La Médecine Prophétique

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LA MEDECINE PROPHETIQUE

Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

Chapitre III


De la peste: sa cure et les mesures préventives


II est mentionné dans les deux «Sahihs» d'après Amer Ben Said Ben Abi Wakkas rapportant d'après son père qu'il l'a entendu demander à Oussama Ben Zaid: «Qu'as-tu entendu le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, dire à propos de la peste?». Oussama répliqua: «Le Prophète, que la paix et la bénédic­tion d'Allah soient sur lui, a dit: «La peste est un supplice infligé à un groupement du peuple d'Israël et à ceux qui vous ont précédés. S'il vous parvient que la peste a éclaté dans un territoire quelconque n'y entrez pas et s'il se déchaîne dans un territoire où vous vous trouvez, ne le quittez pas en vue de la fuir(1).
Dans les deux «Sahihs», est relaté de même d'après Hafsa fille de Syrin: «Anass Ben Malek a dit: «Le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit: «La peste est le martyr de tout musulman»(2). En effet, la peste constitue un genre d'épidémie. Selon les médecins, elle est une tumeur novice et fatale accompag­née d'une inflammation intense qui provoque des poussées douloureuses excessives jusqu'à ce que les zones entourant cette inflammation deviennent majoritairement noires, vertes ou ternes et finissent par être lésées rapidement.
(1) C'est la méthode adoptée jusqu'à nos jours pour se prémunir de la peste. Si un village est frappé par ce fléau, on y établit une quarantaine sanitaire qui empêcherait toute personne d'en sortir ou d'y entrer excepté les médecins et leurs conjoints. De la sorte, la maladie est bridée et ne pourra plus se propager en dehors du village alors que les malades sont cernés dans un endroit unique où il serait facile de les surveiller et les traiter.
(2) On comprend par ce hadith que tout musulman qui périt à cause de la peste sera mort en tant que martyr.
 

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LA MEDECINE PROPHETIQUE

Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

Chapitre II


De la décharge du ventre


II est cité, dans les deux «Sahih» que Abou Al-Moutawakel a rapporté d'après Abi Sa'id Al-Khoudri: «Un homme vint trouver le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, et lui dit: «Mon frère souffre d'un mal au ventre» et selon une autre version «mon frère se plaint d'une diarrhée». Le Prophète lui dit:
Donne-lui du miel à boire. L'homme revint après un laps de temps et dit: «je lui ai donné du miel mais son état n'a fait qu'empirer».
A trois reprises, Mohammed lui ordonna de lui donner du miel à boire. Après la troisième ou la quatrième fois, (comme l'homme fut guéri), le Prophète lui dit: «Allah a dit la vérité alors que le ventre de ton frère a menti»(1) Dans le «Sahih» de Moslim, les paroles employées sont: «Le ventre de mon frère se décharge» ce qui signifie: sa digestion est ralentie et son estomac est infecté (la dyspepsie).
Le miel est un élément largement bénéfique car il évacue les déchets qui résident dans les veines, les intestins et autres organes, décompose les moiteurs, qu'il soit absorbé ou enduit sur certaines parties du corps, apporte un intérêt aux personnes âgées, à ceux qui souffrent de pituite et à ceux dont l'humeur est moite et froide. Le miel est hautement nutritif, assouplit la nature, maintient la force de l'estomac et ce qu'il contient, élimine les différents goûts des médicaments exécrables, purifie le foie et la poitrine, constitue un diurétique et calme la toux dont le phlegme est responsable.
S'il est absorbé chaud mélangé à de l'essence de rosé, il conserve le corps contre les piqûres des insectes comme il pallie l'addiction à l’opium.
 (1) Le Messager - que Allah lui accorde grâce et paix - a fait allusion à ce verset du Coran: (Le corps des abeilles secrète un liquide de nuance variée qui sert de remède aux hommes) [Les abeilles, 69].
S'il se prend seul mélangé à de l'eau, il remédie à la morsure du chien enragé. Le miel est également doté d'un effet bénéfique au cas où un individu aurait mangé des champignons vénéneux. Si on y laisse macérer la viande tendre, elle préserve sa souplesse le long de trois mois.
De même que si on y macère le concombre d'Egypte, le concombre, la courge et l'aubergine. Multiples fruits seront conservés six mois de cette manière, ainsi que la dépouille mortelle. Le miel est connu sous le nom du «fidèle conservateur». Si on en enduit le corps infesté de poux et la chevelure pouilleuse, il tue les poux et les lentes. Il allonge les cheveux, les embellit et les assouplit. Si on en enduit les paupières, il dissipe les ténèbres de la vue. S'il est utilisé pour nettoyer les dents, il les blanchit et les polit en préservant leur santé et celle de la gencive. Le miel débouche les veines et fait couler les menstrues avec abondance. Léché à jeun, il emporte le phlegme, lave la partie intérieure rugueuse et la débarrasse des résidus, la réchauffe modérément et débouche ses obstructions. Il apporte ces mêmes effets bénéfiques au foie, aux reins et à la vessie. Il est moins nocif à l'obstruction du foie et de la rate que nombre de douceurs.
En plus de tout ceci, le miel n'engendre aucune calamité, n'est responsable que de dommages mineurs et affecte bénignement les bilieux. Dans ce cas, son effet sera éliminé par le vinaigre et ses dérivés et le miel redeviendra alors bénéfique.
Le miel constitue un aliment, un médicament, un breuvage, une douceur, une onction et un élément réjouissant. Aucun autre élément ne lui est pareil, il n'est rien de meilleur, de similaire ou qui lui ressemble. Les anciens ne comptaient que sur le miel et la plupart de leurs livres ne mentionnent aucunement le sucre et ne le connaissent pas car c'est un élément récent.
Le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, buvait à jeun le miel mélangé à l'eau. Dans ceci, couve un secret magnifique pour le maintien de la santé que ne saisit que l'intelligent éminent. Nous indiquerons ceci. si Allah le permet, au cours de notre exposition de la méthode du Prophète dans le maintien de la santé.
Dans le «Sounan» de Ibn Majah, on trouve ce hadith rapporté par Abou Houraira: «Celui qui lèche le miel durant trois matinées au cours d'un mois, sera à l'abri de tout fléau».
Une autre tradition mentionne: «Vous devez recourir à deux guérisseurs: le miel et le Coran»(1)
Cette affirmation a réuni les médecines humaine et divine ainsi que celle des corps et celle des âmes. Elle a de même rassemblé les médicaments terrestres et les médicaments célestes.
Celui auquel le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a prescrit le miel, souffre d'une diarrhée correlée à l'indigestion due à un excès de nourriture. Le Prophète lui a alors recommandé le miel pour repousser les excédents amassés dans l'estomac et les intestins car le miel évacue ces excès. Au cas où l'estomac est atteint par des humeurs visqueuses qui empêchent la nourriture de s'y déposer, ces humeurs, une fois attachées aux fibres de l'estomac, affectent et atrophient cet organe. Sa cure sera par ce qui évacuera ces humeurs, et le miel évacue constituant l'un des meilleurs remèdes à cette maladie surtout s'il est mélangé à de l'eau chaude.
Absorbé à plusieurs reprises, le miel se révèle être un agent médical magnifique car le remède doit être administré en quantité adéquate en raison de l'état de la maladie. S'il est insuffisant, il ne vaincra pas la maladie et s'il l'excède, il amollit les forces et cause un autre dommage. Lorsque le Prophète lui recommanda le miel, son frère lui administra une quantité insuffisante qui n'est guère apte à combattre la maladie et atteindre le but escompté. Mohammed sut alors que la quantité administrée est insuffisante et lorsque l'homme revint à lui fréquemment, il lui conseilla de recommencer à nouveau pour atteindre la dose adéquate pour combattre la maladie. Lorsque les absorptions se répétèrent, en fonction de la nature du mal, le malade se rétablit si Allah le permet.
 

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Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

(Chapitre): Le remède utilisé par le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, se présente sous trois formes:
- Le remède par les médicaments naturels, le remède par les médicaments divins et le remède composé des deux premiers.
Nous mentionnerons ces trois genres de remèdes adoptés par le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, en commençant par les remèdes naturels qu'il a prescrits et utilisés. Nous exposerons ensuite les remèdes divins et composés.
Le Prophète d'Allah, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a été envoyé en tant que guide appelant les gens à Allah et à Son paradis, en leur enseignant la nature d'Allah, leur montrant les œuvres qui leur procurent la satisfaction d'Allah en les leur recom­mandant, ainsi que les motifs de Son irritation, en les leur prohi­bant. Mohammed a également colporté les nouvelles des prophètes et des envoyés, l'état des relations qui les relient à leurs nations, les
(1) Abou Ali El Houssain [Ben Abdallah] Sina, le plus illustre des philosophes arabes dans le domaine de la sagesse rationnelle, naturelle et divine.
principes de l'éducation du monde, la question de la création et du rassemblement, l'infortune des âmes ainsi que leur félicité et leurs causes provocatrices.
Quant à la médecine des corps, elle est le fruit de l'accomplisse­ment de sa loi et destinée aux tiers de sorte à ce qu'elle soit utilisée en cas de besoin. S'il est possible de s'en passer, les efforts et les forces devront être orientés vers la cure des cœurs et des âmes, leur main­tien en bonne forme, l'évincement de leurs maladies, et leur protec­tion de toute corruption. Telle est la signification primordialement visée. La restitution du corps qui n'est pas parallèle à une restitution du cœur ne produira pas ses effets.
La détérioration du corps qui escorte la restitution du cœur n'engendre que les dégâts minimes, dégâts éphémères qui donnent lieu à un intérêt permanent et complet et c'est d'Allah qu'émanent les grâces!
 

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LA MEDECINE PROPHETIQUE

Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

4(Chapitre): La méthode adoptée par le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, recommande l'évitement de l'indigestion et l'excès de nourriture comme elle recommande les règles de nourriture auxquelles on doit se conformer.
On a rapporté dans le «Moussnad» et les autres ouvrages, que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit:
«L'estomac est le pire des récipients qu'un homme pourrait remplir car il suffit à l'homme quelques bouchées qui assouviront sa faim. Un tiers de l'estomac doit être rempli de nourriture, un tiers de boisson et un tiers doit être réservé à la respiration».
(Chapitre): On distingue deux sortes de maladies: les maladies matérielles dues à un excès qui s'est négativement répercuté sur les actes naturels du corps. Ces maladies sont les plus fréquentes. Leur cause revient à l'introduction dans le corps de nouveaux aliments alors que les premiers n'ont pas été digérés, à l'excès de nourriture, aux aliments peu nutritifs ou ceux dont la digestion est lente, à l'excès d'aliments divers aux compositions variées. Si l'homme se remplit l'estomac de ces aliments et s'y habitue, ils lui transmettent des maladies diverses dont certaines ne sont pas rapidement vain­cues.
L'adoption d'un régime modéré d'alimentation qui assouvira les besoins du corps sera d'une plus grande utilité à l'organisme.

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Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

(Chapitre 2): Moslim a rapporté dans son livre «As-Sahih» d'après Abi Zoubair qui a rapporté d'après Jaber Ben Abdallah que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit:


«A toute maladie un remède et si le traitement vainc la maladie, le souffrant se rétablira avec la permission de Dieu à Lui la puissance et la gloire. Il est mentionné dans les deux «As-Sahih» (celui de Mouslim et celui d'Aï Boukhari) d'après Ata' d'après Abi Hour-ayra que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit: «Dieu n'a fait descendre une maladie, sans avoir, en même temps, fait descendre son remède».
Dans «Al-Moussnad» de l'imam Ahmad, on trouve ce hadith rapporté par Ziad Ben 'Alaka d'après Oussama Ben Charik:
«J'étais en présence du Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, lorsque les bédouins vinrent lui demander:
«Envoyé de Dieu, nous soignons nous?» et le Prophète de répondre:
«Oui, sujets d'Allah, soignez-vous car Allah le Puissant et le grand n'a créé une maladie sans lui avoir associer un remède à l'exception d'une seule». Ils s'interrogèrent: «Laquelle?». Il répliqua: «La vieil­lesse». Suivant une autre variante, Allah n'a fait descendre une maladie sans avoir, en même temps, fait descendre son remède dont certains ont eu connaissance alors qu'il est demeuré inconnu à d'autres.
Dans le «Moussnad», on trouve le même hadith rapporté par Ibn Mass'oud.
Dans le «Moussnad» et les «Sounan», on trouve également ce hadith rapporté par Abou Khouzama: «O Messager de Dieu! Que penses-tu d'un exorcisme qu'on pratique, ou d'un remède qu'on emploie, ou d'une crainte de Dieu qu'on observe, peuvent-ils re­pousser la prédestination de Dieu?» Il lui répondit: «Plutôt ils font partie de ce que Dieu a prédestiné».
Ces hadiths renferment la confirmation des causes et des effets et la rescision de toute hypothèse qui l es démentit.
Il est probable que l'affirmation: «A tout mal un remède» soit d'une portée générale qui recouvre les maux fatals ainsi que les maux qu'un médecin est incapable de guérir.
Ainsi, Dieu à Lui la puissance et la gloire, leur a-t-Il établi un remède guérissant mais il a caché leur secret aux humains les rendant inaccessibles, car la connaissance dont disposent les hommes émane de Dieu.
C'est pour cela que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a rendu la guérison dépendante de la corre­spondance entre le remède et le mal.
Toute création a son contraire: tout mal a un remède qui lui est contraire, le mal étant guéri par son contraire.
Ainsi, le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a-t-il rattaché la guérison à la correspondance entre le mal et le remède. Lorsque le remède s'avère inadéquat au mal ou qu'il excède la dose requise, il risque de se transformer en un autre mal. Si le remède n'est pas utilisé en quantité suffisante, il sera incapable de lutter contre le mal et le remède est alors inefficace. Si le guérissant ne trouve pas le remède propice, la guérison n'aura pas lieu. Si le remède n'est pas utilisé en temps opportun, il s'avère inefficace.
Si le corps est capable de recevoir le remède(l) ou si (la force du) le corps n'est pas habilitée à le supporter, ou si un agent quelconque l'empêche de produire son effet, la guérison n'aura pas lieu faute de correspondance entre le remède et le mal.
Si la correspondance a lieu, la guérison se produit sans doute aucun.
Telle est la meilleure signification du Hadith (tradition du Prophète).
La deuxième acception est la suivante: le sens visé est le sens spécifique surtout que la signification implicite est plus riche que sa signification explicite. Ceci est utilisé couramment.
Le but escompté est de proclamer que Dieu n'a mis de mal susceptible d'être guéri sans lui avoir attribuer un remède.
(1) C'est ce qui est connu dans la médecine moderne sous l'appellation de : «LA sensibilité au remède» ce qui signifie qu'un corps rejette ce remède bien qu'il soit admis par d'autres organismes.

 

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