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LA MEDECINE PROPHETIQUE

Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

(Chapitre 2): Moslim a rapporté dans son livre «As-Sahih» d'après Abi Zoubair qui a rapporté d'après Jaber Ben Abdallah que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit:


«A toute maladie un remède et si le traitement vainc la maladie, le souffrant se rétablira avec la permission de Dieu à Lui la puissance et la gloire. Il est mentionné dans les deux «As-Sahih» (celui de Mouslim et celui d'Aï Boukhari) d'après Ata' d'après Abi Hour-ayra que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit: «Dieu n'a fait descendre une maladie, sans avoir, en même temps, fait descendre son remède».
Dans «Al-Moussnad» de l'imam Ahmad, on trouve ce hadith rapporté par Ziad Ben 'Alaka d'après Oussama Ben Charik:
«J'étais en présence du Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, lorsque les bédouins vinrent lui demander:
«Envoyé de Dieu, nous soignons nous?» et le Prophète de répondre:
«Oui, sujets d'Allah, soignez-vous car Allah le Puissant et le grand n'a créé une maladie sans lui avoir associer un remède à l'exception d'une seule». Ils s'interrogèrent: «Laquelle?». Il répliqua: «La vieil­lesse». Suivant une autre variante, Allah n'a fait descendre une maladie sans avoir, en même temps, fait descendre son remède dont certains ont eu connaissance alors qu'il est demeuré inconnu à d'autres.
Dans le «Moussnad», on trouve le même hadith rapporté par Ibn Mass'oud.
Dans le «Moussnad» et les «Sounan», on trouve également ce hadith rapporté par Abou Khouzama: «O Messager de Dieu! Que penses-tu d'un exorcisme qu'on pratique, ou d'un remède qu'on emploie, ou d'une crainte de Dieu qu'on observe, peuvent-ils re­pousser la prédestination de Dieu?» Il lui répondit: «Plutôt ils font partie de ce que Dieu a prédestiné».
Ces hadiths renferment la confirmation des causes et des effets et la rescision de toute hypothèse qui l es démentit.
Il est probable que l'affirmation: «A tout mal un remède» soit d'une portée générale qui recouvre les maux fatals ainsi que les maux qu'un médecin est incapable de guérir.
Ainsi, Dieu à Lui la puissance et la gloire, leur a-t-Il établi un remède guérissant mais il a caché leur secret aux humains les rendant inaccessibles, car la connaissance dont disposent les hommes émane de Dieu.
C'est pour cela que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a rendu la guérison dépendante de la corre­spondance entre le remède et le mal.
Toute création a son contraire: tout mal a un remède qui lui est contraire, le mal étant guéri par son contraire.
Ainsi, le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a-t-il rattaché la guérison à la correspondance entre le mal et le remède. Lorsque le remède s'avère inadéquat au mal ou qu'il excède la dose requise, il risque de se transformer en un autre mal. Si le remède n'est pas utilisé en quantité suffisante, il sera incapable de lutter contre le mal et le remède est alors inefficace. Si le guérissant ne trouve pas le remède propice, la guérison n'aura pas lieu. Si le remède n'est pas utilisé en temps opportun, il s'avère inefficace.
Si le corps est capable de recevoir le remède(l) ou si (la force du) le corps n'est pas habilitée à le supporter, ou si un agent quelconque l'empêche de produire son effet, la guérison n'aura pas lieu faute de correspondance entre le remède et le mal.
Si la correspondance a lieu, la guérison se produit sans doute aucun.
Telle est la meilleure signification du Hadith (tradition du Prophète).
La deuxième acception est la suivante: le sens visé est le sens spécifique surtout que la signification implicite est plus riche que sa signification explicite. Ceci est utilisé couramment.
Le but escompté est de proclamer que Dieu n'a mis de mal susceptible d'être guéri sans lui avoir attribuer un remède.
(1) C'est ce qui est connu dans la médecine moderne sous l'appellation de : «LA sensibilité au remède» ce qui signifie qu'un corps rejette ce remède bien qu'il soit admis par d'autres organismes.

 


Sont exclues de ceci les maladies qui rejettent tout remède. Ceci est similaire aux paroles de Dieu exalté concernant la tempête qu'il a abattu sur le peuple de 'Aad: (Un vent qui, sur l'ordre du Seigneur, détruira tout) [Coran XL VI, 25]. Ceci signifie que la tempête dévas­tera tout ce qui est vulnérable. Et multiples sont les exemples qui illustrent ceci.
Celui qui observe les antagonismes existant dans ce monde, la résistance qu'ils mènent l'un contre l'autre, leur lutte acharnée et leur animosité mutuelle, à celui-ci se révèlent la pleine capacité de Dieu exalté, Sa sagesse, Sa perfection décelée dans toutes Ses créations, et le fait qu'il soit le seul à jouir de la divinité, de l'unicité et de la puissance. Tout ce qui existe en dehors de Lui, a un contra­ire qui le contrarie et l'empêche. Quant à Dieu, II se suffit de Lui-même et toutes les autres créatures sont nécessiteuses. On trouve dans les hadiths authentifiés qu'on doit se remédier car se curer n'exclue pas le recours à Dieu de même qu'évincer la faim, la soif, la chaleur, le froid par l'emploi de leurs contraires ne renie pas la confiance en Allah étant donné que l'unicité divine consiste à ce que les causes agissantes établies par la volonté d'Allah produisent leurs effets. La négation de cette unicité dénigre la confiance en Allah; de même qu'elle dénigre Ses ordres et Sa sagesse; et les invalide du fait que le réprouvateur croit que l'abandon du traitement renforce la remise à Allah, leur abandon constitue un déficit qui contredit la confiance en Dieu dont l'essence revient à ce que le cœur s'en remette à Dieu pour tout ce qui pourra survenir à l'homme dans sa vie religieuse et terrestre et ce qui pourra vaincre tout ce qui lui nuit dans sa vie religieuse et terrestre. La confiance faite à Dieu devra s'accompagner de l'entreprise des pratiques faute de quoi cette confiance se portera nuisible à la sagesse et à la loi divine. L'homme ne transformera pas son inaptitude en confiance en Dieu ni sa confiance en Lui en une inaptitude.
Ces paroles contiennent une réponse à celui qui a récusé le traitement. «Si Dieu a voulu que la guérison ait lieu, le traitement s'avérera inutile et si Dieu n'a pas voulu que la guérison ait lieu, la cure ne sera guère fructueuse. Ces paroles disposent de même que la maladie s'est établie par la prédestination de Dieu qui ne peut être aucunement repoussée. C'est cette même question que les bédouins ont allégué au Prophète que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui. Cependant l'ample connaissance de la sagesse et des qualités de Dieu dont jouissent les illustres compagnons du Prophète leur évite d'alléguer au Prophète une chose pareille.
La réponse du Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, fut satisfaisante et pertinente. Il a dit: «Ces traite­ments, cet exorcisme et ces dévotions résultent de la prédestination de Dieu. Rien n'échappe à cette prédestination, mais plutôt une prédestination ne sera repoussée que par une autre. Il n'y a nul moyen capable d'éluder la volonté divine. Tel est le fait de vaincre la faim, la soif, la chaleur et le froid en utilisant leurs contraires et tel est le fait de repousser l'ennemi par le Jihad (la guerre sainte). Le repoussant, le repoussé et le repoussement sont tous les trois établis par Allah pour répondre à celui qui soulève cette question: «Tu ne dois pas entreprendre un acte déterminé qui te rapportera un profit ou qui t'épargnera une nocivité car le profit et le dommage, s'ils sont voulus par Allah, auront lieu inévitablement mais s'ils ne sont pas voulus par Allah, ils n'auront jamais lieu». Lui répondre ainsi déclenchera la démolition de la religion et de la terre et la corruption du monde.
Ne dit cela que celui qui déroge à la vérité et s'y oppose. Il évoque alors la faculté pour réfuter toute preuve contre lui tels les polythéistes qui ont dit: «Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus». «Si Allah avait voulu, nous n'aurions pas adoré quoi que ce soit en dehors de Lui, m nous ni nos ancêtres». Ils ont dit ceci afin de réfuter l'argument qu'Allah leur avance en déléguant ses envoyés.
La réponse adéquate à ce demandeur sera la suivante: «II reste une troisième catégorie que vous n'avez pas mentionnée: c'est qu'Allah a provoqué telle ou telle chose en lui créant une cause déterminée. Si vous provoquez la cause, son effet aura lieu sinon rien ne se produira». S'il dit: «S'il m'était donne de provoquer la cause, je le ferai sinon je serai capable de le faire», on lui répond:
«Acceptez-vous cette preuve utilisée par votre esclave, par votre enfant ou par votre serviteur qui ont enfreint l'ordre que vous leur avez intimé et les interdictions que vous leur avez prévues. Si vous acceptez leur preuve, vous ne blâmerez guère celui qui vous a désobéi, s'est emparé de votre fortune, vous a calomnié et a gaspillé vos droits. Si vous rejetez leur preuve, comment alors Allah acceptera-t-Il la vôtre pour réfuter Ses droits envers vous?».
Il a été raconté dans une tradition Israélite que Ibrahim Al-Khalil avait dit: «O Allah, quelle est la source de la maladie?» et Allah rétorqua: «C'est moi qui suis La source!». Ibrahim demanda alors: «Quelle est la source du remède?» et Allah répondit: «C'est moi qui suis sa source». Ibrahim s'interrogea alors: «Qui est alors le médecin?». Allah répliqua: «II est un homme par lequel le remède est envoyé».
L'expression suivante prononcée par le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui: «A tout mal un remède» comporte un encouragement (stimulation) pour le malade et le médecin à la fois et l'incitation à demander ce remède et le chercher. Lorsque le malade ressent qu'il existe un traitement capable de vaincre la maladie dont il souffre, son cœur se gonflera alors d'espoir, et son désespoir se dissipera et les portes de l'espoir s'ouvriront devant lui.
Lorsqu'il se fortifie, sa chaleur instinctive renaîtra au grand jour, ce qui renforcera les esprits bestiaux, psychologiques et natur­els. Une fois ces esprits munis de force, les forces qui les contiennent vaincront la maladie. Si le médecin se rend compte que la maladie peut être vaincue, il s'appliquera à trouver le remède adéquat et le rechercher.
Les maladies corporelles font le pendant des maladies cardia­ques et Allah n'a créé une maladie affectant le cœur sans lui avoir associer un remède par son contraire.
Si le malade prend connaissance de cette cure et l'utilise, il recouvrira sa santé si Allah le permet.

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