Fatawas Dar al Ifta
Il est recommandé de beaucoup lire le Coran
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Il est recommandé de beaucoup lire le Coran.
Q : Lire le Coran est-il obligatoire ou recommandé ? Quelle est la position de l’islam lorsqu’on le délaisse : cela est-il interdit ou détestable ?
R : La louange revient à Allah seul. Qu’Allah prie et salue Son Envoyé, sa famille et ses Compagnons.
Premièrement, Allah a fait descendre le Coran pour y croire, le lire, méditer dessus, l’appliquer et en faire son juge, sa Loi, son remède aux maux et aux souillures des cœurs ainsi que pour bien d’autres sages raisons voulues par Allah lorsqu’Il a fait descendre ce Livre.
Délaisser le Coran peut signifier ne pas y croire, ni l’écouter, ni y prêter attention ou y croire mais ne pas l’apprendre, ou bien l’apprendre sans toutefois le lire ou encore le lire sans méditer, voire méditer sans l’appliquer, sans considérer licite ou illicite ce qui s’y trouve, sans en faire une Loi, ni un juge, ni un remède aux maux du cœur et du corps. Ainsi, le fait de délaisser le Coran est fonction de la manière dont on s’en détourne, comme on l’a dit précédemment.
L’adorateur d’Allah doit donc, pour sa propre personne, craindre Allah et faire de son mieux pour profiter du Coran de différentes manières et qu’il sache que le bénéfice qu’il perd est proportionnel à la négligence dont il a fait preuve.
Quant à la lecture du Coran, elle est recommandée. Il est recommandé de le lire souvent et d’en terminer la lecture une fois par mois, mais ce n’est pas obligatoire. Qu’Allah prie et salue notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
- Fatwa du Comité Permanent,
- n°8844.
Il faut réviser le Coran pour ne pas l'oublier
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Il faut réviser le Coran pour ne pas l'oublier.
Q : Quelle est la sanction de celui qui apprend le Coran par cœur puis l’oublie : est-il châtié ou non ?
R : La louange revient à Allah seul. Qu’Allah prie et salue Son Envoyé, sa famille et ses Compagnons.
Le Coran est la parole d’Allah, la meilleure des paroles, le recueil des lois, le lire est une adoration qui attendrit les cœurs, apaise les âmes et comporte de nombreux autres bienfaits. C’est pour cela que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a ordonné de le réviser pour ne pas l’oublier en disant :
« Révisez le Coran car je jure par Celui Qui a mon âme dans Sa main, il s’échappe plus facilement que ne le font les chameaux de leurs liens. »[1]
Ne pas se soucier de la lecture du Coran et de sa révision n’est pas convenable pour quelqu’un qui l’a appris par cœur (Hâfidh). Il doit au contraire déterminer un passage à lire chaque jour qui l’aidera à le retenir correctement et qui l’empêchera d’oublier en espérant être récompensé et de tirer profit de ses lois, dans le domaine de la croyance et des actes.
Cependant, celui qui a mémorisé une partie du Coran, puis l’a oubliée, parce qu’il était occupé ou négligent n’est pas fautif, car le hadith citant le châtiment réservé à celui qui l’a oublié n’est pas authentique.
Qu’Allah nous accorde le succès, prie et salue sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons..
- Fatâwâ du Comité Permanent,
- Question n°6, fatwa n°5168.
Le fait d'envoyer un Coran dans un pays de non-musulmans
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Le fait d'envoyer un Coran dans un pays de non-musulmans.
Q : Je suis responsable de la poste d’Al-Muwâssim[1], ville dans laquelle il y a notamment des étrangers qui viennent parfois avec des enveloppes dans lesquelles il y a un Coran de taille moyenne et veulent les envoyer dans des pays non arabes dont la majorité ne sont pas musulmans.
Est-il donc permis d’envoyer le Noble Coran dans ces pays en sachant qu’Al-Bukhârî a rapporté selon Ibn ‘Umar, qu’Allah les agrée, que le Messager d’Allah a interdit d’emporter le Coran dans un pays ennemi.
R : La louange revient à Allah Seul. Qu’Allah prie et salue sur Son envoyé, sa famille et ses Compagnons auprès des anges.
Si ce Coran est destiné à un musulman, alors il n’y a rien qui l’empêche, que le pays soit arabe ou non, que ses habitants soient musulmans ou non, car dans ce cas, les mains des non-musulmans ne l’atteignent pas puisqu’il ne leur est pas envoyé et qu’il ne court aucun danger (d’être négligé).
Mais si le pays dans lequel se trouve le musulman destinataire est un pays ennemi ou si l’on craint que les non-musulmans (Kuffâr) prennent le Coran des mains du destinataire ou du facteur, dans ce cas, il n’est pas autorisé de le lui envoyer, en vertu du hadith authentique cité dans la question.
Qu’Allah nous accorde le succès, prie et salue sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
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- Fatâwâ du Comité Permanent,
- fatwa n°3497 :
- ‘Abdullah ibn Qu’ûd (membre),
- ‘Abdullah ibn Ghudayyân (membre),
- ‘Abdur-Razzâq ‘Afîfî (vice-président)
- ‘Abdul-‘Azîz Ben Baz (président).
- Images islamique de 3ilm char3i
[1] Ville du sud de l’Arabie Saoudite. [N. du T.].
Le fait d'écouter les informations au lieu d'écouter le Coran
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Le fait d'écouter les informations au lieu d'écouter le Coran.
Q : En voiture ou à la maison, nous écoutons souvent des versets du Noble Coran, mais il arrive que l’on ait besoin d’écouter autre chose comme les informations ou de lire le journal puisqu’il n’y a pas assez de temps pour écouter le rappel (Dhikr) et faire ce genre de chose en ordre.
Est-ce qu’éteindre la radio, par exemple, pour écouter les informations ou lire les journaux équivaut à se détourner du rappel d’Allah ? Quelle est la solution ?
R : La louange revient à Allah seul. Qu’Allah prie et salue sur Son Envoyé, sa famille et ses Compagnons.
Il n’y a pas de mal à écouter les informations et à lire les journaux au lieu d’allumer la radio pour écouter le Coran, car chaque chose en son temps. Cela ne signifie pas que l’on se soit détourné du Coran, ni qu’on l’ait délaissé, si le croyant lit le Coran ou l’écoute à la radio à d’autres moments.
Qu’Allah nous accorde le succès, prie et salue sur notre Prophète Muhammad, de sa famille et de ses Compagnons.
- Fatâwâ du Comité Permanent,
- Question n°3, fatwa n°7108.
Marquer au fer rouge, percer ou fendre l'oreille d'un animal
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Marquer au fer rouge, percer ou fendre l'oreille d'un animal.
Q : Un cheikh nous a donné le verdict comme quoi marquer l’oreille d’un animal au fer blanc, la percer ou la fendre partiellement ou entièrement étaient un ordre du diable qui cause la malédiction divine sur celui qui fait cela. Est-ce vrai ou non ?
R : En islam, nous devons en principe respecter le bétail et ne pas lui faire de mal en le marquant au fer ou en lui fendant les oreilles, partiellement ou entièrement, etc., sauf s’il y a nécessité, tel que vouloir y apposer un signe distinctif pour soi ou pour les autres, en le marquant au fer dans un endroit autre que le visage ou en entaillant la bosse du chameau qui est destiné au sacrifice.
Il n’y a pas de mal à cela tant que cela reste dans les limites de la nécessité et pour une raison valable.
Il y a en effet un hadith authentique rapporté par Al-Bukhârî et Muslim, selon Anas : « Je me suis rendu un matin chez l’Envoyé d’Allah avec ‘Abdullah ibn Abî Talha (nouveau-né) dans les bras afin qu’il lui frotte le palais (avec une datte) ; je le trouvai un fer à la main, en train de marquer les chameaux donnés en aumône. »[1] Ahmad et Ibn Mâjah rapportent quant à eux : « Je suis rentré chez le Prophète alors qu’il marquait des moutons aux oreilles. »[2]
Al-Bukhârî rapporte authentiquement dans son Sahîh qu’al-Miswar ibn Makhrama et Marwân tous deux ont dit : « Le Prophète s’en est allé [au pèlerinage], accompagné de cent dix et quelques compagnons, puis, arrivé à Dhul-Hulayfa, il mit une guirlande au cou des bêtes destinées au sacrifice et les marqua », c’est-à-dire qu’il blessa le chameau à la bosse pour que le sang coule, puis il essuya la blessure, afin de montrer qu’il était destiné au sacrifice.
Marquer le visage n’est en revanche pas permis car l’Envoyé, prière et salut d’Allah sur lui, l’a interdit et a maudit celui qui le fait.
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ,
- Fatâwâ Islâmiyya, (4/446)