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Sahih Al Bohkari Volume 3

 

Au Nom d'Allah Le Clément Le Miséricordieux

 

Livre 53 - LA CONCILIATION

 

Rubrique. 1 - Sur ce qui a été rapporté au sujet de la conciliation des gens

* Sur ces paroles d'Allah, le Très-Haut: II ne sort rien de bon du gros de leurs apartés, à moins qu'il ne s'y agisse d'ordonner une aumône ou quelque convenance, ou d'opérer une conciliation. Quiconque le fait par désir de l'agrément d'Allah, Nous lui vaudrons un salaire magnifique(1)

* Sur le fait que l'Imam sort avec ses compagnons à quelques endroits pour réconcilier les gens.

2690 - Sahl ibn Sa'd (radiallahanho): II y avait des personnes des béni 'Amrû ibn 'Awf qui eurent un litige. Le Prophète (r) se rendit alors chez eux avec quelques-uns de ses Compagnons pour les réconcilier. D'autre part, [à Médine], l'heure de la prière arriva avant le retour du Prophète (r) de chez ces gens. Bilâl arriva et fit le 'adhân sans que le Prophète (r)ne rentrât. Il alla alors dire à Abu Bakr: "Le Prophète(r ) est retenu et l'heure de la prière est arrivée, pourquoi ne présides-tu pas les fidèles pendant la prière? — Certainement, répondit Abu Bakr, si tu veux." Bilâl fit l'iqâma pour la prière et Abu Bakr s'avança. Après quoi, le Prophète (r ) arriva et se mit à marcher entre les rangs jusqu'à arriver au premier rang. Les fidèles se mirent alors à battre des mains et insistèrent. Abu Bakr, qui n'avait pas l'habitude de se retourner durant la prière, se retourna cette fois et vit le Prophète(r) derrière lui. Ce dernier lui fit signe de la main pour lui ainsi ordonner de rester à prier là où il était. Et Abu Bakr de lever la main et de louer Allah. Puis il recula et rejoignit le rang. Quant au Prophète(r), il avança et présida les fidèles en prière. Ayant terminé, il se tourna vers les présents et leur dit: "0 gens! pourquoi battre des mains lorsque vous arrive une chose pendant la prière? Cela est laissé aux femmes. Que celui à qui lui arrive une chose dans sa prière dise: Gloire à Allah! car quiconque l'aura entendu se tournera... 0 Abu Bakr! Quelle est la chose qui t'a empêché de présider les gens pendant la prière lorsque je t'ai fait signe? — II ne convient pas, répondit Abu Bakr, à ibn Abu Quhâfa de prier en avant du Prophète(r)."

(1) An-Nisâ', 114.

 

2691 - 'Anas (radiallahanho) dit: «On dit au Prophète (r) "Pourquoi ne vas-tu pas voir 'Abd Allah ibn 'Ubay...?" En effet, le Prophète (r ) monta sur un âne et alla le voir avec quelques Musulmans en traversant un sol marécageux. A l'arrivée du Prophète (r), 'Ubay lui dit: "Eloigne-toi de moi; par Allah, l'odeur de ton âne me gêne." A ces mots, un Ansarite lui dit: "Par Allah, l'odeur de l'âne du Messager d'Allah (r ) est mieux que ton odeur." En entendant ces paroles, l'un des proches de 'Abd Allah se mit en colère pour celui-ci et insulta l'Ansarite. Les compagnons de l'un et les compagnons de l'autre se mirent alors tous en colère et vinrent ensuite aux mains en utilisant branches de palmiers, mains et chaussures.

«Il nous est parvenu que le verset suivant fut révèle à cause de cela: "Si deux partis d'entre les croyants se combattent, eh bien! réconciliez-les" (1)

Rubrique. 2 - N'est pas menteur celui qui réconcilie les gens.

2692 - D'après Humayd ibn 'Abd-ar-Rahmân, sa mère, Um Kalthûm ibn 'Uqba, rapporte avoir entendu le Messager d'Allah (r)dire: "Le menteur n'est pas celui qui réconcilie les gens en faisant parvenir — ou: en disant — un bien."

Rubrique. 3 - Sur le fait que l'Imam dit à ses compagnons: "Allons réconcilier!"

2693 - Sahl ibn Sa'd (radiallahanho): Les habitants de Qubâ' se battirent et et se jetèrent même des pierres. Informé de cela, le Messager d'Allah (r ) dit: "Allons les réconcilier!"

(1) Al-Hujurât, 9.

Rubrique. 4 - Sur ces paroles d'Allah, le Très-Haut:

.".. Point de faute pour l'un ni l'autre à s'entendre tous deux sur un accommodement, car mieux vaut l'accommodement" (1)

2694 - 'A'icha (radiallahanha) dit: «Si une femme craint de son mari désaffection, éloignement" (2) fut révélé au sujet du cas où l'homme voit dans son épouse ce qui ne lui plaît pas, une vieillesse ou autre chose, et veut la quitter pour cela; et elle de lui dire "Garde-moi et réserve-moi la part que tu veux."

«Il n'y a aucun mal à cela s'ils s'entendent tous deux sur un certain arrangement.»

Rubrique. 5 - La conciliation est nulle si elle est illégale.

2695/2696 - D'après 'Ubayd Allah ibn 'Abd Allah, Abu Hurayra et Zayd ibn Khâlid al-Juhany (radiallahanho) qui dirent: «Un bédouin vint dire: "0 Messager d'Allah (r )! Juge entre nous selon le Livre d'Allah." Son adversaire se leva alors et dit aussi: "II a raison, juge entre nous selon le Livre d'Allah."

«Le bédouin: "Mon fils, qui était salarié chez cet homme, forniqua avec son épouse. M'ayant dit que mon fils mérite la lapidation, je préférai racheter sa vie moyennant cent moutons et une esclave. Après cela, j'interrogeai les gens de la Science et ils me dirent: "Ton fils mérite plutôt cent coups de fouet et un exil d'une année."

«Le Prophète (r): "Je vais juger entre vous selon le Livre d'Allah. Pour ce qui est de l'esclave et des moutons, ils te seront rendus. Quant à ton fils, il va subir cent coups de fouet plus un exil d'une année." Puis, s'adressant à un certain homme, le Prophète dit: "Quant à toi, 'Unays, tu vas te diriger chez l'épouse de cet homme et tu la lapideras!" En effet, 'Unays alla chez elle et la lapida.»

 

2697 - D'après al-Qâcim ibn Muhammad, 'A'icha (radiallahanha) dit: «Le Messager d'Allah (r ) dit: "Celui qui innove dans notre religion-ci ce qu'elle ne contient pas, [aura commis ce qui doit être] annulé.»

* Rapporté par 'Abd Allah ibn Ja'far al-Makhramy et 'Abd-ul-Wâhid ibn Abu 'Awn, et ce de Sa'îd ibn 'Ibrâhîm.

(l)et(2)An-Nisâ',.

Rubrique. 6 - Comment doit-on rédiger [l'acte de conciliation]...: Ceci est la conciliation conclue entre Un tel fils d'Un tel et Un tel fils d'Un tel... Cette rédaction est valable même si on ne cite pas les noms des tribus ou des familles des contractants.

2698 - Selon Chu'ba, Abu 'Ishâq qui dit: J'ai entendu al-Barâ' ibn Azib (radiallahanho) dire: «Pendant la conciliation des gens de Hudaybiya et du Messager d'Allah (r), 'Ali rédigea aux deux parties le texte de cette conciliation en écrivant: ... Muhammad, Messager d'Allah... Mais les polythéistes refusèrent ce passage en disant [au Prophète(r)]: "N'écris pas: Muhammad, Messager d'Allah... Si tu étais vraiment un Messager, nous ne t'aurions pas combattu." Sur ce, le Prophète dit à 'Ali: "Efface ce passage! — Ce n'est pas moi qui vais l'effacer, dit 'Ali." Et le Messager d'Allah (r) de l'effacer de ses propres mains. En outre, il conclut avec eux un arrangement stipulant qu'il pourra entrer à La Mecque avec ses hommes pour une période de trois jours et en ne portant que le julubbân des armes.»

On interrogea sur la signification de: "julubbân des armes" et il dit: "C'est le fourreau et ce qu'il contient."

2699 - Directement de 'Ubayd Allah ibn Musa ibn 'Isrâ'îl, d'Abu 'Ishâq, d'al-Barâ' (radiallahanho) qui dit: «Le Prophète (r) se dirigea [vers La Mecque] au mois de dhu-l-qi'da pour faire une 'umra, mais les habitants de cette ville refusèrent de le laisser entrer, et ce jusqu'au jour où il conclut avec eux une trêve stipulant qu'il pourrait y entrer et y rester durant trois jours. A la rédaction de la trêve, on écrivit ce passage: Voici ce qu'a conclu Muhammad, Messager d'Allah..; ce qui poussa les polythéistes à dire: "Nous n'acceptons pas cela, si nous avons su que tu es Messager d'Allah (r ), nous ne t'aurions pas interdit d'entrer. Tu es Muhammad ibn 'Abd Allah. — Je suis le Messager d'Allah (r ), répondit le Prophète, et je suis aussi Muhammad ibn 'Abd-ul-lâh." Puis, il dit à 'Ali: "Efface: Messager d'Allah ! — Non, répondit 'Ali, je n'effacerai jamais [ton nom]." Le Prophète (r ) prit alors le document et écrivit [sic]: "Voici ce qu'a conclu Muhammad ibn 'Abd Allah: les armes ne seront introduites à La Mecque que dans leurs fourreaux; il ne doit emmener avec lui aucun de ses habitants qui veulent le suivre; il ne doit interdir à aucun de ses hommes d'y rester si jamais ils désirent cela."

«Il entra à La Mecque, et une fois le délai expiré, les polythéistes vinrent dire à Ali: "Dis à ton compagnon de quitter [la ville]; la période convenue a pris fin."

«En effet, le Prophète (r) quitta la ville. La fille de Hamza suivit les Musulmans en disant: "0 mon oncle! mon oncle!" C'était 'Ali qui la prit par le main et dit ensuite à Fâtima (que le Salut soit sur elle):

"Voici la fille de ton oncle paternel, emmène-la!"

«Mais il y eut une dispute au sujet de cette fille entre 'Ali, Zayd et Ja'far. «'Ali: "J'ai plus de droit à avoir sa garde, c'est la fille de mon oncle paternel." «J'a'far: «Mais c'est la fille de mon oncle paternel et je suis marié à sa tante maternelle."

«Zayd: "C'est la fille de mon frère."

«Le Prophète (r) rendit un jugement en faveur de la tante maternelle de la fille et dit: "La tante maternelle à le même rang que la mère." Il dit en outre à 'Ali:

"Tu es de moi et je suis de toi." Quant à Jafar, il lui dit: "Tu me ressembles, soit physiquement, soit moralement." Enfin, il dit à Zayd: "Tu es notre frère et notre mawla."

Rubrique. 7 - Sur la trêve conclue avec des polythéistes.

* II y a à ce sujet un hadîth rapporté par Abu Sufyân.

* De 'Awf ibn Mâlik, du Prophète (r ): «... puis il y aura une trêve entre vous et les Byzantins.»

* II y a aussi des hadîth du Prophète (ç) rapportés par Sahl ibn Hunayf, 'Asmâ' et al-Miswar.

 

2700 - D'après Abu 'Ishâq, al-Barâ' ibn Azib (radiallahanho) dit: «Le jour de Hudaybiya, le Prophète (r) conclut avec les polythéistes une trêve contenant trois points: il doit livrer les polythéistes qui viendraient à lui; que les polythéistes ne sont tenus de rendre les Musulmans qui viendraient à eux, que le Prophète(r) entrera à La Mecque l'année prochaine et y restera pour trois jours en n'y introduisant que des armes dans leurs fourreaux, telles que épée et arc.

«[Après la signature de la trêve], arriva Abu Jandul traînant ses chaînes. Mais le Prophète(r) le rendit aux polythéistes.»

* Abu 'Abd Allah: Mu'ammal n'a pas cité Abu Jandal, en rapportant ce hadîth de Sufyân, et, au lieu de: julubbân as-silâh, il a rapporté ceci: julubbi as-silâh.

2701 - Ibn 'Umar (radiallahanho): Le Messager d'Allah (r ) sortit... pour faire une 'umra; mais les mécréants de Quraych ne le laissèrent pas aller vers le Temple. Il immola alors ses bêtes-sacrifices et se rasa la tête à Hudaybia. Il conclut avec eux une trêve stipulant ce qui suit: il fera la 'umra l'année suivante; il ne doit prendre avec lui, une fois à La Mecque que l'épée; il n'y restera que durant la période que les polythéistes désirent.

En effet, l'année suivante il fît la 'umra en entrant à La Mecque suivant les clauses de la trêve. Et, trois jours après son arrivée, ils lui demandèrent de sortir et il sortit.

2702 - D'après Buchayr ibn Yasâr, Sahl ibn Abu Hathma dit: «'Abd Allah ibn Sahl et Muhaysa ibn Mas'ûd ibn Zayd se rendirent à Khaybar alors qu'elle était une terre de trêve.»

Rubrique. 8 - Sur la conciliation se rapportant au prix du sang.

2703 - Selon Humayd 'Anas rapporte qu'ar-Rubay', la fille d'an-Nadr, avait cassé une dent incisive d'une jeune fille. Les parents de Rubay' proposèrent de verser un dédommagement et demandèrent le pardon mais les parents de la victime refusèrent. Ils se rendirent chez le Prophète (r ) qui leur ordonna d'appliquer le talion. Et 'Anas ibn an-Nadr de s'opposer: "0 Messager d'Allah (r)! va-t-on casser la dent d'ar-Rubay'? Par Celui qui t'a envoyé avec la Vérité, on ne lui cassera jamais la dent. — 0 Anas! le Livre d'Allah est pour le talion." Sur ce, les parents de la victime acceptèrent la première proposition et pardonnèrent. Alors le Prophète (r) dit: "II y a parmi les adorateurs d'Allah, quelques-uns auxquels Allah réalise [l'objet] de leur serment."»

* Al-Fazâry — de Humayd, de 'Anas — rapporte ceci: ...[les parents de la victime] furent alors satisfaits et acceptèrent le dédommagement.

Rubrique. 9 - Sur ces paroles du Prophète adressées à al-Hasan ibn 'Ali: "Mon [petit]-fils que voici est un seigneur et il se peut que Allah réconciliera, grâce à lui, deux grands groupes."

* Sur:... eh bien! réconcilie-les(1)

(1) Al-Hujurât, 9.

2704 - Abu Musa: J'ai entendu al-Hasan dire: «Par Allah, al-Hasan ibn 'Ali dirigea contre Mu'âwiya une armée comparable à des montagnes. [En la voyant], 'Amrû ibn al-As dit: "Je suis en train de voir des troupes qui ne rebrousseront chemin qu'après avoir abattu leurs adversaires." A ces mots, Mu'âwiya, qui valait mieux que 'Amrû, dit à celui-ci: "0 'Amrû! si les uns abattent les autres, qui s'occupera des gens? qui s'occupera de leurs femmes? qui s'occupera de leurs biens?" Puis, il envoya à al-Hasan deux Quraychites des béni 'Abd Allah ibn Amir ibn Kurayz, en leur disant: "Allez voir cet homme et proposez-lui [de lui donner des biens], dites-lui [d'empêcher que le sang des Musulmans soit versé] et demandez-lui [qu'il renonce au califat]."

«Les deux hommes se rendirent chez al-Hasan, lui parlèrent, lui dirent..., et lui demandèrent... Et al-Hasan ibn 'Ali de leur dire: "Nous, les béni 'Abd-ul-Mutalib, avions des richesses à notre portée... Quant à cette Nation, elle vient de trop verser son sang. — II te propose alors telle et telle chose, lui dirent-il, et te demande [telle et telle chose]. — Et qui me garantira cela? — Nous." Et à chaque fois, qu'il demandait une chose, ils lui disaient: "Nous te garantirons cela." Alors, al-Hasan conclut avec Mu'âwiya le pacte.»

Al-Hasan [al-Basry]: J'ai entendu Abu Bakra dire: «Je vis le Messager d'Allah(r) sur le minbar et al-Hasan ibn 'Ali à ses côtés. Le Prophète(r) lançait une fois le regard en direction des gens et une autre fois en direction d'al-Hasan en disant: "Mon [petit]-fils que voici est un seigneur, et il se peut que Allah réconcilierait, grâce a lui, deux grandes parties parmi les Musulmans."

* 'Ali ibn 'Abd Allah m'a dit: C'est grâce à ce hadith que nous avons pu établir qu'al- Hasan [al-Basry] avait entendu Abu Bakra.

Rubrique. 10 - Est-ce que l'Imam peut conseiller de faire une conciliation?

2705 - D'après Abu ar-Rijâl Muhammad ibn 'Abd-ar-Rahmân, sa mère, 'Amra bent 'Abd-ar-Rahmân, dit: J'ai entendu 'A'icha (radiallahanha) dire: «Ayant entendu près de la porte [deux] belligérants qui élevaient la voix, l'un demandait à l'autre la réduction [d'une dette] et des facilités [de payement] et l'autre refusait en disant:

"Par Allah! je n'en ferai rien", ayant entendu tout cela, le Messager d'Allah (r ) sortit [de chez lui] les voir et demanda: "Où est celui qui vient de jurer par Allah de ne pas faire le bien? — C'est moi. Messager d'Allah", répondit le concerné avant de reprendre: "[Mais maintenant], je lui accorde tout ce qu'il désire."»

2706 - D'après 'Abd-ul-lâh ibn Ka'b ibn Mâlik, Ka'b ibn Mâlik [rapporte] qu'il avait une créance sur 'Abd Allah ibn Abu Hadrad et qu'en rencontrant celui-ci, il avait insisté à demander son dû au point où leurs voix s'étaient élevées. De passage, le Prophète (r) dit: «O Ka'b», et ce en faisant un signe de main comme pour dire la moitié. En effet, Ka'b prit la moitié de la créance et fit remise de l'autre moitié.

Rubrique. 11 - Sur le mérite de la conciliation des gens et de la justice entre eux.

2707 - D'après Hammam, Abu Hurayra (radiallahanho) dit: «Le Messager d'Allah (r ) dit:

"Pour chacune des articulations de l'homme on doit une aumône en chaque jour qui voit le soleil se lever...تtre juste envers les gens est une aumône."»

Rubrique. 12 - Lorsque l'Imam propose la conciliation et qu'on refuse, dans ce cas il rendra le jugement propice.

2708 - D'après az-Zuhry, 'Urwa ibn az-Zubayr [rapporte] qu'az-Zubayr rapportait qu'il s'était disputé avec un homme des Ansâr qui avait assisté à la bataille de Badr. Ils comparurent devant le Messager d'Allah (r ); l'objet de l'affaire était des canaux d'irrigation à al-Harra qu'ils utilisaient tous les deux. Le Messager d'Allah (r) dit à az-Zubayr: "0 Zubayr! arrose puis laisse l'eau couler vers ton voisin!" L'Ansarite se mit en colère et dit: "0 Messager d'Allah, est-ce parce qu'il est le fils de ta tante paternelle?" A ces mots, le visage du Messager d'Allah (r) changea de couleur puis il dit [à az-Zubayr]: "Arrose puis retiens l'eau jusqu'à ce qu'elle soit au niveau des digues!" Ainsi, le Prophète (r) donna à az-Zubayr son droit en entier; car, avant cela, il avait proposé une solution profitable et à Zubayr et à l'Ansarite. Mais lorsque celui-ci l'avait irrité, il donna à az-Zubayr tout son droit suivant le jugement propice.

* 'Urwa: Az-Zubayr avait dit: «Par Allah, je crois que le verset suivant ne fut révélé que pour cela: Mais non, par ton Seigneur! ils ne sont pas des croyants, tant qu'ils ne te prennent pas pour juge de ce qui fait entre eux conflit(1) (V. la suite du verset).»

(1)An-Nisâ',65.

 

Rubrique. 13 - Sur la conciliation des créanciers et des ayants droit d'une succession et sur la [détermination par] conjecture [du montant d'une dette sujette à un litige].

* Ibn 'Abbâs: II n'y a aucun inconvénient si les deux associés se mettent d'accord sur un règlement de compte de façon à ce que l'un prend une créance et l'autre un bien en deniers; mais s'il y a perte de/chez l'un d'eux, l'autre ne peut avoir de recours contre son associé.

2709 - D'après Wahb ibn Kisân, Jâbir ibn 'Abd Allah dit: «Mon père mourut en laissant derrière lui des dettes à payer... Je proposai à ses créanciers d'accepter des palmiers avec leur produit mais ils refusèrent; ils estimèrent cela insuffisant [pour le payement de leurs dettes]. J'allai alors voir le Prophète(r ) et je lui exposai l'affaire. Il me dit: "Tu préviendras le Messager d'Allah (r)une fois que tu cueilles [les dattes] et tu les déposes dans le mirbad(1)... Il arriva avec Abu Bakr et 'Umar, s'assit, invoqua [Allah] de bénir [les dattes] puis [me] dit: "Appelle tes créanciers et paye-les !"... En effet, je ne laissai aucun de ceux à qui mon père devait une dette sans lui payer sa créance. Il resta ensuite treize wisq de dattes: sept 'ajwa et six lawn (ou: six 'ajwa et sept lawn). Au moment du maghrib, je retrouvai le Messager d'Allah (r ) et le mis au courant. Il sourit et [me] dit: "Va voir Abu Bakr et 'Umar et raconte-leur cela!"...

«"Nous savions que cela va se passer, me dirent Abu Bakr et 'Umar, du moment où le Messager d'Allah (r) avait fait ce qu'il avait fait."»

* Hichâm: De Wahb, de Jâbir [qui dit]: ... la prière du 'asr (il ne cita pas Abu Bakr et ne parla pas du sourire)...Mon père, dit-il [aussi d'après cette version], laissa des dettes de trente wisq...

* Ibn Ishâq: De Wahb, de Jâbir [qui dit]: ...la prière du duhr.

Rubrique. 14 - Sur la conciliation moyennant une dette ou un bien en deniers.

2710 - Ka'b ibn Mâlika rapporta qu'il demanda à ibn Abu Hadrad le payement d'une dette qu'il avait sur lui du vivant du Messager d'Allah (r ). Cela se passait dans la mosquée. Leurs voix s'élevèrent au point où le Messager d'Allah (r)

(1) Le mirbad est une aire pour trier ou faire sécher les dattes.

(r ) les entendit de chez lui. Il alla vers eux et, en écartant le rideau de sa chambre, il appela Ka'b ibn Mâlik: "0 Ka'b! — Je suis à toi, ô Messager d'Allah! répondit ibn Mâlik." Et le Prophète(r) de lui faire un signe de la main voulant dire de réduire [la dette] de moitié.

Ka'b: "C'est fait, ô Messager d'Allah (r )!

— Lève-toi, dit alors le Prophète(r ) à ibn Hadrad, et paye-le!"

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