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L'authentique de Mouslim


Livre 43 – Mérites


Miracles du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4224. Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه) a dit: "Un jour, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ordonna de l'eau (pour faire les ablutions). On lui apporta alors un large vase (contenant un peu d'eau). Nous fîmes tous nos ablutions et nous étions de soixante à quatre-vingt-dix hommes. Je vis l'eau jaillir d'entre les doigts du Prophète".

Ce que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a rapporté comme science et guidance

4232. D'après Abou Moûsa (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "La guidance et la science qu'Allâh, l'Exalté, m'a donné mission de répandre sont comparables à la pluie abondante qui arrose le sol. Là où se trouve un terrain fertile, l'eau est absorbée et les plantes, herbes et arbustes y poussent en grand nombre. Ailleurs, il y a des endroits peu perméables qui retiennent les eaux. Allâh les fait servir aux hommes à boire, à abreuver les animaux et à cultiver. Enfin il existe un autre type de terrain où l'eau tombe, ce sont des terrains plats qui ne retiennent pas les eaux et où il ne pousse aucune herbe. De même, il y a trois catégories d'hommes: ceux qui sont instruits dans la religion d'Allâh et à qui profitent des choses pour lesquelles Allâh m'a envoyé; ceux qui savent et qui enseignent; et ceux qui ne daignent pas lever la tête et qui n'acceptent point la guidance qu'Allâh m'a ordonné de répandre".

Compassion de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) envers sa Communauté et sa mise en garde contre ce qui la nuit

4233. D'après Abou Moûsa (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Il en est de moi et de ce pour quoi Allâh m'a envoyé comme d'un homme qui se rend auprès d'un groupe de gens et leur dit: "J'ai vu l'armée de mes yeux et je vous en avertisse, sauvez-vous". Quelques-uns l'ont écouté; ils ont profité de la nuit pour se sauver sans se presser et se sont sauvés. Les autres ont refusé de le croire et restés en leur place. Le lendemain matin, l'armée survint et les anéantit. Ainsi seront respectivement les cas de ceux qui m'ont obéi et ont suivi ce que j'ai apporté (les préceptes de l'islam) et de ceux qui m'ont désobéi et considéré comme mensonge la Vérité que je leur ai apportée.

4234. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Ma situation à l'égard de ma Communauté est celle d'un homme qui a allumé un feu dans lequel les phalènes et autres insectes se sont précipités. Je vous retiens par votre ceinture pour vous écarter du feu, mais c'est vous qui vous précipitez dedans".

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) est le dernier des prophètes

4237. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Comparée à celle des prophètes (qui m'ont précédé), ma situation est la suivante: les Prophètes ressemblent à un bâtiment, embelli et paré mais à qui il manquait une brique à l'un des coins. Les gens, venant visiter ce bâtiment tournèrent autour duquel; l'admirèrent et dirent: "Si seulement la brique qui lui manquait était à sa place?". - "Or, C'est moi qui suis cette brique". (je suis le dernier des prophètes à être envoyé par Allâh, comme cette brique est la dernière brique à être posée).

 

4240. D'après Jâbir (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Comparée à celle des prophètes, ma situation est la suivante: eux, ils ressemblent à un bâtiment, embelli et paré par un homme, mais auquel il manquait une brique à l'un de ses coins. Les gens, entrèrent le bâtiment et l'admirèrent en disant: "Si seulement la brique qui lui manquait était à sa place!". - "Or, je suis cette brique, je suis le dernier des prophètes".

Le bassin du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et de ses aspects

4242. Jundab (رضي الله عنه) a dit: J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dire: "Je vous devancerai au Bassin".

4243. D'après Sahl (رضي الله عنه), J'ai entendu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dire: "Je vous devancerai au Bassin. Quiconque l'atteindra y boira et quiconque y boira ne sera jamais assoiffé. Il arrivera auprès de moi des gens que je reconnaîtrai et qui me reconnaîtront; mais ensuite on nous séparera les uns des autres".

4244. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Amr Ibn Al-'As (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Mon Bassin aura une étendue d'un mois de marche; ses angles seront égaux, son eau sera plus blanche que l'argent; son parfum plus odorant que le musc; et ses carafes seront comme les étoiles du ciel. Quiconque y boira ne sera plus jamais assoiffé".

4245. D'après Asmâ' bint 'Abî Bakr (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: Je serai près du Bassin pour voir qui d'entre vous va arriver vers moi. Mais certains gens seront éloignés de moi. - "Seigneur, dirai-je alors, ils sont des miens, de ma Communauté". - "Sais-tu ce qu'ils ont fait après ton départ?, me répondra-t-on, par Dieu, ils n'ont pas cessé de revenir sur leurs pas (renonçant à l'islam)". Le transmetteur ajoute: Abou Mulayka disait: "Grand Dieu, nous nous réfugions auprès de Toi contre le fait de revenir sur nos pas et d'être éprouvés dans notre religion".

4248. D'après 'Uqba Ibn 'Amir (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) sortit un jour pour aller faire la prière funéraire sur les martyrs de la bataille de 'Uhud comme on priait sur les morts. Ensuite il se rendit à la chaire et dit: "Moi, je vous devancerai et serai votre témoin (au Jour de la Résurrection). Par Dieu, je vois dès maintenant mon Bassin (au Paradis). J'ai reçu les clés des trésors de la terre - ou selon une variante les clés de la terre. Par Dieu, je ne crains pas qu'après (ma mort) vous redeveniez polythéistes; ce que je redoute seulement, c'est que vous vous querelliez pour (la possession) des biens de ce monde".

4250. D'après 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: Moi je vous devancerai au Bassin. Des hommes d'entre vous seront amenés, puis entraînés loin de moi: "Seigneur, dirai-je, ce sont mes compagnons". On me répondra: "Tu ne sais donc pas ce qu'ils ont fait après ton départ".

4251. Hâritha (رضي الله عنه) a entendu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) parler du Bassin et dire: "Son étendue est égale à la distance qui sépare Médine de San'aa".

4252. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Devant vous (le Jour de la Résurrection) il y aura un Bassin d'une étendue égale à celle qui sépare Jarbâ' de 'Adhruh".

4257. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "J'écarterai des hommes de mon Bassin, comme on éloigne du troupeau la chamelle qui lui est étrangère".

4258. D'après Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "L'étendue de mon Bassin sera égale à la distance séparant 'Ayla (Eilat) de San'aa dans le Yémen. Il y aura des aiguières aussi nombreux que les étoiles du ciel".

Le combat de "Gabriel" et "Mikâ'îl" à côté du Prophète (صلى الله عليه و سلم) le jour de 'Uhud

4264. Sa'd Ibn 'Abî Waqqâs (رضي الله عنه) a dit: "Le jour de la bataille de 'Uhud, j'ai vu à droite et à gauche de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) deux hommes vêtus de blanc. Je ne les avais pas vus auparavant et ne les revis pas par la suite". - "C'étaient, ajoute le transmetteur, Gabriel et Mikâ'îl (que la paix soit sur les deux)".

Courage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et sa position au devant des hommes lors du combat

4266. Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه) a dit: Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le meilleur des hommes, le plus généreux et le plus courageux. Une nuit, on entendit à Médine un bruit étrange, les habitants sortirent alors dans la direction du bruit. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم), après les avoir précédés vers le cri au secours, les rencontra en chemin. Il montait à poil un cheval appartenant à Abou Talha et portait un sabre suspendu à son cou; il répétait: "N'ayez pas peur, n'ayez pas peur". Puis il dit: "Nous avons trouvé ce cheval très rapide - ou encore - certes, ce cheval est très rapide". Le transmetteur ajoute: "Ce cheval était connu être très lent. Il est certainement miraculeux que ce cheval lent, une fois monté par le Prophète, devint rapide".

4268. Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) a dit: "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était le plus généreux des hommes. Cette générosité se manifestait pleinement durant le mois du ramadan, lorsque Gabriel (que la paix soit sur lui) venait chaque nuit lui enseigner le Coran. Et lorsque Gabriel le rencontrait, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) était plus généreux que le vent envoyé par Allâh (vent porteur de pluie)".

Magnanimité noble de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)

4269. Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه) a dit: J'ai servi le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pendant dix ans, jamais il ne m'a dit "fi!" ni "pourquoi as-tu fait telle chose?" ni "si seulement tu as fait telle chose!".

Générosité de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)

4274. Jâbir Ibn 'Abdoullâh (رضي الله عنهما) a dit: Jamais, quand on lui demanda quelque chose, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne répondit fût-ce pour une seule fois: "Non".

4278. D'après Jâbir Ibn 'Abdoullâh (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Si j'avais reçu l'impôt du Bahreïn, je te donnerais telle et telle et telle somme". Le Prophète fit à chaque fois signe du contenu des deux mains. Or l'impôt du Bahreïn n'arriva qu'après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Alors, il (Jâbir) alla trouver ‘Abû Bakr (et lui raconta la chose). Celui-ci ordonna à un héraut d'appeler: "Si le Prophète devait à quelqu'un quelque chose ou quelque dette, qu'il vienne". Je me levai alors et dis: le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Si j'avais reçu l'impôt du Bahreïn, je te donnerais telle et telle et telle somme". ‘Abû Bakr ramassa dans ses deux mains de l'argent, puis me dit: "Comptez". Je les comptai et je les trouvai cinq cents. Il me dit enfin: "Prenez encore le double de cette somme".

Clémence de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) envers les garçons et les familles et sa modestie

4279. D'après Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dit à l'occasion de la naissance de son enfant: "Cette nuit-ci a connu la naissance de mon fils; je lui ai donné comme prénom celui de mon ancêtre Abraham ('Ibrâhîm)". Le Prophète confia plus tard son fils à 'Umm Sayf, nourrice et épouse d'un forgeron, Abou Sayf. Il alla un jour le visiter et je l'accompagnai, dit Anas. Nous entrâmes chez Abou Sayf et le trouvâmes en train de souffler dans son instrument alors que la pièce était empestée de fumée. Je me précipitai vers l'homme, surpassant ainsi l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). - "O Abou Sayf, lui dis-je, arrête! L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) est venu!". Abou Sayf cessa aussitôt de souffler. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demanda de voir l'enfant; il le prit, l'embrassa et lui chuchota quelques mots qu'Allâh Seul sait. Et j'ai vu 'Ibrâhîm au moment où il rendait le dernier soupir entre les mains de son père, le Prophète (صلى الله عليه و سلم). Les yeux de celui-ci (صلى الله عليه و سلم) se mirent à répandre des larmes et il dit: "L'œil verse des larmes et le cœur est chagriné; mais nous ne disons que ce qui plaît à notre Seigneur (point de contestation devant la volonté divine). O 'Ibrâhîm, par Dieu, nous sommes affligés d'être séparés de toi!".

4281. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: Des bédouins vinrent trouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et demandèrent: "Embrassez-vous vos enfants?". - "Oui" fut la réponse. - "Mais nous n'embrassons pas les nôtres", dit-on. - "Alors; reprit le Prophète (صلى الله عليه و سلم), et que pourrais-je faire quant à une miséricorde (des sentiments de bonté) qu'Allâh avait arrachée de vos cœurs?".

4282. Abou Hourayra (رضي الله عنه) a dit: Al-'Aqra' Ibn Hâbis, ayant vu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) embrasser Al-Hasan, dit: "J'ai dix enfants et jamais je n'ai embrassé un seul d'entre eux". Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit: "On ne fera pas miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde".

4283. D'après Jarîr Ibn 'Abdoullâh (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Allâh, que soient exaltées Sa toute puissance et Sa gloire, ne sera pas Compatissant envers celui qui ne l'est pas envers les hommes".

Pudeur de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)

4284. Abou Sa'îd Al-Khoudri (رضي الله عنه) a dit: "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était plus pudique qu'une (jeune) vierge dans son boudoir. Si quelque chose lui déplaisait, on saurait le lire sur son visage".

Clémence de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) envers les femmes et son ordre à celui qui conduit leurs montures d'être bienveillant à leur égard

4287. Anas (رضي الله عنه) a dit: Lors de l'un de ses voyages, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait avec lui un domestique nègre nommé 'Anjacha. Celui-ci, étant en train de pousser devant lui les chameaux en chantant, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui dit: "O 'Anjacha! Doucement! Tu as un chargement de verreries". (c'est qu'il aurait dû conduire plus doucement les montures des femmes).

Ecart du Prophète (صلى الله عليه و سلم) des péchés, son choix de tout ce qui est licite, sa vengeance en vue d'Allâh lors d'une transgression à Ses ordres

4294. 'Aïcha, la femme du Prophète (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: "Jamais on ne donna à choisir à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) entre deux choses, sans qu'il choisit la plus facile, pourvu que ce ne fût pas un péché. Si c'était un péché, il était le plus ardent des hommes à s'en éloigner. Jamais l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ne se vengea d'une injure personnelle, à moins que ce fût une offense à la majesté d'Allâh, à Lui la toute puissance et la gloire".

Senteur de la sueur du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et sa bénédiction

4302. D'après Anas (رضي الله عنه), 'Umm Sulaym étendait un tapis de cuir pour le Prophète (صلى الله عليه و سلم) afin que celui-ci y fit la sieste quand il était chez elle. Or le Prophète transpirait beaucoup; elle recueillait sa sueur et la mêlait à des pâtes parfumées, dans les poteries. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui dit: "O 'Umm Sulaym! Qu'est-ce que c'est?". - "C'est ta sueur; je l'incorpore à ma mixture de parfum", répondit-elle.

Transpiration du Prophète (صلى الله عليه و سلم) quand il faisait froid et lors de la Révélation

4303. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: "Certains jours au matin que le froid était très vif, je vis le Prophète (صلى الله عليه و سلم) recevoir la Révélation; au moment où elle cessait, le front du Prophète ruisselait de sueur".

Coiffure du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4307. D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) a dit: "Les gens du Livre laissaient leurs cheveux tomber (sur la nuque), tandis que les polythéistes faisaient une raie. Or l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) aimait se conformer aux habitudes des Gens du Livre pour tout ce qu'au sujet duquel il n'avait pas reçu des prescriptions divines; tout d'abord le Prophète (صلى الله عليه و سلم) laissa flotter ses cheveux, mais plus tard il fit la raie".

Belle physionomie du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4308. Al-Barâ' (رضي الله عنه) a dit: "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était de taille moyenne; il avait les épaules larges; ses cheveux atteignaient le lobe de ses oreilles. Je l'ai vu porter un manteau rouge et jamais je n'ai vu un homme plus beau que le Prophète (صلى الله عليه و سلم)".

Chevelure du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4311. Qatâda a dit: "J'interrogeai Anas Ibn Mâlik comment étaient les cheveux de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم); et il me répondit que sa chevelure n'était ni lisse ni crépue et qu'elle atteignait les lopes de ses oreilles et ses épaules".

Canitie du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4317. Ibn Sîrîn a dit: "Comme on demandait à Anas si le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se teignait les cheveux, il répondit que celui-ci n'avait été atteint que peu par la canitie".

4323. D'après Zuhayr, d'après ‘Abû ‘Ishâq, d'après ‘Abû Juhayfa: "J'ai vu le Prophète (صلى الله عليه و سلم); il avait du blanc dans cette partie". Zuhayr transmit ces paroles en désignant de ses doigts les poils de la barbiche au-dessous de sa lèvre inférieure. On lui demanda: "Et quel âge avais-tu alors?". - "A l'époque, je taillais les flèches et en mettais des plumes (je fus assez pubère)".

Sceau du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4328. As-Sâ'ib Ibn Yazîd (رضي الله عنه) a dit: Ma tante maternelle m'emmena chez le Prophète (صلى الله عليه و سلم). - "O Envoyé d'Allâh!, lui dit-elle, voici le fils de ma sœur; il est malade". Le Prophète passa sa main sur ma tête et appela sur moi les bénédictions du Ciel. Ensuite, il fit ses ablutions; je bus de l'eau restante de ses ablutions et me tins debout derrière lui. Entre ses deux épaules, je vis le sceau de la prophétie qui ressemblait à l'œuf de la perdrix.

Aspect du Prophète (صلى الله عليه و سلم), son message et son âge

4330. Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه) a dit: "L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) n'était pas d'une taille excessive, ni de petite taille non plus; il n'était ni blanc mat, ni brun; ses cheveux n'étaient ni crépus ni lisses. Allâh l'envoya (comme Prophète) au début de sa quarantième année. Il séjourna dix ans à La Mecque et dix autres à Médine. Lorsqu'il rendit son âme à Allâh, à peine sexagénaire, il n'avait pas sur la tête et dans toute sa barbe vingt poils blancs".

Age du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à sa mort

4332. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) mourut à l'âge de soixante-trois ans".

Durée du séjour du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à La Mecque et à Médine

4333. Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) a dit: "L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) demeura treize ans à La Mecque et mourut âgé de soixante-trois ans".

Noms du Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4342. D'après Jubayr Ibn Mut'im (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Je suis Muhammad; je suis 'Ahmad; je suis Al-Mâhî: (celui qui dissipe) par qui Allâh efface l'incrédulité; je suis Al-Hâchir: (celui qui rassemble) après qui les hommes seront rassemblés (au Jour de la Résurrection); je suis Al-'Aqib (Al-'Aqib c'est-à-dire le Prophète après qui aucun homme ne lui sera accordé la prophétie)".

Connaissance du Prophète (صلى الله عليه و سلم) au sujet d'Allâh, le Très-Haut et sa crainte révérencielle

4345. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit un certain acte et le jugea désormais valide (ce qui implique qu'Allâh le lui avait toléré); cependant, un nombre de ses Compagnons s'en abstinrent avec répugnance. Le Prophète, mis au courant, fit un prône en disant: "Qu'ont donc les fidèles à rechigner à faire un acte qu'Allâh m'avait permis. Par Dieu, je connais bien ce qu'Il (autorise ou interdit) et nul ne redoute le Seigneur autant que moi".

Obligation de suivre le Prophète (صلى الله عليه و سلم)

4347. D'après 'Abdoullâh Ibn Az-Zubayr (رضي الله عنه), un homme des 'Ansâr plaida devant le Prophète (صلى الله عليه و سلم) contre Az-Zubayr au sujet des canaux de "Harra" qui servaient à l'irrigation des palmiers. L'homme des 'Ansâr demanda qu' Az-Zubayr laissât l'eau couler pour en toucher une part, mais celui-ci refusa. Quand on porta le procès devant l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), il s'adressa à Az-Zubayr en ces termes: "Arrose, ô Zubayr, puis laisse couler l'eau chez ton voisin". Alors, plein de colère, l'homme des 'Ansâr s'écria: "Est-ce parce qu'il est le fils de ta tante paternelle?". A ces mots, le visage de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) rougit de colère: "Arrose (tes arbres), ô Zubayr, reprit-il, puis garde l'eau jusqu'à ce qu'elle s'en retourne aux racines (de façon à ce qu'elle ne passe pas par le terrain du voisin)". Et Az-Zubayr dit alors: "Par Dieu! Je crois que c'est à ce sujet que le verset suivant fut révélé: Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront Croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse...

Vénération du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et la répugnance de lui poser les questions peu importantes ou celles au sujet desquelles aucune révélation n'a été faite

4349. D'après Sa'd Ibn 'Abî Waqqâs (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Le musulman qui commet la plus grande faute (offensant les autres musulmans), est celui qui, adressant une question au sujet d'une chose qui n'est pas prohibée, la rend prohibée en réponse à sa question".

4351. D'après Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), on apporta quelque nouvelle concernant les Compagnons du Prophète (صلى الله عليه و سلم), il dit alors du haut de sa chaire: "On m'a présenté le Paradis et l'Enfer; or je n'ai jamais vu le Bien et le Mal comme je les avais vus aujourd'hui. Si vous savez ce que je sais, vous aurez ri peu et pleuré beaucoup". Jamais les Compagnons du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne connurent un jour aussi pénible que ce jour-ci; (sous l'effet des confessions du Prophète), ils se couvrirent les têtes et fondirent en larmes. 'Umar se leva et dit: "Nous acceptons Allâh comme Seigneur, l'islam comme religion et Muhammad comme Prophète". Un homme intervint alors en demandant: "Qui est donc mon père?". - "C'est untel", répondit-on. Après cet incident, le verset suivant fut révélé: O les Croyants! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient...

4355. Abou Moûsa (رضي الله عنه) a dit: Comme on posait au Prophète (صلى الله عليه و سلم) des questions qui l'offusquaient et que ces questions se multipliaient, il se mit en colère. Ensuite, il dit aux assistants: "Interrogez-moi sur ce que vous voudrez". - "Qui est mon père?", demanda un homme. - "Ton père, répondit-il, c'est Hudhâfa". - "Et moi, reprit un autre, qui est mon père, ô Envoyé d'Allâh?!". - "Ton père, répliqua-t-il, est Sâlim, l'affranchi de Chayba". 'Umar, ayant lu la colère sur le visage du Prophète (صلى الله عليه و سلم), lui dit alors: "O Envoyé d'Allâh, certes nous nous repentons devant Allâh".

Mérites de Jésus (que la paix soit sur lui)

4360. Abou Hourayra (رضي الله عنه) a dit: J'ai entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire: "Je suis, parmi les hommes, le plus rapproché du fils de Marie. Les prophètes sont issus de mères différentes et entre lui et moi, il n'y pas eu de prophète".

4363. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Aucun enfant n'a été mis au monde sans avoir été, au moment de sa naissance, touché par le diable; (c'est pourquoi) il commence par crier à cause de cet attouchement dont il est l'objet de la part du diable. Mais, il n'y a eu d'exception que pour Marie et son fils".

4366. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: Jésus, fils de Marie, voyant un homme voler quelque chose, lui dit: "Ne viens-tu pas de voler?". - "Nullement, répondit l'homme, j'en jure par Celui qui Seul est Allâh". - "Je crois en Allâh, répliqua Jésus, et ne crois point en mes yeux (mes yeux peuvent me tromper)".

Mérites d' Abraham (que la paix soit sur lui)

4368. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Abraham ('Ibrâhîm) s'est circoncis soi-même à l'âge de quatre-vingts ans à l'aide d'une hache.

4371. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Le Prophète Abraham ('Ibrâhîm) (que la paix soit sur lui) n'a jamais menti, sauf trois fois dont deux sont pour la Cause d'Allâh, (la première) quand il dit: Je suis malade. et (la seconde) lorsqu'il dit: C'est la plus grande (idole) d'entre elles que voici, qui l'a fait... La troisième fois fut au sujet de Sâra: Abraham, ('Ibrâhîm) avant d'accéder au territoire d'un tyran, accompagné de sa femme Sâra qui était la plus belle des femmes. - "Si l'on dit à ce tyran que tu es mon épouse, dit Abraham, ('Ibrâhîm) il me forcerait de te laisser. Dis-lui alors, s'il t'interroge, que tu es ma sœur; en effet tu es ma sœur en islam, car je ne connais sur terre de musulmans (soumis à Allâh) autre que toi et moi". D'arrivée à ce territoire, on alla dire au tyran: "Il est venu chez toi une femme qui ne doit appartenir qu'à toi seul! Envoie donc la chercher". Lorsqu'elle entra chez lui au moment où Abraham ('Ibrâhîm) (que la paix soit sur lui) pria, il ne put ne pas la saisir de ses mains. Sa main fut alors atteint d'une paralysie. - "Invoque Allâh pour moi, s'écria-t-il aussitôt, et je ne te ferai aucun mal". Elle invoqua Allâh et il fut délivré. Il voulut alors la saisir une seconde fois; et il fut pris d'une paralysie encore plus forte que la première. Le tyran fit à Sara la même demande et elle invoqua Allâh. Après qu'il fut délivré, il tenta à nouveau de la saisir, mais sa main fut retenue encore plus violemment que les deux fois précédentes. - "Invoque Allâh pour moi, reprit-il, et par Dieu, je ne te ferai aucun mal". Elle invoqua Allâh et il fut délivré. Ensuite, il convoqua le sujet qui lui avait recommandé Sâra et lui dit: "Ce n'est pas un être humain que vous m'avez amené, mais un démon! Fais-la sortir de mon bourg et donne-lui Hâjar!" Sâra revint vers Abraham ('Ibrâhîm) (que la paix soit sur lui) qui était en train de prier. Sa prière terminée, il lui demanda ce qui lui était arrivé. - "Tout va bien, répondit-elle; Allâh a refoulé la perfidie de l'impie et on nous a donné une jeune fille comme servante".

Mérites de Moïse (que la paix soit sur lui)

4374. Abou Hourayra (رضي الله عنه) a dit: L'Ange de la mort ayant été envoyé vers Moïse (que la paix soit sur lui), celui-ci le frappa si violemment qu'il lui creva un œil. Retournant alors vers le Seigneur, l'Ange Lui dit: "Tu m'as envoyé vers un homme qui ne veut pas mourir". Allâh rendit à l'Ange l'œil qu'il avait perdu et lui dit: "Retourne vers cet homme et dis-lui de placer sa main sur le dos d'un taureau. Je lui accorderai autant d'années d'existence qu'il y aura de poils couverts par sa main". (L'Ange ayant fait la chose) Moïse s'écria: "O Seigneur! Et que m'adviendra-t-il ensuite?". - "Ensuite, répondit Allâh, ce sera la mort". - "Qu'elle vienne donc tout de suite, reprit Moïse ". Et il demanda à Allâh de le rapprocher de la terre sainte à la portée d'un jet de pierre. - "Si j'étais là-bas, ajouta l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), je vous ferai voir la tombe de Moïse; elle est sur le bord de la route, auprès du monticule de sable rouge".

4376. Abou Hourayra (رضي الله عنه) a dit: Alors qu'un juif étalait sa marchandise (devant les clients), on lui en offrit un prix qu'il trouva dérisoire, - 'Abd Al-'Azîz n'a pas précisé le degré de l'insatisfaction du juif: - "Non, s'écria-t-il, j'en jure par Celui qui a élu Moïse (que la paix soit sur lui) parmi tous les êtres humains!". Un homme des 'Ansâr, ayant entendu ces paroles, se leva, souffleta le juif et dit: "Comment! Tu dis: J'en jure par Celui qui a élu Moïse parmi tous les êtres humains, alors que l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) est au milieu de nous!". Le juif se rendit alors auprès du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui dit: "O Abou Al-Qâsim (surnom du Prophète)! Je suis ici sous la foi des traités, pourquoi donc untel m'a-t-il frappé sur le visage?". - "Pourquoi l'as-tu giflé?", demanda le Prophète au musulman. L'homme ayant raconté l'aventure, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut atteint d'une colère dont les traces se dessinaient sur le visage. Puis il dit: "Ne faites pas de distinction entre les prophètes d'Allâh (donnant votre prédilection aux uns sur les autres). Le jour où on soufflera dans la Trompette, à l'exception de celui qu'Allâh voudra, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre s'évanouiront. On soufflera une seconde fois dans la Trompette et je serai le premier à être ressuscité - ou dans une variante: parmi les premiers qui seront ressuscités. A ce moment, Moïse sera cramponné au Trône divin. Je ne sais si on lui a déjà tenu compte lors de son premier évanouissement le jour du At-Tûr (lorsque Allâh s'est adressé à lui) ou s'il a été ressuscité avant moi. Quant à moi, je ne dirai jamais que quelqu'un vaut mieux que Jonas fils d'Amittaï".

Récit de Jonas. Du dire du Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Personne ne doit prétendre être meilleur que Jonas fils d'Amittaï"

4382. D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: Il ne convient à personne de dire: "Je vaux mieux que Jonas fils d'Amittaï" et Amittaï est le nom du père de Jonas.

Mérites de Joseph (que la paix soit sur lui)

4383. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), Quelqu'un dit: "O Envoyé d'Allâh, quel est l'homme le plus noble?". - "C'est, répondit-il, celui qui est le plus pieux". - "Ce n'est pas cela que nous demandons", lui répliqua-t-on. - "C'est, reprit-il, Joseph, fils d'un prophète d'Allâh, fils lui-même d'un prophète d'Allâh, fils de l'Ami Fidèle d'Allâh ('Ibrâhîm)". - "Ce n'est pas cela que nous demandons", ajouta-t-on. - "C'est donc, reprit Muhammad, sur les hommes de valeur des Arabes que vous m'interrogez. Ceux qui ont été les meilleurs d'entre eux dans les temps antéislamiques sont également les meilleurs d'entre eux dans l'islam lorsqu'ils sont instruits (dans la religion)".

Mérites d' Al-Khadir (que la paix soit sur lui)

4385. D'après 'Ubayy Ibn Ka'b (رضي الله عنه): Sa'îd Ibn Jubayr a dit: "Je dis un jour à Ibn 'Abbâs: Nawf Al-Bikâlî prétend que Moïse, le compagnon d' Al-Khadir, n'est pas le même Moïse des Enfants d'Israël". - "Il a menti, cet ennemi d'Allâh!", répondit Ibn 'Abbâs qui ajouta: J'ai entendu 'Ubayy Ibn Ka'b dire qu'il a entendu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dire: Le prophète Moïse (que la paix soit sur lui), alors qu'il fit la prône aux Enfants d'Israël, fut demandé: "Qui est le plus instruit des hommes?". - "C'est moi", répondit-il. Allâh reprocha alors à Moïse de ne point lui avoir reporté toute science; puis Il lui fit la révélation suivante: "Certes un de Mes adorateurs qui se trouve au confluent des deux mers est plus instruit que toi". - "Seigneur, s'écria Moïse, comment pourrai-je le rencontrer?". - "Prends un poisson, répondit Allâh, mets-le dans un panier et emporte-le. Lorsque tu perdras ce poisson, c'est là que tu le trouveras". Moïse s'en alla, en étant accompagné de son serviteur Yûcha' Ibn Nûn. Moïse emporta le poisson dans un panier, et partirent avec son serviteur jusqu'à leur arrivée à un rocher. Ils reposèrent leurs têtes et s'endormirent. Le poisson se glissa hors du panier et trouva une voie pour parvenir à la mer et Allâh fit arrêter le courant d'eau qui ressembla alors à une voûte (pour aider le poisson à trouver son chemin vers la mer). Ce fait causa la surprise à Moïse et à son serviteur. Puis tous deux continuèrent de marcher pendant le reste de leur journée et pendant toute leur nuit. Le serviteur de Moïse oublia de le rappeler l'incident. Le lendemain matin Moïse dit à son serviteur: Apporte-nous notre déjeuner: nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage. Or Moïse n'avait éprouvé aucune fatigue avant d'avoir dépassé l'endroit fixé par Allâh. Le valet lui dit alors: Quand nous avons prit refuge près du rocher, vois-tu, j'ai oublié le poisson - le diable seul m'a fait oublier de (te) rappeler - et il a curieusement pris son chemin dans la mer. Et Moïse reprit: Voici ce que nous cherchions. Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces. Ils revinrent exactement sur leurs pas et, arrivés au rocher, ils aperçurent un homme drapé dans une pièce d'étoffe (thawb). Moïse l'ayant salué, Al-Khadir lui dit: "Où est-elle la paix dans ton pays?". – "Je suis Moïse". - Moïse, le prophète des Enfants d'Israël?". - "Oui", dit Moïse. – "Tu possèdes de la part d'Allâh une science qu'Allâh t'a enseignée et que je l'ignore. Et moi, je possède de la part d'Allâh une science qu'Allâh m'a enseignée et que tu l'ignores. Moïse lui dit alors: Puis-je te suivre à condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant la bonne direction? (L'autre) dit: Jamais tu ne pourras être patient avec moi. Comment endurerais-tu sur des choses que tu n'embrasses pas par ta connaissance? (Moïse) lui dit: Si Allâh veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres. Al-Khadir dit alors: Si tu me suis, (...) ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention. Ils continuèrent ensemble leur route en marchant le long du rivage de la mer, n'ayant pas de navire à leur disposition, lorsqu'un bateau passa près d'eux. Ils entrèrent en pourparlers avec les marins de ce navire pour qu'ils les prissent à leur bord. Ceux-ci reconnaissant Al-Khadir et les embarquèrent sans leur demander de paie. Tout à coup, un moineau vint se poser sur le bord du navire et piqua son bec à une ou deux reprises dans la mer. "O Moïse, dit alors Al-Khadir, toute ta science et la mienne n'ont pas plus amoindri la masse de la science d'Allâh que la mer n'a été diminuée par la goutte d'eau puisée par le bec de ce moineau. Alors, de propos délibéré, Al-Khadir prit une des planches du navire et l'arracha". Comment, dit Moïse, voici des gens qui nous ont embarqués sans demander de nolis et, de propos délibéré, tu lacères leur navire pour noyer leur équipage! Tu as commis certes une chose monstrueuse! - (L'autre) répondit: N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? - Ne t'en prends pas à moi, dit (Moïse) pour un oubli de ma part; et ne m'impose pas de grande difficulté dans mon affaire (mon voyage en votre compagnie). Tel fut le premier oubli de Moïse en ce qui concerne sa promesse d'être patient. Continuant leur route, les voyageurs rencontrèrent un jeune garçon qui jouait avec des enfants de son âge. Al-Khadir, lui saisissant la tête par le sommet, l'arracha du corps. Alors Moïse lui dit: As-tu tué un être innocent, qui n'as tué personne? Tu as commis certes une chose affreuse! - (L'autre) lui dit: Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? Un transmetteur ajoute: "Et ceci est plus grave". Moïse dit alors: Si, après cela, je t'interroge sur quoi que ce soit, dit (Moïse) alors ne m'accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi. Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. D'un geste de la main, Al-Khadir montra le mur à son compagnon et le releva. - "Agis-tu ainsi envers des gens qui nous avaient refusé la nourriture et l'hospitalité?". Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire. - Ceci (marque) la séparation entre toi et moi, dit (l'homme). Je vais t'apprendre l'interprétation de ce que tu n'as pas pu supporter avec patience. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Qu'Allâh fasse miséricorde à Moïse! Comme nous aurions aimé qu'il eût eu assez de patience en sorte qu'il eût pu nous raconter d'autres de leurs aventures".

 

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