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 Les Fondements de la jurisprudence

Introduction
 

Ceci est une traduction vulgarisée du livre (charh al oussoul min 'ilm al-Oussoul) de Cheikh Al Outheimin رحمه الله. J'y ai rajouté des paroles d'autres savants dont j'indique les noms entre parenthèse à la fin du paragraphe.

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Les cinq prescriptions (ou jugements) applicables aux actes
 
Les cinq prescriptions sont : l’obligatoire, l’interdit, le préférable,le détestable, le permis.

 l’Obligatoire

Définition :
Citation

C’est ce que le législateur a ordonné en l’imposant.

Explication de la définition

« le législateur » : c’est Allah ou son prophète صلى الله عليه وسلم. Allah est le législateur suprême, tandis que le messager transmet ce qui provient d’Allah tout en étant un législateur pour les adorateurs d’Allah.

«  ce que le législateur a ordonné » : on appelle « obligation légal » ou « obligation religieuse » toute obligation formulé par le législateur, par opposition à l’obligation non religieuse formulé par un autre que le législateur.

Ex : ton grand frère t’ordonne de faire quelque chose. Ceci n’est pas une obligation légale (religieuse) [1]

Exception faite de l’ordre formulé par un chef. C’est une obligation légale tant qu’elle n’est pas une désobéissance car il nous a été ordonné d’obéir à ceux qui détiennent le commandement.[2]

«  en l’imposant » : ceci permet de distingué l’obligatoire du préférable.

Les implications de l’obligatoire
Citation

Son auteur est récompensé s’il le fait par obéissance,
et il mérite le châtiment s’il le délaisse.

Explication

S’il ne le fait pas avec l’intention d’obéir à Allah, il ne reçoit pas de récompense.

« il mérite le châtiment », nous n’avons pas dit « il est châtié » car Allah peut très bien lui pardonner [3]. Il mérite le châtiment. Puis il ce peut qu’il soit châtié et il ce peut qu’il ne le soit pas.

Remarque :

On peut reconnaître le caractère obligatoire d’une chose par le fait qu’il est stipulé que son auteur mérite tel ou tel châtiment s’il le délaisse.

  le Préférable

Définition
Citation

C’est ce que le législateur a ordonné sans l’imposé.

Explication de la définition

L’obligatoire et le préférable se distinguent dans la deuxième moitié de la définition. Les cinq prières quotidiennes sont obligatoires, tandis que les deux unité de prières (rak’a) après le dohr son préférables. On dit aussi qu’elles sont Sounnah.

Les implications du préférable
Citation

Son auteur est récompensé s’il le fait par obéissance,
et il n’est pas châtié s’il le délaisse.

Le mot Sounnah

Il faut faire attention avec ce terme car dans le langage technique et moderne il désigne le préférable, tandis que le prophète صلى الله عليه وسلم et les compagnons l’utilisaient aussi bien pour désigner un acte obligatoire qu’un acte préférable.

Ex : dans Al Boukharie , d’après Talha bni abdillah bni ‘awf qu’Allah l’agrée : « j’ai prié la prière funèbre derrière ibn Abbass. Il récita la Fatiha à haute voix. Puis il dit : j’ai fait cela afin que vous sachiez que la Fatiha est une Sounnah. » 
C'est-à-dire que la Fatiha est une obligation. 

La Sounnah Mou-akkada

Ce n’est pas une obligation, mais le législateur a insisté dessus de sorte que celui qui ne l’accomplie perd une grande récompense, sans toutefois commettre un péché.

  Le proscrit

Définition 
Citation

C’est ce que le législateur a interdit d’accomplir en l’imposant.

Explication

« Ce que le législateur a interdit » : l’interdiction – comme nous le verrons plus loin – est une demande autoritaire de délaissé une chose. 

L’implication de l’interdit
Citation

Son auteur mérite le châtiment,
tandis que s’il le délaisse par obéissance, il sera récompensé.

Explication

« Son auteur mérite le châtiment», en effet, le châtiment n’est pas automatique. Allah peut lui pardonner, comme il peut le châtié.
« S’il le délaisse par obéissance », s’il le délaisse par habitude et non par obéissance, il ne sera pas récompensé. S’il le délaisse parce qu’il n’a pas pu le faire mais a exprimé son intention, il ne sera pas récompensé et recevra des péchés. 

  Le Détestable

Définition
Citation

C’est ce que le législateur a interdit d’accomplir sans toutefois l’imposer.

Explication de la définition

Le prophète صلى الله عليه وسلم nous a interdit de prendre une chose ou de la donner en utilisant la main gauche.
Cette interdiction a pour jugement : « Détestable ».
C'est-à-dire qu’il est détestable de donner ou de prendre par la main gauche.
Tandis que boire et manger de la main gauche est proscrit.
« Sans l’imposer » : C’est ce qui permet de distinguer le détestable du proscrit.

L’implication du détestable
Citation

Son auteur ne sera pas châtié,
tandis que s’il le délaisse par obéissance, il sera récompensé.

Explication

« Son auteur ne sera pas châtié », on ne doit pas se laissé trompé par cette prescription, car si le législateur a demandé de le délaisser, c’est qu’il y a une raison : la chose détestable peut être un pont vers la chose interdite. Le législateur ne nous a pas imposé son délaissement afin de ne pas charger la communauté. Les petites désobéissances peuvent mener au grande qui à leur tour peuvent mener au « Koufr » (mécréance).
« S’il le délaisse par obéissance, il sera récompensé. », s’il le délaisse par habitude et non par obéissance, il ne sera pas récompensé. S’il le délaisse parce qu’il n’a pas pu le faire mais a exprimé son intention ou a agit dans ce but, il ne sera pas récompensé et recevra des péchés. 

Le terme Makrouh

Le détestable est exprimé en arabe par le terme makrouh. Cependant certain Savant parmi les prédécesseurs l’utilisaient avec le sens de « proscrit ». C’est le cas de l’Imâm Ahmad et l’imâm Châfi’i. Le mot est utilisé aussi dans le Coran avec ce sens (sourate 17 versets 38).

  Le permis

Définition
Citation

C’est ce sur quoi n’est appliqué aucun ordre ni aucune interdiction de quelque manière que ce soit.

Explication de la définition

« aucun ordre », permet d’exclure l’obligatoire et le préférable
« aucune interdiction », permet d’exclure le proscrit et le détestable.
« de quelque manière que ce soit », par opposition au choses qui sont en eux même permis mais qui ont fait l’objet d’une interdiction parce qu’elles mènent vers des interdit ou d’un ordre parce qu’elles sont indispensable à l’accomplissement d’une obligation.

Règles Fondamentales
  • La règle de base
Citation

Les moyens ont les mêmes prescriptions que leur fin.
  • Explication

« Les moyens », en arabe « waçâ-il » qui est le pluriel de « wacîlat ». Les savants d’Oussoul Al Fiqh l’on définit comme suite : 
Citation

On appelle « wacîlat » tout moyen menant inexorablement 
- ou a de forte probabilité de mener- à une finalité déterminée.

« Ont les mêmes prescriptions que leur fin » : toute choses menant à un interdit est lui-même interdit. De même pour le détestable.

Ex : Je veux vendre mon walkman à une personne sur lequel je sais pertinemment qu’il écoutera de la musique. La vente du Walkman à cette personne m’est interdite. 

De même, si c’est un moyen menant à une chose détestable, il est alors lui-même détestable. En lui-même le Walkman ne fait l’objet d’aucune interdiction de la part du législateur puisqu’il n’existait pas à l’époque du prophète صلى الله عليه وسلم. Il est donc considéré par défaut comme permis. Mais s’il est utilisé à des fins illégales, il devient illégal. [4] (albâni)

Si un acte obligatoire ne peut être réalisé qu’en passant par un autre acte, alors ce dernier devient obligatoire. De même pour le détestable.
 
Exemple : Il est obligatoire pendant les ablutions que l’eau touche la peau. Frotter énergiquement les bras pendant les ablutions est un acte préférable. Mais si la personne qui accompli les ablutions possède beaucoup de poils et que ceux-ci empêchent l’eau de toucher la peau, Alors le frottement devient pour lui obligatoire. (Al-'awâicha)
 
Exemple 2 : Acheter l’eau est un acte permis. Accomplir les ablutions pour la prière est un acte obligatoire. Si la personne qui s’apprête à faire la prière ne trouve pas d’autre source d’eau que la petite fille qui vend sont eau, alors il devient obligatoire pour lui d’acheter cette eau. (al-outheimin)
 
Remarque : le législateur n’a pas étayé la prescription de toute choses de manière explicite, mais nous a donnée des outils qui nous permettent de donner à chaque chose sa prescription religieuse.

Ces outils consistent en des règles générales tirés du Coran et de la Sounnah.

Ceci est l’explication de la parole d’Allah : « Et nous avons expliqué toute chose de manière détaillé » [17 :12], ainsi que la parole du prophète 
صلى الله عليه وسلم « Il ne reste rien de ce qu’Allah vous ait ordonné que je ne vous ai ordonné et il ne reste rien de ce qu’Allah vous a interdit que je ne vous ai interdit ».

Donc l’explication se fait tantôt au moyen de règles générales qui s’appliquent à énormément de cas, comme par exemple la parole du prophète 
صلى الله عليه وسلم «Toute innovation est égarement » : les innovations sont innombrables.

C’est la définition générale de l’innovation qui va nous permettre de les reconnaître. Et tantôt au moyen d’une explication direct de la chose qui nous dispense de revenir à ces règles générales. Comme par exemple l’héritage qui est détaillé dans le Coran. [5] (albâni)

Les implications du permis
Citation

Tant que le permis conserve son état « permis »,
il n’est attaché à aucune récompense, ni à aucun châtiment. 
  • Explication

« Tant que le permis conserve son état « permis » », c'est-à-dire tant que la chose permise ne fait pas l’objet d’un ordre ou d’une interdiction à cause de l’une des raisons que nous avons évoqué plus haut.
 
« Il n’est attaché à aucune récompense, ni à aucun châtiment. », Si une personne mange sans aucune intention particulière, il ne reçoit alors aucune récompense, ni aucun péché. Mais si sont intention est de préserver son corps et de goûter aux bienfaits d’Allah, alors il sera récompensé.
Le permis est appelé « Halal ». C’est le terme le plus employé dans le Coran.
  • Résumé des règles
Lorsque le permis est un moyen menant à l’interdit, il devient alors lui-même interdit.
Lorsque le permis est un moyen menant au détestable, il devient alors lui-même détestable.
Lorsque le permis est le seul moyen menant à l’obligatoire, il devient alors lui-même obligatoire.
Lorsque le permis est le seul moyen menant au préférable, il devient alors lui-même préférable.
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Les prescriptions d’état

Définition
Citation

Ce sont les caractéristiques définit par le législateur et qui permettent de distinguer l’acte valide du Caduc, le jugement établie de celui qui ne l’est pas.

Elles sont au nombre de cinq :
Le valide, le Nul (ou caduc), la Condition, la cause, l’entrave. 

Le valide dans les actes d’Adoration
Citation

C’est ce qui permet de s’acquitter de la dette envers le législateur
et fait cessé la demande d’accomplissement de l’adoration.

Explication

Une adoration peut être valide si l’adorateur le croit sincèrement, même si dans la réalité il n’a pas fait tout ce qui fallait.

Exemple : Une personne fait la prière en pensant que ses habits sont propres. Sa prière est valide. Même si en réalité ses vêtements sont souillés. Mais parce qu’il ne le sait pas, et qu’il pense sincèrement avoir fait tout ce qu’il fallait, sa prière est valide. Le législateur ne lui demande pas de recommencer la prière. Nous disons qu’il s’est acquitté de sa dette.
 
« S’acquitter de la dette envers le législateur », « fait cessé la demande d’accomplissement de l’adoration. ». Nous distinguons ces deux notion car la demande d’accomplissement se divise en deux catégorie : l’obligatoire et le préférable.

En accomplissant l’obligatoire, l’adorateur s’acquitte d’une dette.
En accomplissant le préférable, l’adorateur exécute une simple demande.

On peut dire que dans l’obligatoire, il exécute aussi une demande, mais on ne peut pas dire dans le préférable qu’il s’acquitte d’une dette.

Règle
Citation

Une chose n’est valide qu’après avoir accompli toutes ses conditions
et avoir écarté tout se qui entrave sa validité.

 La condition
Citation

C’est ce qui par son absence entraîne l’inexistence
 et par sa présence n’entraîne pas forcément l’existence
Explication 

Ex : les ablutions sont une condition pour la validité de la prière, car si on ne les fait pas (leur absence), alors la prière n’est pas valide, c’est comme si on ne l’avait pas prié (inexistence de la prière).
Est-ce que le fait de faire les ablutions valide forcément la prière ?
Réponse : Non ! Car il se peut qu’il face les ablutions mais ne prie pas.

 L’entrave (ou l’obstacle)
Citation

C’est ce qui, par sa présence, entraîne l’inexistence,
et par son absence n’entraîne pas forcément l’existence. 

Explication

Ex : une personne décide de faire une prière surérogatoire (sans raisons particulière) pendant les heures interdites. Il prie avec concentration et dévotion. Est-ce que sa prière est valide ? Non ! Elle ne l’est pas parce qu’il y a une entrave à sa validité : l’existence d’une interdiction. Sa présence entraîne l’inexistence de la prière. Mais sont absence ne garanti pas l’existence de la prière. Il peut très bien ne pas prié au moment ou cela est permis.
S’il est au courant de l’interdiction, il mérite des péchés.

 Le Caduc (le Nul)
Citation

C’est ce qui ne permet pas de s’acquitter de la dette envers le législateur
et ne fait pas cessé la demande d’accomplissement de l’adoration.

Règle
Citation

Toute adoration, contrat, et toute condition non valide est interdit

Car cela revient à transgresser les limites établies par d’Allah et à prendre en dérision ses versets. Et il est interdit d’ériger des conditions là ou il n’y en à pas.

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : «  qu’ont’ils donc à émettre des conditions qui ne se trouvent pas dans le livre d’Allah » (Al boukharie)

Et il a dit : « Toute conditions qui ne se trouve pas dans le livre d’Allah est Null. Même s’il y en avait des centaines. L’ordre d’Allah à plus le droit d’être appliqué… » (mouslim)

-  La cause (sabab) 
 
Citation

C’est ce qui par sa présence va entraîné l’existence et qui par son absence entraîne l’inexistence.

on l’appelle aussi ‘illa, et est utilisé afin d’établir un jugement sur une chose.
Il est permis en voyage de raccourcir la prière. La cause de cette permission, c’est le fait d’être en voyage.
La permission existe car la cause existe, et elle n’existe plus si la cause disparaît.

 L’Ordre

Définition
Citation

C’est une parole, énoncé de manière autoritaire, exprimant une demande d’accomplir une chose.

Explication

« Une parole », le simple geste n’est pas considéré comme un ordre chez les savants de cette science.
« ?noncé de manière autoritaire », par opposition à la demande polie comme par exemple : « s’il te plait, donne moi ceci !».
« une demande d’accomplir une chose », il demande d’accomplir une chose, un acte par la parole ou par le geste. Il peut demander de réalisé l’exécution de l’acte ou son absence : ex « annule ton rendez-vous ». c’est un ordre.

Règle fondamentale
Citation

L’ordre énnoncé par le prophète صلى الله عليه وسلم est considéré par défaut comme une obligation, jusqu'à ce que vienne une preuve qui démontre le contraire.

Citation

Un ordre doit être exécuté le plus rapidement possible, sauf s’il existe une preuve qu’il peut être retarder.

L’interdiction

Définition
Citation

C’est une parole, énoncé de manière autoritaire, exprimant une demande de délaisser une chose en utilisant la formule « ne…pas ».

Explication
« Une parole », le simple geste n’est pas considéré comme un ordre chez les savants de cette science.
« ?noncé de manière autoritaire », par opposition à la demande polie comme par exemple : « s’il te plait, ne fais pas ça !».
« Une demande de délaisser une chose en utilisant la formule « ne…pas »», en effet, si je dit « délaisse cette chose ! » c’est un ordre et non pas une interdiction.

Règle fondamentale
Citation

L’interdiction énoncée par le prophète صلى الله عليه وسلم sur une chose rend par défaut cette chose proscrite, jusqu'à ce que vienne une preuve qui démontre le contraire.

Citation

Une interdiction doit être délaissé sur le champ.

Citation

L’interdiction entraîne la nullité de l’action sur laquelle elle est appliquée.
Elle entraîne aussi son annulation si l’interdiction vise une condition de l’acte.

Explication de la troisième règle

Exemple : couvrir les parties intimes est une condition de la prière. Si je porte un « Qamiss » en soie, alors ma prière avec ce « Qâmiss » n’est pas valide car porté de la soie est interdit pour l’homme. L’interdiction ici porte sur une condition de la prière (couvrir les parties intimes). 
Si je fait la prière avec un « ‘imâmat » (couvre tête) en soie, ma prière est valide, car se couvrir la tête n’est pas une condition de la prière.
 
Qui donc est concerné par les ordres et les interdictions ?

Le Moukallaf : celui qui est doué de raison et a atteint l’âge de la pubèrté.
« doué de raison » par opposition au fou.
« l’age de la pubèrté » par opposition à l’enfant.
Les signes de la puberté (l’existence de l’un d’entre eux suffit):
  •  
  • les rêves érotiques (consensus des savants)
  • avoir 15 ans
  • les poils au pubis
  • les menstrues
On peut ordonné à l’enfant de faire les adorations par entraînement
on interdit à l’enfant et au fou ce qui peut nuire autrui ou bien être en sois inconvenable.
Les ordres et les interdictions sont destiné aux musulmans et au mécréants : si un mécréant fait un acte d’adoration, elle ne sera pas valide car il n’aura pas cru auparavant. On ne demande pas au mécréant de rattraper les adorations qu’ils n’ont pas faites. L’enfant est récompensé lorsqu’il accompli une adoration.

Les entraves à la responsabilité
  •  
  • l’ignorance
  • l’oublie
  • la contrainte
Règles
Citation

1. toutes personnes commettant un interdit par ignorance est excusé et ne doit pas rattraper l’adoration dans laquelle l'interdit a été effectuée.

exemple de l'homme qui a parlé pendant la prière en comun. Le prophète صلى الله عليه وسلم lui a enseigné l'interdiction mais ne lui a pas demandé de recommencer la prière.
 
Citation

2. lorsqu’un acte obligatoire dans une adoration limité dans le temps à été délaissé par ignorance, puis qu’on apprend l’obligation après son temps, alors on ne doit pas le rattraper. Si l’heure n’est pas passée alors il recommence l’acte d’adoration.

exemple de l'homme qui ne faisait pas de pause entre chaque geste de la prière : le prophète صلى الله عليه وسلم lui a demandé de recommencer la prière actuelle mais pas les prière passé

Le général et le particulier

Le générale (ou l’universel) et le particulier (ou l’exception) sont deux notions très importantes en Islam. Elles constituent les piliers des outils que le prophète صلى الله عليه وسلم nous a enseigné pour comprendre la législation.
 
  • Le général (ou l’universel)

Définition
Citation

C’est un énoncé ayant une portée générale,
englobant ainsi Toute les choses d’un groupe.

Explication 

Si je dis : « toutes les roses sont noires », c’est un énoncé générale car il vise toute les roses. Si je dis : « deux mille roses sont noir », ce n’est pas un énoncé générale car il y a une restriction numérique. Si je dis : « abdallâh est sortie de la maison », ce n’est pas un énoncé générale, car on parle d’une personne déterminé.
 
Les énoncés généraux se divisent en deux groupes :
  •  
  • Ceux qui ne comportent aucune exception.
    Ex : « Vos mères vous sont interdite » [sourate les femmes verset 23].
    « Vos mères » a une portée générale, c'est-à-dire toute vos mères sans exception. 
  •  
  • Ceux qui comportent des exceptions : « La charogne vous est interdite » [la table servie verset 3]Elle comporte une exception : le prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « deux charognes et deux sangs nous sont permis, les deux charognes sont le poissons et le criquets, tandis que les deux sangs sont le foie et la rate. »[ hadith rapporté par ibn majah d’après ibn omar].

Les formules qui permettent de reconnaître un énoncé général
  •  
  • les mot clé tel que : « tous » (à l’affirmative) et « aucun » (à la négative), « la totalité », « l’ensemble »…
  •  
  • le genre défini lorsque le contexte permet de montrer qu’il a une valeur générale.
  •  
  • le terme « ceux » dans une phrase conditionnel : « ceux qui n’iront pas en cour, le regretterons »
etc…

Règle fondamentale
Citation

On doit appliqué l’énoncer générale en tenant compte de son caractère globale jusqu'à se que parvienne une preuve introduisant une restriction (ou exception).

Preuve :

Hadith 1213 dans « ryadh assâlihîn. »
après que le prophète صلى الله عليه وسلم ait fait l’éloge du cheval, il fut interrogé au sujet de l’âne.
Il répondit : « Rien ne m’a été révélé au sujet des ânes si ce n’est ce verset unique et générale : « celui qui fait dans le bien le poids d’un grain de poussière le verra et celui qui fait dans le mal le poids d’un grain de poussière, le verra ».

 
De cette règle dérive une autre règle qui fait l’objet d’un chapitre et qui est
Citation

Les énoncés doivent être pris dans leur sens premier
jusqu'à ce qu’une preuve nous incite à l’interpréter
(définition de l'interprétation dans un prochain chapitre)

Dans le Hajj, le prophète a exécuté le va-et-vient entre Safâ et marwa en commençant par Safa. Il s’est appuyer pour celaصلى الله عليه وسلم  sur le verset :
«  « As-Safâ et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d' Allah. » [S2, V158]. 
En effet il a dit : « je commence par ce par quoi Allah a commencé » (mouslim 1218).

Règle fondamentale
Citation

Lorsqu’un énoncé général a pour cause un événement particulier, alors seul l’énoncé général doit être pris en compte.
Sauf si une preuve venait introduire une restriction limitant la portée de l’énoncé aux situations ressemblant à celle qui fut la cause de l’énoncé. 

Cette règle est déduite du caractère universel du message : «  Qu' on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur Son serviteur, afin qu' il soit un avertisseur à l' univers ».

Si un verset descend à cause d’un individu particulier à l’époque du prophète 
صلى الله عليه وسلم, le verset ne sera pas restreint à cet individu, mais englobera tout les individu.

Exemple 1: « 1- Allah a bien entendu la parole de celle qui discutait avec toi à propos de son époux et se plaignait à Allah. Et Allah entendait votre conversation, car Allah est Audient et Clairvoyant.2- Ceux d' entre vous qui répudient leurs femmes, en déclarant qu' elles sont pour eux comme le dos de leurs mères... alors qu' elles ne sont nullement leurs mères, car ils n' ont pour mères que celles qui les ont enfantés. Ils prononcent certes une parole blâmable et mensongère. Allah cependant est Indulgent et Pardonneur.3- Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères puis reviennent sur ce qu' ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant d' avoir aucun contact (conjugal) avec leur femme. C' est ce dont on vous exhorte. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites4- Mais celui qui n' en trouve pas les moyens doit jeûner alors deux mois consécutifs avant d' avoir aucun contact (conjugal) avec sa femme. Mais s' il ne peut le faire non plus, alors qu' il nourrisse soixante pauvres. Cela, pour que vous croyiez en Allah et en Son messager . Voilà les limites imposées par Allah. Et les mécréants auront un châtiment douloureux. » [ Sourate 58 verset 1-4] . 

Ce verset est descendu sur Awss bni çâmat qui avait dit à sa femme ; « tu est comme le dos de ma mère », expression qui était considéré à l’époque préislamique comme un divorce. Nous ne disons pas que le verset est descendu uniquement pour régler le problème de ce couple. Non, il s’applique à tout ceux qui sont dans la même situation.

 
Exemple 2 : La parole du prophète صلى الله عليه وسلم «  il n’est pas bien de jeûner en voyage ». La cause de cette parole est que le prophète  صلى الله عليه وسلم était en voyage, il a vue une foule et un homme qu’on protégeait du soleil. Il dit : « qu’a-t-il donc ? », ils répondirent : « Il jeûne !». Il dit : « il n’est pas bien de jeûner en voyage » (boukharie et mouslim).

Si nous prenons l’énoncé général de ce hadith du point de vu de la situation et des personnes, alors il faudrait dire que jeûner en voyage n’est pas bien pour tout le monde et dans toutes les situations. Mais il existe une preuve que la généralité ne concerne que les individus et non les situations. En effet l’énoncé ne concerne que les gens qui sont dans la même situation que cet individu. Cet homme était en difficulté et malgré cela il jeûne. La preuve est : « d’après abou dardâ qu’Allah l’agrée : Nous somme sortie en voyage avec le messager d’Allah pendant le moi de Ramadan dans une journée très chaude au point que certains d’entre nous couvrait leur tête avec les mains. Personne ne jeûnait en dehors du messager d’Allah et de Abdallah bni rawâha. » (boukharie et mouslim). Ce hadith nous prouve que la parole du prophète 
صلى الله عليه وسلم « il n’est pas bien de jeûner en voyage » ne vise pas ceux pour qui le jeûne ne constitue pas une chose pénible. 
  • Le particulier (khâss)
Citation

C’est un énoncé dont la porté atteint un ou plusieurs éléments d’un groupe sans couvrir sa totalité.

la restriction (Takhcisse)
Citation

C’est le fait d’exclure un ou plusieurs éléments d’une généralité. (cas particulier, exception)

Explication :
Nous disons « exclure » et non pas « évoquer ».
Si je dis : « Il faut faire les prières à l’heure en jama’aa » puis je dis « Il faut faire la prière du Asr à l’heure en Jama’aa ». Le premier énoncé est général, le deuxième est particulier mais ne constitue par une restriction. Il ne constitue pas une restriction car je n’est pas dis qu’il ne fallait pas faire la prière du Asr à l’heure en jama’aa. Le deuxième énoncé constitue une insistance et non une exception. On pourrait regrouper les deux énoncés en une seule phrase : « Il faut faire les prières à l’heure en jama’aa surtout la prière du Asr ». C’est la signification du verset : « Soyez assidus aux Salâ et surtout la Salâ médiane; et tenez- vous debout devant Allah, avec humilité. » [Sourate 2 verset 238]. Il y aurait eut exception et donc restriction si on avait pu mettre à la place de « surtout » le terme « Sauf ». 
Si je dis : « Zayd s’est levé », c’est un énoncé particulier. Si je dis : « les élèves se sont levés sauf zayd » c’est une restriction car nous l’avons exclu de la généralité. Dans le premier cas il n’y avait pas d’énoncé général pour pouvoir parler de restriction.
On a donc trois choses :
  •  
  • l’énoncé général qui subi la restriction
  • l’énoncé particulier qui sera l’agent de la restriction
  • la restriction qui est l’action d’exclure le particulier du général.
     
Deux type de restrictions :
  • la restriction continue
  • La restriction discontinue

La restriction continue

Définition
Citation

On appelle restriction continue, une restriction dans laquelle l’énoncé particulier ne peut en aucun cas âtre détaché de l’énoncé générale
.
Exemple : « 1- Par le Temps!2- L’homme est certes, en perdition,3- sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance. » [Sourate Al Asr]. L’énnoncé particulier ne peut être détaché de l’énoncé générale, la phrase n’aurait plus de sens : « sauf ceux qui croient… » n’a pas de sens si on ne lui met pas le début de la phrase.

La restriction discontinue 

Définition
Citation

On appelle restriction discontinue, une restriction opéré par un énoncé particulier détaché de l’énoncé générale.

Exemple : «  La charogne vous est interdite » [la table servie verset 3]. Elle comporte une exception : le prophète  صلى الله عليه وسلم a dit : «deux charognes et deux sangs nous sont permis, les deux charognes sont le poissons et le criquets, tandis que les deux sangs sont le foie et la rate. »[ hadith rapporté par ibn majah d’après ibn omar].
Deux énoncé indépendant on permis de constituer une restriction que nous pouvons réunir en une seule phrase : « toute les charognes sont interdites  sauf le poisson et le criquets ».

Règle évoqué par cheikh Al-Albânî lors de sa divergence avec cheikh ibn bas sur la position de la main apés le roukou'.
Citation

On ne dois appliqué la généralité d'un texte traitant des actes d'adorations et ayant une portée générale que si et seulement si cette généralité fut appliquée par les Salafs.
donc ici cheikh Al-Albâni a introduit une exeption à la règle cité par cheikh al-Outheimin que nous avons vu auparavan , et qui est :
Citation

On doit appliqué l’énoncer générale en tenant compte de son caractère globale jusqu'à se que parvienne une preuve introduisant une restriction (ou exception).
dans les actes d'adoration, le cheikh Al-Albânî introduit une exeption : la porté globale de l'énnoncé générale ne dois être appliqué que si les Salafs l'on appliqué.
Cette règle est déduite de l'étude du sujet de la "Bid'a".
[1] Il faut donc se méfier des expressions tel que « il faut faire ceci » dans les cercles de discussion religieuses car cette formule exprime l’obligation légale.
[2] « Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui détienne le commandement parmi vous»[Sourate 4, verset 59]
[3] « Allah ne pardonne pas qu’on lui donne des associés et pardonne ce qui est en dessous »[sourate 4, verset 48]
[4] Ce paragraphe est une restitution d’une partie de cassette de cheikh Al-AlBânî et non une traduction littérale. Le cheikh al outheïmîn a ramené l’exemple de celui qui veut louer un local à un coiffeur qui rase la barbe. Ceci est interdit. De même qu’il est interdit de vendre du raisin à une personne dont on sait qu’il va en faire de l’alcool.

[5] Voir le petit ouvrage de cheikh Al-Albânî « comment devons nous comprendre le Coran » page 8 


copié de labonnereference.forumactif.fr (copié d'al 3ilmchar3i.net)

 

 

 

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