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Les facteurs à l’origine de l’expansion de la tendance Ash’arite

 

Premièrement : la secte Ash’arite a pris ses racines à Bagdad qui fut la capitale fleurissante de l’Empire Abbasside ; elle attirait les regards des Tullâb el ‘Ilm (étudiants) de tous les coins de la terre. Séduits par cette tendance, une fois de retour aux pays, ses nouveaux adeptes portaient son message aux diverses provinces de l’Empire, en sachant que ses grandes références vivaient dans la capitale.

Deuxièmement : le bon voisinage qui régnait entre les Ash’arites et les hanbalites. Les Ash’arites ont profité de cette proximité avec les hanbalites pour répandre leurs idées. S’ils n’avaient pas fait preuve ainsi de complaisance, ils auraient connu le même sort que les Mu’taziltes qui reçurent une opposition acerbe de la part des hanbalites. Il y avait entre les Ash’arites et les hanbalites un climat de paix et de connivence. Abû el Hasan el Ash’arî lui-même se revendiquait de la tendance traditionaliste dont la référence principale à ses yeux était l’Imam Ahmed. Il était considéré dès lors comme un adepte du Kalâm traditionaliste. ةtant donné que les Ash’arites sont relativement conformes à la Sunna, ils furent considérés comme une branche du Hanbalisme, de la même façon que les adeptes du Kalâm hanbalites qui avaient pour référence certains outils de la « raison ».
Le divorce s’est fait avec l’affaire el Qushaïrî qui fut l’un des élèves d’ibn Fawrk, un Ash’arite du Khurâsân où les membres de la secte avaient sombré dans la « négation des Attributs ». Tout à commencer quand le Qâdhî Abû Ya’lâ écrivit son ouvrage Ibtâl e-Ta-wîlât où il s’en est pris à ibn Farwk, le Sheïkh d’el Qushaïrî, à une époque où le Khalifa de Bagdad étaient de son côté. Cependant, les choses ne sont pas restées ainsi. El Qushaïrî reçut plus tard l’appui des autorités Seldjoukides ; cette liberté d’action fut à l’origine d’une longue affaire.

Troisièmement : certains émirs et vizirs étaient affiliés à la tendance Ash’arite, dont les plus importants sont notamment :

1- le vizir Nizhâm el Mulk qui prit en mains les affaires des sultans Seldjoukides. Il devint en effet vizir sous le règne d’Alp Arslan et Malik chah pendant une période de trente ans (soit de 455 h. /1063 à 485 h. /1092). Sous son règne, il fit ouvrir les écoles Nizhâmiya qui prirent son nom, dans plusieurs provinces comme à Bassora, Asfahân, Balkh, Harrât, Murû, el Mu-sal. Les plus grandes et la plus importante d’entre elles fut la Madrassa e-Nizhâmiya à Nisâbûr et à Bagdad. Nizhâm el Mulk avait de l’admiration pour les soufis et les Ash’arites. C’est pourquoi, il a joué un grand rôle dans la vulgarisation du dogme Ash’arite.

2- le Mahdî ibn Tûmart (m. 524 h.) qui était à la tête de l’Empire des Muwahhidûn. Il s’appelait exactement Abû ‘Abd Allah Mohammed ibn ‘Abd Allah ibn Tûmart qui se donna le titre de Mahdî. Il réussit à se faire un pouvoir au Maghreb au début du cinquième siècle de l’hégire. Auparavant, il s’était rendu en Iraq pour enrichir quelque peu sa culture religieuse. Il avait un ascendant pour l’ascétisme et la piété. De retour au Maghreb, il conquit les cœurs de certains montagnards et ignorants très peu cultivés en Islam. Il leur donna quelques enseignements et il s’est même autorisé à leur montrer de faux miracles afin de les faire adhérer à sa conception de la religion. Il revendiqua notamment être le Mahdî annoncé par le Prophète (?) et ses adeptes lui vouaient une énorme considération. En raison des principes Ash’arites et philosophiques qu’il avait inculqués à ses partisans, ses derniers se sont autorisés à verser le sang des musulmans en attentant à la vie de milliers d’habitants de la région qui étaient fidèles au traditionalisme. Ils furent accusés à tort d’être des Mushabbiha (Assimilateurs) et des Mujassima (anthropomorphistes). Ainsi, ibn Tûmart fut à l’origine de l’extension de la croyance Ash’arite en terre du Maghreb, qui baignait auparavant dans un climat Salafî.

3- Salâh e-Dîn el Ayyûbî. Saladin était de confession Ash’arite. Dans son enfance, il apprit par cœur une ‘Aqîda (profession de foi) sur le modèle Ash’arite que lui avait rédigé Qutb e-Dîn Abû el Ma’âlî Mas’ûd ibn Mohammed ibn Mas’ûd e-Nisâbûrî, qui fut l’une des grandes références Ash’arites. Comme tous les autres enfants, Salâh e-Dîn avait mémorisé cette ‘Aqîda en bas âge, qu’il avait transmise à ses enfants. Lorsqu’il prit les rênes du pouvoir, il fit imposer cette croyance à tous. Cette situation dura tout au long de la dynastie Ayyubides, et elle se prolongea ensuite au temps des mamelouks turcs. Ce facteur a énormément contribué à répandre l’Ash’arisme dans le monde musulman. L’?gypte qui fut le siège du pouvoir Ayyubide, représentait le phare de la civilisation islamique à cette époque. L’Université el Azhar a énormément contribué à populariser le dogme Ash’arite que Salâh e-Dîn avait importé en ?gypte, après avoir mis un terme à la dynastie des fatimides ismaéliens. Depuis cette époque, el Azhar enseigne la ‘Aqîda Ash’arite jusqu’à nos jours.

 

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