lui trois invités. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) en ramena dix. Abou Bakr (رضي الله عنه) dîna entre-temps chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et y resta jusqu'à la prière du 'Ishà. Il rentra ensuite chez lui après avoir laissé passer une bonne partie de la nuit. Sa femme lui dit : "Qu'est-ce qui t'a retenu alors que tu avais des hôtes à la maison?"
Il dit : "Tu ne leur as donc pas servi leur dîner?"
Elle dit : "On le leur a bien servi mais ils ont refusé d'en manger avant ton retour".
'Abdurrahman dit : "Quant à moi je suis allé me cacher".
Il me dit : "Espèce d'idiot! Qu'Allâh te fasse ronger le nez!", et il me couvrit d'injures. Puis il dit à ses hôtes : "Mangez en toute tranquillité. Moi, par Allâh, je n'y goûterai pas". (Il craignait que le repas ne suffise pas à tout le monde).
'Abdurrahman dit : "Par Allâh, toutes les fois qu'on en prenait une bouchée, le volume du dîner augmentait par sa base si bien qu'ils ont mangé à satiété et le manger était encore plus copieux qu'au départ. Abou Bakr regarda le manger et dit à sa femme : "? sœur des béni Firas! Qu'est-ce donc que cela?"
Elle dit : "Par tout ce que j'aime, voilà donc que notre dîner est trois fois plus abondant qu'au début".
Abou Bakr se décida enfin à manger avec eux en disant : "Le serment que j’avais fait de ne pas manger n'était qu’une inspiration du Diable". Il en prit une bouchée puis porta le plat au Prophète (صلى الله عليه و سلم) et le manger se trouva ainsi chez lui. Or juste en ces temps expira le terme d'une trêve entre nous et certaines tribus. Douze hommes des nôtres arrivèrent chacun avec ce qu'il avait pu mobiliser comme hommes (pour reprendre le combat contre ces tribus), Tous purent en manger à leur faim". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1504. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il y avait dans les communautés qui vous ont précédés des hommes-inspirés d'Allâh. S'il y a un tel homme dans ma nation, c'est bien 'Omar". (Al-Boukhâri)

1505. Jâbir Ibn Samoura (رضي الله عنه) rapporte : "Les habitants de Koufa se plaignirent de Sa'd (Ibn Abi Waqqàs) (رضي الله عنه) auprès de 'Omar Ibn Al-Khattâb (رضي الله عنه) qui le destitua et leur nomma un nouveau gouverneur en la personne de 'Ammâr (Ibn Yâser). Mais ils se plaignirent encore de 'Ammâr et, parmi les arguments qu'ils invoquèrent contre lui, ils prétendirent qu'il ne savait pas faire la prière. 'Omar envoya donc le chercher et lui dit : "? Abou Isaâc! Ces gens prétendent que tu ne sais pas faire la prière".
Il dit : "Pour ce qui me concerne, je jure par Allâh que je présidais à leur prière exactement à la manière du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) sans rien en diminuer. Quand je faisais les deux prières du soir, je prolongeais la lecture dans les deux premières unités de prière et je la raccourcissais dans le reste".
Il lui dit : "C'est ce que nous avons toujours pensé de toi".
Il envoya avec lui quelqu'un (ou quelques-uns) à Koufa pour interroger sur lui ses habitants. Cet homme ne laissa pas une mosquée sans s'y renseigner sur lui. Tout le monde ne disait de lui que du bien. Il entra enfin dans une mosquée appartenant aux Béni 'Abs. L'un d'eux se leva, du nom de Ousâma Ibn Qatàda, surnommé Abou Sa'da.
Il dit : "Puisque tu nous demandes notre avis sur lui, Sa'd ne marche pas avec les expéditions militaires, ne partage pas équitablement le butin et n'est pas impartial dans ses jugements".
Sa'd dit alors : "Je me contenterai de faire contre toi ces trois invocations : "Seigneur Allâh! Si ton esclave que voici est menteur et ne cherche par son intervention qu'à se montrer et à se faire connaître, allonge-lui sa vie, allonge-lui sa pauvreté et expose-le aux tentations!"
Plus tard, quand on lui demandait qui il était, il disait : "Un pauvre vieux soumis aux tentations et frappé de la malédiction de Sa'd".
'Abdul Mâlik Ibn 'Omeyr qui rapporte ce Hadith de Jâbir dit : "Je l'ai vu de mes propres yeux alors que ses sourcils tombaient sur ses yeux à cause de l'âge. Il se mettait sur le chemin des jeunes filles pour croiser ses doigts avec les leurs". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1506. Selon 'Orwa Ibn Zoubeyr, Arwa Bent Aws se plaignit auprès de Marwân Ibn Al-Hakam (l'un des califes 'Omeyades) de Sa'îd Ibn Zeyd Ibn Noufeyl (رضي الله عنه). Elle prétendit qu'il lui avait usurpé une partie de sa terre.
Sa'id dit : "Comment lui prendrais-je quelque chose de sa terre après ce que j'ai entendu de la bouche du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)?".
Il lui dit : "Qu'as-tu entendu dire le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)?"
Il dit : "J'ai entendu le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire : "Celui qui s'approprie injustement une palme de terre sera étranglé par un ruban de terre égal pris dans chacune des sept terres".
Marwân lui dit : "Je ne te demande aucune preuve après ce que tu viens de dire".
Sa'id dit alors "Seigneur Allâh! Si cette femme est menteuse, emporte-lui sa vue et fais-la mourir engloutie par sa terre".
Il dit : "Elle ne mourut pas avant d'être devenue aveugle. Un jour qu'elle marchait dans sa terre, elle tomba dans un puits qui fut sa tombe". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1507. Jâbir Ibn 'Abdillâh (رضي الله عنه) rapporte : "Quand nous fûmes à la veille de la bataille de Ouhoud, mon père m'appela le soir. Il me dit : "J'ai le ferme pressentiment que je serai l'un des premiers tués parmi les compagnons du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Je ne te laisse rien après moi de plus cher que toi, si ce n'est la vie du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). J'ai une dette. Acquitte-la et sois bon avec tes sœurs".
Le lendemain matin il fut le premier tué. J'ai enterré un autre dans la même tombe que lui. Puis je n'ai pas aimé en moi-même l'y laisser avec un autre. Je l'ai donc exhumé six mois après. Je l'ai trouvé tel que je l'avais laissé le premier jour et seule l'une de ses oreilles s'était décomposée. Je l'ai alors enterré seul dans une autre tombe". (Al-Boukhâri)

1508. Selon Anas (رضي الله عنه) : "Deux des compagnons du Prophète (صلى الله عليه و سلم) sortirent de chez lui par une nuit obscure. Ils avaient devant eux une lumière comme s'ils tenaient deux lampes. Quand ils se séparèrent, chacun d'eux avait sa propre lumière avec lui jusqu'à son arrivée chez lui". (Al-Boukhâri)

1509. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) envoya une fois un groupe de dix hommes en reconnaissance chez l'ennemi. Il nomma à leur tête comme émir (chef) 'Asem Ibn Thâbet Al-Ansàri (رضي الله عنه). Ils partirent donc jusqu'à ce qu'ils arrivèrent à l'endroit dit "Al-Houdât", entre 'Ousfàn et la Mecque. On annonça leur arrivée à l'un des clans de la tribu Houdheyl, les Bani Lihyàn. Ils sortirent à leur rencontre avec une centaine d'archers. Ils les suivirent à la trace. Quand 'Asem et ses compagnons sentirent leur présence, ils se réfugièrent sur un monticule. Les autres les encerclèrent de toutes parts et leur dirent : "Descendez et rendez-vous de votre propre gré et nous vous donnons la ferme assurance que nous ne tuerons aucun de vous".
'Asem Ibn Thâbet dit : "? gens! Quant à moi je ne me mettrai pas à l'abri de la promesse d'un Mécréant. Seigneur Allâh ! Informe s'en Ton Prophète (صلى الله عليه و سلم)".
Ils tirèrent sur eux leurs flèches et tuèrent 'Asem. Trois d'entre eux se rendirent à l'ennemi. C'était Khoubeyb, Zeyd ibn Addathina et un autre. Quand ils les eurent en leur pouvoir, ils détachèrent les cordes de leurs arcs et les lièrent avec elles. Le troisième dit : "Voilà que commence leur traîtrise. Je jure par Allâh de ne pas vous suivre et j'ai en ceux des nôtres que vous venez de tuer un bon exemple à suivre. Ils voulurent en vain le traîner de force puis le tuèrent et partirent avec Khoubeyb et Zeyd Ibn Addathina. Ils les vendirent à la Mecque après la bataille de Badr. Ce furent les fils d'Al-Hâreth qui achetèrent Khoubeyb. Or c'était ce même Khoubeyb qui avait tué Al-Hâreth, le jour de Badr. Khoubeyb resta leur prisonnier jusqu'à ce qu'ils décidèrent de le tuer. Il se fit prêter un rasoir par l'une des filles de Hâreth afin de se raser les poils du corps. Elle le lui prêta. Juste à ce moment un petit enfant à elle, marchant à quatre pattes, arriva jusqu'à lui, dans un moment d'inattention de sa mère. Elle vit Khoubeyb mettre l'enfant sur sa cuisse en tenant le rasoir dans sa main. Elle fut saisie de frayeur comme le remarqua Khoubeyb. Il lui dit : "Craindrais-tu donc que je le tue? Je ne suis pas homme à commettre pareille infamie".
Elle dira plus tard : "Par Allâh! Je n'ai jamais vu un prisonnier meilleur que Khoubeyb. Par Allâh Je l'ai trouvé un jour mangeant une grappe de raisin qu'il tenait dans sa main alors qu'il était enchaîné et qu'il n'y avait en cette saison aucun fruit à la Mecque". Elle disait : "C'était sans aucun doute une subsistance apportée par Allâh à Khoubeyb".
Quand ils le sortirent de la zone sacrée pour le tuer dans la zone profane, Khoubeyb leur dit : "Laissez-moi faire deux unités de prière".
Ils le lui permirent. Il fit deux unités de prière et dit : "Par Allâh! Si je ne craignais pas que vous pensiez que je le fais par peur de mourir, j'aurais prié davantage. Seigneur Allâh! Compte-les puis tue-les les uns après les autres et n'en laisse aucun vivant".
Il improvisa alors ces deux vers : "Peu m'importe quand je suis tué en Islam - sur quel côté je tombe au service d'Allâh. - Et ce par amour d'Allâh qui, s'il veut, - bénira les morceaux de ce corps déchiqueté".
C'est ainsi que Khoubeyb fut le premier à instaurer l'habitude de la prière que fait tout musulman enchaîné avant de mourir. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) informa ses compagnons de leur mésaventure quand ils furent rattrapés par l'ennemi. Quand les gens de la tribu Qoreysh apprirent que 'Asem Ibn Thàbet avait été tué, ils envoyèrent des hommes à eux pour leur rapporter une partie de son cadavre à laquelle ils pourraient le reconnaître et ce parce qu'il avait tué l'un de leurs grands. Mais Allâh envoya une nuée de faux bourdons qui le protégèrent de ces hommes qui ne purent ainsi rien couper de son corps". (Al-Boukhàri)

Dans ce même chapitre il y a plusieurs ahâdîth authentifiés qu'on a cités à leur place dans ce livre. Parmi eux est le Hadith du jeune homme qui allait une fois chez l'ascète et une fois chez le sorcier (Hadith n° 30) Il y a aussi le Hadith de Joreyj, celui de la grotte qui fut obstruée par un rocher, celui de l'homme qui entendit une voix dans un nuage disant au nuage : "Va arroser le jardin d'untel", et bien d'autres. Les preuves à l'appui de ce chapitre sont nombreuses et bien connues de tous. Nous demandons à Allâh de nous bien guider.

1510. Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) a dit : "Je n'ai jamais entendu 'Omar (رضي الله عنه) dire à propos d'une chose : "Je crois que c'est ainsi", sans qu'elle ne fût exactement ainsi".

 

 

Livre 254 - L'interdiction de la médisance et l'exhortation à bien garder sa langue

 


Allâh (تعالى) a dit : {Ne médisez pas les uns des autres. Est-ce que l'un de vous aimerait manger la chair du cadavre de son frère? Cela vous répugne évidemment. Craignez pieusement Allâh! Allâh agrée toujours le retour des repentis et Il est infiniment miséricordieux}. (49/12)

{Ne te laisse pas aller à ce dont tu n'as aucune science : l'ouïe, la vue et le cœur, tout cela aura à en rendre compte}. (17/36)

{Il ne prononce pas une parole sans qu'il n'ait à ses côtés un observateur bien prédisposé (à ce rôle)} (50/18)

Sache que tout individu responsable est tenu de préserver sa langue de tout parler sauf celui où apparaît le bien de la communauté. Même dans ce dernier cas, quand la parole et le silence se montrent égaux, la tradition du Prophète (صلى الله عليه و سلم) recommande le silence. Et ce parce que le parler autorisé peut aboutir finalement à quelque chose d'interdit ou de réprouvé. On en voit souvent des exemples et rien ne vaut le salut.

1511. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui croit en Allâh et au jour dernier, qu'il dise une bonne chose ou se taise". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1512. Abou Moûsa (رضي الله عنه) rapporte : "Je dis une fois : "? Messager d'Allâh ! Quel est le meilleur musulman?"
Il dit : "Celui dont les musulmans sont à l'abri de sa langue et de sa main"". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1513. Selon Sahl Ibn Sa'd, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui me garantit ce qu'il a entre ses deux mâchoires (sa langue) et entre ses deux jambes (son sexe), je lui garantis le Paradis". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1514. Abou Hourayra (رضي الله عنه) rapporte qu'il a entendu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : "L'homme prononce certainement un mot sans bien y réfléchir et ce mot le fait glisser dans le Feu plus loin que la distance qui sépare l'Orient de l'Occident". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1515. Selon lui encore, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "L'homme dit sûrement une parole digne de la satisfaction d'Allâh sans lui prêter la moindre attention et voilà qu'Allâh l'élève à cause d'elle de plusieurs degrés. Et l'homme dit sûrement une parole provoquant la colère d'Allâh sans lui prêter la moindre attention et voilà qu'elle le fait plonger dans l'Enfer". (Al-Boukhâri)

1516. Selon Bilâl Ibn Al-Hàreth (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "L'homme prononce certainement une parole digne de la pleine satisfaction d'Allâh sans penser qu'elle atteindrait une telle importance. Allâh lui écrit pourtant à cause d'elle Sa pleine satisfaction jusqu'au jour où il Le rencontrera. L'homme prononce certainement une parole provoquant la colère d'Allâh sans penser qu'elle atteindrait une telle importance. Allâh lui écrit pourtant à cause d'elle Sa colère jusqu'au jour où il Le rencontrera". (Mâlik et At-Tirmidhi)

1517. Soufyàn Ibn 'Abdillâh (رضي الله عنه) rapporte : "J'ai dit : "? Messager d'Allâh ! Parle-moi d'une chose me mettant à l'abri de l'erreur".
Il me dit : "Dis : "Mon Seigneur est Allâh", et prends la ligne droite".
Je dis : "? Messager d'Allâh! Quelle est la chose que tu crains le plus pour moi?"
Il saisit sa propre langue et me dit : "Celle-ci". (At-Tirmidhi)

1518. Selon Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "N'abusez pas du parler où l'on n'évoque pas Allâh, car l'excès du parler où l'on n'évoque pas Allâh exalté rend le cœur dur. Or l'homme le plus éloigné d'Allâh est celui qui la le cœur dur". (At-Tirmidhi)

1519. Selon Abou Hourayra (صلى الله عليه و سلم), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qu'Allâh a préservé du mal de ce qu'il a entre ses deux mâchoires (sa langue) et ce qu'il a entre ses deux jambes (son sexe) entrera sûrement au Paradis". (At-Tirmidhi)

1520. 'Oqba Ibn 'Amer (صلى الله عليه و سلم) rapporte : "J'ai dit : "? Messager d'Allâh ! Où se trouvera alors le salut? (quand le monde se corrompra à la fin des temps)"
Il dit : "Retiens ta langue, que l'espace de ta maison te suffise et pleure ta faute". (At-Tirmidhi)

1521. Selon Abou Sa'îd Al-Khoudri (صلى الله عليه و سلم), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Toutes les fois que le fils d'Adam se lève le matin, tous ses organes blâment sa langue d'une façon humiliante. Ils lui disent : "Crains Allâh dans ton comportement à notre égard car nous dépendons tous de toi : si tu es sur le droit chemin, nous le sommes aussi; et si tu prends la route tortueuse, nous la prenons avec toi". (At-Tirmidhi)

1522. Mou'àdh (صلى الله عليه و سلم) rapporte : "J'ai dit une fois : "? Messager d'Allâh! Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au Paradis et qui m'éloigne du Feu".
Il dit : "Tu viens d'interroger sur une très grosse affaire qui est pourtant aisée pour qui Allâh l'a rendue aisée. Tu adores Allâh sans rien lui associer et tu fais correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône légale. Tu jeûnes le mois de Ramadan. Tu fais le pèlerinage si tu en as les moyens".
Puis il ajouta : "Veux-tu que je t'indique les portes du bien? Le jeûne est un bouclier (contre le feu de l'Enfer). L'aumône éteint le péché comme l'eau éteint le feu. La prière au cœur de la nuit", Puis il récita le verset suivant : {Leurs côtés fuient les lits. Ils invoquent leurs Seigneur par crainte et par convoitise et dépensent de ce que Nous leur avons octroyé. Aucun être ne sait ce qu'on a caché pour eux comme sources de sérénité profonde en récompense de ce qu'ils faisaient}. (32/16-17).
Puis il dit : "Veux-tu que je t'indique la tête de toute chose, son pilier et son plus haut sommet?"
Je dis : "Bien sûr que oui, ô Messager d'Allâh!".
Il dit : "La tête de toute chose est l'Islam. Son pilier est la prière. Son plus haut sommet est la guerre sainte".
Puis il dit : "Veux-tu que je t'indique l'élément essentiel de tout cela?"
Je dis : "Bien sûr que oui, ô Messager d'Allâh!"
Il saisit sa langue et dit : "Mets un frein à celle-ci".
Je dis : "? Messager d'Allâh! Sommes-nous donc punis pour de simples paroles que nous disons?"
Il dit : "Que ta mère te perde! Les gens sont-ils jetés sur leur visage dans le feu de l'Enfer pour autre chose que pour les récoltes de leurs langues?" (At-Tirmidhi)

1523. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Savez-vous ce qu'est la médisance?"
Ils dirent : "Allâh et Son Messager le savent mieux, que nous".
Il dit : "C'est quand tu dis à propos de ton frère des choses qu'il n'aime pas".
On dit : "Que penses-tu si ce que je dis à propos de mon frère existe réellement?"
Il dit : "Si ce que tu as dit de lui est vrai, tu as médit de lui; et si ce n'est pas vrai, tu as proféré à son encontre un mensonge effronté". (Mouslim)

1524. Selon Abou Bakr (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit à Mina dans son sermon du jour du sacrifice, au cours de son pèlerinage d'adieu : "Votre sang, vos biens et votre honneur vous sont sacrés comme vous sont sacrés votre jour-ci, en votre mois-ci, dans votre pays-ci. Ai-je bien transmis?". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1525. 'Aïcha (رضي الله عنها) rapporte : "Je dis au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "Je ne te citerai de citerai de Safîya (sa coépouse) que tel défaut (et elle fit signe de la main qu'elle était petite)".
Il me dit : "Tu viens de dire une parole qui, si on la mélangeait à toute une mer, lui changerait son goût et son odeur".
Elle dit encore : "Je lui ai imité une fois la démarche de quelqu'un".
Il dit : "Je ne voudrais à aucun prix imiter les défauts de quelqu'un". (Abou Dâwoûd et At-Tirmidhi)

1526. Selon Anas (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Au cours de mon ascension au ciel, je suis passé devant des gens ayant des ongles de cuivre avec lesquels ils se griffaient le visage et la poitrine. Je demandai : "Qui sont ces gens là? 0 Gabriel!"
Il dit : "Ce sont ceux qui mangeaient la chair de leurs prochains et leur souillaient leur bonne réputation"". (Abou Dâwoûd)

1527. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Tout le musulman est sacré pour le musulman : son sang, son honneur et ses biens". (Mouslim)
 

 

Livre 255 - L'interdiction de prêter l'oreille à la médisance l'exhortation à celui qui entend une médisance interdite d'y répondre et de blâmer son auteur. S'il en est incapable ou si l'on n'accepte pas de lui son intervention, il doit quitter, si possible, cette réunion

 


Allâh (تعالى) a dit : {Quand ils entendent le verbiage mutile, ils lui tournent le dos}. (28/55)

"Ceux qui fuient tout verbiage". (23/3)

"L'ouïe, la vue, et le cœur, tout cela aura à en rendre compte". (17/36)

"Quand tu vois ceux qui discutent de Nos versets à tort et à travers, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils entrent dans un autre sujet de conversation. Si des fois Satan te fait oublier, ne t'assieds pas, dès que tu te rappelles de nouveau, avec la gent injuste". (6/68)

1528. Selon Abou Dardà (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui repousse les fausses allégations qui nuisent à la bonne réputation de son frère, Allâh repousse le Feu loin de son visage, le jour de la résurrection". (At-Tirmidhi)

1529. Dans son long Hadith bien connu déjà mentionné dans le chapitre de l'espérance, 'Itbàn Ibn Mâlik (رضي الله عنه) dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) s'est levé pour faire la prière. Il dit : "Où est Màlik Ibn Ad-doukhchoum?"
Quelqu'un dit : "Celui-là est un hypocrite qui n'aime ni Allâh, ni Son Messager".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui dit : "Ne dis pas cela! N'as-tu donc pas vu qu'il a dit : "Il n'y a de dieu qu'Allâh", ne visant en cela que le Visage d'Allâh? Or Allâh interdit au Feu quiconque a dit : "Il n'y a de dieu qu'Allâh", ne visant en cela que le Visage d'Allâh". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1530. Dans son long Hadith déjà mentionné dans le chapitre du "retour à Allâh", Ka'b Ibn Mâlik (رضي الله عنه) rapporte : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors qu'il était, assis au milieu de gens : "Qu'a donc fait Ka'b Ibn Mâlik?"
Un homme des bani Salima dit : "? Messager d'Allâh! Ce sont ses deux beaux costumes qui l'ont retenu à Médine ainsi que sa satisfaction de lui-même".
Mou'àdh Ibn Jabal (رضي الله عنه) lui dit : "Quelles bien vilaines paroles que tu viens là de prononcer! Par Allâh, ô Messager d'Allâh! Nous ne savons sur cet homme que du bien".
Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se tut. (Al-Boukhâri, Mouslim)

 


Livre 256 - Où est permise la médisance?

 


Sache que la médisance est permise dans un but sûr et légal qu'on ne peut atteindre que par elle. Cela se présente dans les six cas suivants :
1. Pour dénoncer quelqu'un auprès du prince, du juge ou autre personnage ayant le pouvoir de lui donner justice de celui qui l'opprime, donc pour le dénoncer en disant : "Untel m'a fait subir telle injustice".
2. Quand cette médisance peut aider à faire cesser une action réprouvée ou à remettre sur le droit chemin quelqu'un qui désobéit à Allâh. On dit alors à celui qu'on présume capable de faire cesser cette action réprouvée : "Untel fait telle chose. Fais-lui cesser ce comportement ! " ou autre chose de ce genre. Il faut que son but réel en cela soit de mettre fin à une action réprouvée. Quand ce n'est pas cela son but réel, la médisance redevient interdite.
3. Quand on demande un avis de jurisprudence, on dit alors au jurisconsulte (Mufti) : "Mon père a été injuste avec moi, ou mon frère, ou mon épouse (ou mon époux) ou untel. A-t-il le droit de le faire? et par quel moyen puis-je avoir justice de lui afin de récupérer mon droit et de faire cesser son injustice?" ou quelque chose de semblable. Cela est alors permis pour les besoins de la cause. Mais il est plus sage et plus apprécié de dire : "Que dis-tu d'un homme, ou d'un individu, ou d'un mari qui a fait telle chose?" Ainsi on atteint le même but sans désigner une personne en particulier. Cependant il est permis de désigner cette personne comme nous le mentionnerons dans le Hadith de Hind, si Allâh le Très-Haut veut.
4. Quand il s'agit de prévenir les musulmans d'un mal et de leur donner le bon conseil. Cela peut avoir plusieurs aspects :
a) Le fait de dénoncer le peu de fiabilité de ceux qui rapportent de faux ahâdîth. Où le fait de dénoncer de faux témoins. Cela est permis par l'unanimité des musulmans. C'est même un devoir par nécessiter.
b) Le fait de prendre l'avis de quelqu'un sur un futur gendre, ou un futur associé, ou quelqu'un à qui on doit confier un dépôt ou avec qui on va négocier des affaires etc... ou quelqu'un qu'on va avoir comme voisin. Celui à qui on demande son avis ne doit rien taire des défauts de la personne en question, mais il doit les dévoiler dans le seul but de donner le bon conseil.
c) Le fait de mettre en garde un étudiant qui va régulièrement chez un innovateur ou un dévoyé pour s'instruire auprès de lui, à cause du risque qu'il court auprès de lui. Mais il faut que le but visé soit uniquement le désir sincère de donner le bon conseil. Or il arrive souvent qu'on se trompe dans ce domaine et que c'est soit en réalité la jalousie qui pousse à dire du mal de tel enseignant. Le Diable aussi met de la confusion dans l'estimation des choses. Ainsi on croit donner le bon conseil alors qu'il n'en est rien, Aussi doit-on faire bien attention à ces choses.
d) Le fait d'attirer l'attention du chef d'Etat sur quelqu'un qu'il a chargé de l'administration d'une province sans qu'il en soit digne ou bien par incapacité, ou pour mauvaise conduite, ou par manque de perspicacité ou autre chose pareille. On doit attirer son attention pour qu'il le destituée ! Le remplace par quelqu'un de plus compétent ou pour qu'il sache ses défauts, le traite en conséquence et ne se laisse pas tromper par lui. Afin aussi qu'il le rappelle à l'ordre ou le remplace par quelqu'un d'autre.
5. Il est permis de médire de quelqu'un qui fait au grand jour des choses interdites, tels la consommation du vin, ou la spoliation des biens des autres, ou le prélèvement de taxes et l'institution d'impôts injustes (autres que la Zakât) ou enfin les divers abus de pouvoir. Il est, dans ce cas, permis de dénoncer ce qu'il a commis au grand jour sans pourtant parler des défauts qu'il cache, à moins qu'une autre raison ne permette d'en parler.
6. Quand quelqu'un a pour surnom un défaut tels le trachomateux, ou le boiteux, le sourd, l'aveugle etc... Il est permis dans ce cas de nommer cet homme par le défaut qui lui sert de surnom. Mais si on peut l'identifier par autre chose, c'est préférable. Voilà donc six cas où il est permis de médire de quelqu'un selon ce que disent les savants et sur la plupart desquels ils sont unanimes. Ils se basent d'ailleurs sur des ahâdîth authentifiés et notoires dont voici quelques-uns :

1531. Selon '?îsha (رضي الله عنها), quelqu'un demanda la permission d'entrer auprès du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui dit : "Laissez-le entrer, quel bien mauvais compagnon de tribu il est!" (Al-Boukhâri, Mouslim)

Al-Boukhâri se base sur ce Hadith pour autoriser à médire des corrupteurs et des gens douteux.

1532. Selon elle encore, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Je ne crois pas qu'untel et untel connaissent quoi que ce soit de notre religion (il s'agissait en fait de deux hypocrites bien connus)" (Al-Boukhâri)

1533. Fâtima Bent Qays (رضي الله عنها) rapporte : "Je suis allée une fois dire au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "Abou Al-Jahm et Mou'âwiya sont venus demander ma main"". Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui dit : "Quand à Mou'âwiya, c'est un pauvre diable sans le sou, et quant à Abou Al-Jahm, il a le baton sur l'épaule". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1534. Zeyd Ibn Arqam (رضي الله عنه) rapporte : "Nous sortîmes une fois avec le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dans un voyage où les gens connurent une grande disette, 'Abdoullâh Ibn Oubey (surnommé à Médine la tête de l'hypocrisie) dit : "Ne dépensez pas pour ceux qui sont avec le Messager d'Allâh jusqu'à ce qu'ils se dispersent loin de lui". Il dit encore : "Si nous retournons à Médine, les plus puissants d'entre nous en sortiront sûrement les plus méprisables (faisant allusion aux exilés de la Mecque)". Je suis allé voir le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) pour l'en informer. Il envoya quelqu'un demander des explications à 'Abdoullâh Ibn Oubey qui jura par tous ses dieux qu'il n'en avait rien fait. Les gens dirent : "Zeyd a menti au Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)". J'en ressentis une grande peine jusqu'à ce qu'Allâh exalté fit descendre la sourate {Quand viennent à toi les Hypocrites} (63) pour me donner raison. Puis le Prophète (صلى الله عليه و سلم) appela les Hypocrites pour qu'il pri'Allâh de les absoudre mais ils tournèrent la tête en signe de refus". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1535. Selon 'Aïcha (رضي الله عنها), Hind, la femme de Abou Soufyân, dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "Abou Soufyân est un grand avare. Il ne me donne pas assez pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants, si ce n'est ce que je lui prends à son insu". Il lui dit : "Prends juste ce qu'il faut pour vos besoins, toi et tes enfants, selon la bonne coutume". (Al-Boukhâri, Mouslim)
 

 

Livre 257 - L'interdiction de rapporter ce que disent les uns des autres pour semer entre eux la haine et la discorde


1536. Selon Houdhayfa (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Aucun rapporteur n'entrera au Paradis". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1537. Selon Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) passa devant deux tombes et dit : "Ces deux morts sont actuellement soumis aux tourments et ce n'est pourtant pas pour une grande chose ou plutôt c'est pour une très grande chose. L'un d'eux allait en colportant ce que disent les uns des autres et l'autre ne se cachait pas pour faire ses besoins". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1538. Selon Ibn Mas'oûd (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Voulez-vous que je vous dise ce qu'est le mensonge effronté? C'est le colportage de ce que les uns disent des autres pour déteriorer leurs rapports". (Mouslim)

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