Fatawas Dar al Ifta
Marquer le bétail ou les animaux pour les distinguer
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Marquer le bétail ou les animaux pour les distinguer.
Q : Il y a dans le jurisprudence (Fiqh) des preuves stipulant l’interdiction de marquer le bétail ou les animaux au visage, et nous autres, ruraux, sommes contraints de marquer les animaux pour les distinguer, parce qu’au pré, ils se mélangent à ceux des autres, et cela dissuade les voleurs et rend la revente difficile. Cela nous est-il permis ?
R : Oui, c’est permis dans le cas cité dans la question, si la bête est marquée sur une partie autre que le visage, car Al-Bukhârî et Muslim, qu’Allah leur fasse miséricorde, ont rapporté dans leur Sahîh respectif, selon Anas, qu’Allah l’agrée : « Je me suis rendu un matin chez l’envoyé d’Allah ; je l’ai trouvé, un fer à la main, en train de marquer des chameaux donnés en aumône. »[1]
Ahmad et Ibn Mâjah, qu’Allah leur fasse miséricorde, ont rapporté : « Je suis rentré chez le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, alors qu’il marquait des moutons aux oreilles. »[2]
Marquer au visage n’est en revanche pas permis car l’Envoyé d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, l’a strictement interdit.
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
- Fatâwâ Islâmiyya, (4/448).
Tuer les insectes nuisibles
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Tuer les insectes nuisibles.
Q : La personne écrit : « Les fourmis se sont répandues dans notre région de façon inouïe ; elles n’épargnent ni nourriture, ni vêtements. De plus, elles nuisent à nos propres personnes.
Nous est-il donc permis de les tuer ? Si oui, par quels moyens ? Est-ce une épreuve ? Comment la repousser ? »
R : Si la situation est telle que vous la décrivez, il vous est permis de tuer celles qui vous sont nuisibles par quelque moyen que ce soit, sauf par le feu.
Sans aucun doute, cela est un fléau et une épreuve qui invite à en tirer une leçon et à se repentir à Allah.
- Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
- Fatâwâ Islâmiyya, tome 4 page 449
Les cinq animaux nuisibles
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Les cinq animaux nuisibles.
Q : J’ai entendu parler des « cinq nuisibles » : qu’est-ce que cela signifie, et devons-nous les tuer, même dans le périmètre sacré autour de La Mecque (al-Haram) ?
R : Les cinq nuisibles sont : le rat, le scorpion, le chien enragé, le corbeau et le milan.[1]
Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dit à leur sujet :
« Il y a cinq animaux qui sont tous nuisibles et qui doivent être tués en tous lieux, profanes et sacrés. »[2]
Il est donc recommandé de les tuer en état de sacralisation ou non, à l’intérieur du périmètre sacré (al-Haram) ou en dehors, à cause de leur nuisance et du mal qu’ils causent parfois. Il en est de même pour tout animal qui, par analogie (Qiyâs), serait comparable ou pire.
Néanmoins, les serpents trouvés dans les maisons ne sont tués qu’après les avoir sommés trois fois de sortir, de peur qu’ils ne fassent partie des Jinns, sauf pour [deux sortes] : Al-Abtar et Dhut-Tafifatayn qui sont tués même dans les maisons car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ne l’a interdit que pour les autres serpents.[3]
Al-Abtar est celui dont la queue est courte, et Dhut-Tafifatayn est celui qui a deux traits sur le dos. Ces deux sortes de serpents doivent être tués dans tous les cas, contrairement aux autres qui ne sont tués qu’après les avoir sommés trois fois de quitter les lieux, en disant par exemple : « Je te somme de quitter ma maison » ou toute autre phrase qui est une mise en garde et qui lui indique l’interdiction de rester dans la maison.
Après cela, si le serpent n’est toujours pas sorti, c’est qu’il n’est pas un Jinn ou, si c’en était un, qu’il ne mérite plus d’être respecté, il est donc tué. Si toutefois le serpent venait à l’agresser, il lui est permis de le repousser, même dès la première fois. Si cela a pour conséquence de tuer le serpent ou qu’on ne puisse repousser l’agression qu’en le tuant, dans ce cas, on a le droit de le faire, c’est une légitime défense.
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Fatwa du cheikh Otheimine
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Fatâwâ Islâmiyya, le Comité Permanent de l’Iftâ, tome 4, pages 450 et 451.
[1] Il s’agit de deux oiseaux : Ghurab ne désigne pas, ici, le corbeau commun, mais un oiseau charognard, peut-être le vautour ? Quant à la Hidâ’a, c’est un rapace chassant des rats. Voir respectivement Fath ul-Bâri, hadith n°1829 et Lisânul-‘Arab, article h-d-’. [N. du T.].
[2] Al-Bukhârî, chapitre du pèlerinage, n°1829 et Muslim, chapitre du pèlerinage, n°1198.
[3] Al-Bukhârî, chapitre du début de la création, n°3297 et n°3298 et Muslim, chapitre de la paix, n°2233.
Conseils et recommandations pour un jeune de vingt ans
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Conseils et recommandations pour un jeune de vingt ans.
Q : Comment le musulman peut-il être épargné [par les tentations], que doit-il faire dans cette vie où le matériel a complètement envahi la vie des gens au point d’endurcir leur cœur, qu’Allah nous en protège ? Quels sont les conseils et les recommandations que vous me donnez en tant que jeune de vingt ans qui démarre dans la vie d’ici-bas ? Quels livres me conseillez-vous de lire ?
R : Tu dois craindre Allah, chercher à Lui obéir ainsi qu’à Son envoyé, prière et salut d’Allah sur lui ; attache-toi fermement à son Livre et à la Sunna de Son Messager, prière et salut d’Allah sur lui. Occupe-toi de ce qui te concerne, éloigne-toi de ce qui ne te regarde pas, écarte-toi des tentations, côtoie les gens vertueux, éloigne-toi des mauvaises fréquentations. Tu dois lire abondamment le Coran en méditant ses sens, et te rappeler Allah assidûment, par les invocations (Dhikr) authentiques du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, avec humilité et présence de cœur. Nous te recommandons également la lecture des livres qui contiennent de nombreuses sagesses et exhortations, tels qu’Al-Fawâ’id et Ad-Dâ’ wad-Dawâ’, tous deux d’Ibn ul-Qayyim. Invoque également Allah lorsque tu es en prosternation, comme il est rapporté dans les hadiths, en Le suppliant et en te montrant humble. Nous espérons qu’Allah te guidera ainsi et te facilitera la voie vers le bien et qu’Il t’épargnera les tentations qu’elles soient apparentes ou cachées.
Parmi les livres intéressants, il y a également : Zâd ul-Ma’âd fi Hadyi Khayr il-‘Ibâd et Ighâthat ul-Lahfân, tous deux d’Ibn ul-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, ainsi que Fath ul-Majîd, commentaire du livre Kitâb ut-Tawhîd. Accorde également une grande importance aux Sahîh d’Al-Bukhârî et de Muslim, et à l’exégèse (Tafsîr) d’Ibn Kathîr. Qu’Allah prie et salue sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
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Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ
- Fatâwâ Islâmiyya, tome 4 page 498.
La photo en cas de nécessité
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La photo en cas de nécessité.
Q : Les gens ont besoin de mettre leur photo sur les cartes d’identité, les fiches d’état civil, les permis de conduire, les cartes de sécurité sociale, les passeports, les formulaires d’examens dans les écoles et les universités.
Est-il permis de se photographier pour ces choses nécessaires ? Si ceci n’est pas permis, que doit faire celui qui travaille en tant que fonctionnaire, doit-il continuer ou démissionner ?
R : Louange à Allah l’Unique, et prière et salut sur Son Prophète ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Produire des images est interdit sur la base de nombreux hadiths authentiques émanant du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qui a maudit ceux qui font des représentations des êtres vivants et les a prévenus qu’ils auront les tourments les plus durs le Jour du Jugement. La raison de cet avertissement sévère est que cette représentation est un moyen pouvant conduire au polythéisme et qu’elle constitue une concurrence à Allah dans Sa création.
Toutefois, si une personne est contrainte de mettre sa photo sur un acte d’état civil, un passeport, un formulaire d’examen ou une carte de résidence, alors ceci lui est permis, si elle ne trouve pas d’autres solutions à condition de se limiter au strict nécessaire. De même, si la profession de la personne lui exige de fournir une photo, ou si son travail a un intérêt public pour lequel il est indispensable de présenter une photo, alors ceci est permis en se limitant au strict minimum. En effet, Allah le Tout-Puissant dit :
« Alors qu’Il vous a détaillé ce qu’Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d’y recourir. »[1]
Et c’est Allah Qui accorde le succès. Prière et salut d’Allah sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
- Fatwas de la Commission Permanente des Recherches Scientifiques Islamiques et de l’Iftâ (1/494).