Fatawas Dar al Ifta
La photographie des femmes
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La photographie des femmes.
Q : Est-ce que la photographie du visage de la femme pour le passeport est considérée comme cAwra ou pas ? Si la femme refuse de se faire photographier, lui est-il permis de demander à quelqu’un de faire le pèlerinage à sa place, en raison du fait qu’elle n’a pas de passeport ?
Quelles sont les limites de l’habit de la femme dans le Coran et la Sunna du Prophète ?
R : Louange à Allah l’Unique, et prière et salut sur Son Prophète ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
La femme ne doit permettre à personne de photographier son visage, ni pour le passeport, ni pour une autre raison, car il est une cAwra. La présence de sa photo sur le passeport pourrait faire d’elle une cause de tentation pour les autres. Cependant, si elle ne peut accomplir son pèlerinage qu’à la condition de faire cette photo, alors dans ce cas, cela lui est permis, et elle ne peut demander à personne d’autre de faire le pèlerinage à sa place.
Selon des textes du Coran et de la Sunna, la totalité du corps de la femme est une cAwra. Elle doit donc le couvrir entièrement lorsqu’elle est en présence d’hommes ne faisant pas partie de ses Mahârim. Allah, qu’Il soit élevé, dit à ce propos :
« Et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris. »[1]
et Il dit :
« Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau : c’est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs. »[2]
Et c’est Allah Qui accorde le succès. Prière et salut d’Allah sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
- Fatwas de la Commission Permanente des Recherches Scientifiques Islamiques et de l’Iftâ (1/495).
Comment la femme doit s'habiller devant ses proches
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Comment la femme doit s'habiller devant ses proches.
Q : Louange à Allah, Seigneur des univers, et la prière et le salut d’Allah sont sur notre prophète Muhammad, ainsi que sur tous ses proches et ses Compagnons.
Les femmes des croyants du début de l’islam avaient atteint un niveau très élevé de chasteté, pudeur, retenue et timidité, par la bénédiction de leur foi en Allah et en Son prophète, et par obéissance aux prescriptions du Coran et de la Sunna. Elles mettaient des vêtements qui les couvraient bien, et il n’était pas d’usage chez elles de se dévoiler ou de se dévêtir lors des rencontres entre femmes, ou les rencontres avec leurs proches masculins (Mahram). Cette voie droite qu’elles suivaient a été suivie par les femmes de cette communauté qui leur ont succédé, et c’est Allah qui doit en être loué.
Elle a été suivie, siècle après siècle, jusqu’à une époque récente où beaucoup de femmes se sont mises à avoir un mauvais comportement et à porter des habits non conformes aux prescriptions religieuses, pour de nombreuses raisons qui ne sont pas notre sujet de discussion ici.
Etant donné la quantité de questions envoyées au Comité Permanent des Etudes Islamiques et de l’Iftâ relatives à la détermination des parties du corps de la femme qui peuvent être vues par une autre femme, le Comité porte à la connaissance des musulmans ce qui suit :
R : La femme doit adopter un comportement empreint de pudeur que le Prophète, prière et salut pour lui, a citée comme étant un élément de la foi et une branche parmi ses branches. Il fait partie de la pudeur recommandée par la religion et par les bonnes mœurs que la femme se couvre et se comporte de façon à ne pas causer de séduction et à éviter que l’on ne parle sur elle.
Le Coran a insisté sur le fait que la femme ne doit se dévoiler que devant ses proches masculins, de façon à ne montrer que ce qui apparaît habituellement lorsqu’elle est chez elle ou lorsqu’elle se livre à des travaux ménagers, ainsi que dit Allah :
« Et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes. »[1]
Ce comportement dicté par le Coran et la Sunna a été suivi par les femmes du Prophète, prière et salut sur lui, les femmes de ses Compagnons et celles qui les ont suivies de la meilleure manière, parmi les gens de la communauté [des musulmans], jusqu’à nos jours.
Le verset évoque ce qui a l’habitude d’être dévoilé par les femmes devant les personnes citées dans le verset, à savoir : la tête, les mains, le cou et les pieds, c’est-à-dire, ce qui paraît généralement de la femme quand elle est chez elle et se livre à ses occupations, et qu’il lui serait pénible de dissimuler. Quant à élargir le cadre de ce qui peut être dévoilé, outre le fait que ni le Coran ni la Sunna ne le permettent, ceci serait ouvrir la voie à la dépravation de certaines femmes qui seraient suivies par d’autre et ainsi de suite, car l’habitude des femmes est de se copier entre elles.
D’autre part, ce comportement ne serait pas celui des musulmanes, mais plutôt celui des mécréantes et des filles de mauvaises mœurs. Or, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit, selon des hadiths authentiques rapporté par Abû Dâwûd et l’imam Ahmad : « Celui qui imite un peuple en fait partie. » Dans un autre hadith cité dans le recueil de l’imam Muslim, ‘Abdullah ibn ‘Umar rapporte que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’a vu porter deux vêtements teints en orange. Il lui a dit alors :
« Ce vêtement fait partie de ceux des mécréants ; ne les porte pas ! »
Dans le même recueil encore, on rapporte que le Prophète a dit aussi :
« Il y a deux groupes parmi les habitants de l’enfer que je n’ai pas encore vus [à mon époque] : Un groupe de personnes munies de fouets pareils à des queues de vaches, avec lesquels ils frappent les gens ; et un groupe de femmes vêtues mais dévêtues ; elles séduisent et sont faciles à séduire. Elles ont sur la tête [des chignons] comme la bosse penchée des chameaux. Elles n’entreront pas au paradis et n’en sentiront pas l’odeur. »
Concernant l’expression
« vêtues mais dévêtues »,
elle fait référence au fait que certaines femmes se vêtissent mais sans que cela dissimule leurs formes et leur beauté. Elles sont donc en vérité nues. De même, certaines s’habillent de vêtements pratiquement transparents, laissant apparaître la forme du corps, ou s’habillent encore de vêtements courts ne dissimulant pas le corps entier…
Les femmes des musulmans doivent donc suivre la voie de celles qui les ont précédées, telles que les femmes du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, les femmes de ses Compagnons et celles qui les ont suivies de la meilleure manière. Qu’elles soient attentives à se dérober aux regards et d’observer la pudeur, car c’est plus à même de les éloigner de la dépravation et de les protéger des élans passionnels qui poussent au péché.
Les musulmanes ne doivent donc pas adopter les vêtements qui ressemblent à ceux des mécréantes et des dépravées, qu’Allah et son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ont interdits et il faut les éviter et leur obéir, afin d’obtenir la récompense d’Allah et d’échapper à Son châtiment.
Tout musulman doit, d’autre part, craindre Allah [dans sa responsabilité] envers les femmes qui sont sous sa tutelle. Il ne doit les laisser s’habiller de vêtements dévoilés, osés et qui excitent les passions, qu’Allah et son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ont interdits. Et qu’il sache qu’il est responsable et qu’il sera interrogé, le Jour de la Résurrection, au sujet des personnes qu’il avait sous sa responsabilité.
Nous demandons à Allah d’améliorer l’état des musulmans et de nous guider tous vers le droit chemin. Il est l’Audient, le Proche, et Celui Qui exauce les vœux et les invocations de Ses créatures. Et la prière et le salut sont sur Muhammad, ses proches et ses Compagnons.
- Le Comité Permanent des Etudes Scientifiques Religieuses et de l’Iftâ,
- communiqué n°21302 daté du 25/01/1421 H.
Les confréries soufies et leurs Awrâd
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Les confréries soufies et leurs Awrâd.
Q : Qu’en est-il des confréries soufies et les Awrâd qu’ils organisent et ordonnent de pratiquer avant la prière du Fajr et après la prière du Maghrib ? Qu’en est-il de celui qui prétend avoir vu le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, en état d’éveil, et qu’il l’a salué en lui disant : « Que la paix soit sur toi, ô essence des essences et âme des âmes » ?
R : Louange à Allah l’Unique, et que la bénédiction et la paix soient sur Son messager, sa famille et ses Compagnons.
Les confréries et les Awrâd que tu as citées sont des confréries et des Awrâd inventés et innovés. Parmi ces confréries, on trouve les Tîjâniyya et les Kitâniyya, et aucun de leurs Awrâd ne sont acceptés, sauf s’ils sont en conformité avec le Coran et la Sunna authentique.
Quant à ce qui a été rapporté sur le fait que certaines personnes sont entrées chez Al-Kitânî et que, en état de veille, elles ont vu le Prophète à ses côtés et qu’Al Kitânî a dit : « Que la paix soit sur toi, ô essence des essences.. etc. », c’est faux et n’a aucune preuve, et le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ne peut être vu en état de veille après sa mort, et il ne sort pas de sa tombe, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection, comme l’a dit Allah, exalté soit-Il :
« Et puis, après cela vous mourrez. Et puis au Jour de la Résurrection vous serez ressuscités. »[1]
Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Je suis la première personne pour qui la terre s’ouvrira le Jour de la Résurrection. »[2]
C’est d’Allah que vient l’assistance, et qu’Allah bénisse et salue notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
- Fatâwâ du Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ
- 2/184.
Le jugement concernant la fête de la Saint-Valentin
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Le jugement concernant la fête de la Saint-Valentin.
Q : Certains personnes fêtent le 14 février de chaque année chrétienne, le jour de la Saint-Valentin. Ils s’offrent des fleurs rouges, s’habillent de rouge, se félicitent à cette occasion ; certains pâtisseries préparent des bonbons de couleur rouge, sur lesquels ils dessinent des cœurs. D’autres magasins font des promotions sur les produits en rapport avec cette fête. Quel est votre avis sur 1°) le fait de fêter ce jour ? 2°) le fait d’acheter dans ces magasins ce jour en particulier ? 3°) le fait que les commerçants qui ne fêtent pas ce jour vendent certains cadeaux qui s’offrent en cette occasion ?
R : Les preuves claires du Coran et de la Sunna, et le consensus des Prédécesseurs de la communauté indiquent que les jours de fête en islam sont au nombre de deux : ‘Aïd ul-Fitr et ‘Aïd ul-Adhha. En dehors de ces deux fêtes, toute célébration que ce soit d’une personne, d’un groupe, d’un événement, ou pour toute signification, est une célébration innovée, qu’il est interdit aux musulmans de fêter, d’approuver ; il est interdit d’extérioriser de la joie à ces occasions, ou de coopérer de quelque manière que ce soit, car cela représente un dépassement des limites qu’Allah a fixés, et constitue une injustice envers soi-même.
Si on rajoute à cela le fait que ce soit une fête des mécréants, alors c’est ajouter un péché à un péché, car c’est chercher à les imiter, et les prendre pour alliés, et Allah le Très-Haut a interdit aux croyants d’imiter les mécréants, et de les prendre pour alliés dans Son Livre ; on rapporte aussi du Prophète, dans un hadith authentique, qu’il a dit :
« Celui qui imite un peuple en fait partie. »
La Saint-Valentin fait partie de ce que nous avons évoqué, car c’est une fête païenne chrétienne, et il n’est pas permis au musulman qui croit en Allah et au Jour Dernier de la célébrer, de l’approuver ou de présenter ses vœux, mais plutôt il doit la délaisser, s’en écarter, en répondant aux ordres d’Allah et de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et en s’éloignant de ce qui cause la colère d’Allah et Son châtiment. Il est également interdit au musulman d’aider à célébrer cette fête, ou toute autre fête défendue, de quelque manière que ce soit : dans la nourriture, la boisson, la vente, l’achat ou la fabrication, les cadeaux, l’envoi de cartes de vœux, la publicité, ou tout autre chose, car tout cela constitue une entraide au péché et à la transgression, et à la désobéissance à Allah et au Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, alors qu’Allah dit :
« Entraidez-vous au bon comportement et à la piété, et ne vous entraidez pas au péché et à la transgression. Et craignez Allah, Allah est certes dur en châtiment. »[1]
Le musulman doit s’attacher fermement au Coran et à la Sunna dans toutes les situations, et encore plus dans les périodes de troubles (Fitan) et de débauche (Fassâd). Il doit aussi être attentif à ne pas tomber dans les égarements de ceux qui ont encouru la colère d’Allah (les juifs), des égarés (les chrétiens), et des débauchés qui n’accordent aucun respect à Allah, et ne prêtent aucune attention à l’islam. Le musulman doit chercher refuge auprès d’Allah le Très-Haut, en demandant qu’Il le guide et le maintienne dans la voie droite, car il n’y a point de Guide en dehors d’Allah, et Il est le Seul à pouvoir le maintenir sur la voie droite, gloire et pureté à Lui. Et c’est Allah Qui accorde la réussite, et que la prière et salut d’Allah soient sur le Prophète, sa famille et ses Compagnons…
- Fatwa du Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ
- n°21203, datée du 22/11/1420 H.
Statut du métier de coiffeur
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Statut du métier de coiffeur.
Q : Quel est le statut de celui qui rase la barbe et les cheveux, et quel est le statut du coiffeur qui ne rase que la barbe ?
R : Le rasage de la barbe est illicite et en faire un métier est illicite parce que c’est une entraide dans le péché et la transgression, qu’Allah a interdit en disant :
« Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. »1
Quant au rasage des cheveux, il est permis et il n’y a de péché pour celui qui rase les cheveux, ou qui en fait son métier pour gagner sa vie. Et c’est d’Allah que dépend la réussite, et qu’Allah envoie Ses bénédictions sur Son serviteur et messager Muhammad ainsi que sur ses proches et ses Compagnons.
- Fatwa du Comité Permanent.
- Fatâwâ lil-Muwazzhafîna wal-’Ummâl , page 4 à 65