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L'authentique de Mouslim


Livre 39 – Salut


Le cavalier doit le salut au piéton et le petit groupe au groupe le plus nombreux

 

4019. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Le cavalier doit le salut au piéton, le piéton le doit à celui qui est assis et le petit groupe le doit au groupe qui est plus nombreux".

Le musulman doit le salut à un autre musulman

4022. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Un musulman a cinq devoirs à accomplir à l'égard de son coreligionnaire: lui rendre le salut, lui dire: "Allâh te fasse miséricorde" quand il éternue, accepter son invitation, le visiter quand il tombe malade et suivre son convoi funèbre.

Interdiction de saluer le premier aux gens du Livre et de la façon de rendre le salut

4024. D'après Anas Ibn Malîk (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Lorsque les gens du Livre (chrétiens et juifs) vous saluent (en disant: Que la paix soit sur vous), répondez: Et sur vous aussi".

4026. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Quand les juifs vous saluent, ils disent: "Que la mort soit sur vous!", répondez-leur donc: "Et sur vous aussi".

4027. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: Un groupe de juifs étant entrés chez l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui dirent: "Que la mort soit sur vous!" (Dans la salutation arabe on se sert du mot salâm qui signifie "paix". Les juifs avaient employé le mot "saâm" signifiant "mort" dont l'assonance est presque identique). 'Aïcha, qui avait compris ces paroles, répondit: "Que la mort et la malédiction soient plutôt sur vous!". Alors l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui dit: "O 'Aïcha, Allâh préfère la douceur en toute chose". - "Mais, ô Envoyé d'Allâh, dit 'Aïcha, tu n'as donc pas entendu ce qu'ils avaient dit?". - "Je leur ai simplement répondu: "Et sur vous!", répliqua l'Envoyé d'Allâh.

Recommandation de saluer les jeunes

 

4031. D'après Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), ayant passé par un groupe de jeunes gens, leur adressa le salut.

Permission aux femmes de sortir pour satisfaire un besoin naturel

4034. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle): Sawda sortit, après la prescription du voile, pour satisfaire un besoin naturel. Or, elle fut une femme corpulente, d'une taille dépassant celle de toutes les autres femmes et donc personne ne put la voir sans en découvrir la personnalité. 'Omar Ibn Al-Khattâb l'ayant vu, s'écria: "O Sawda, par Dieu, on te connaît (malgré le voile). Fais donc attention, quand tu sors". Elle revint donc sur ses pas, retrouvant l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui était chez moi, en train de dîner et ayant entre les mains un morceau de gigot. Elle entra et dit: "O Envoyé d'Allâh! J'ai sorti et 'Umar m'a dit telle et telle chose". Elle ('Aïcha) ajouta: "Aussitôt, il reçut la révélation (de la sourate Al-'Ahzâb, verset 59), puis revint à son calme –durant ce moment, le morceau de gigot était encore dans sa main- et dit: Allâh vous a autorisé de sortir pour satisfaire votre besoin naturel".

Interdiction d'être tête-à-tête avec une étrangère ou d'entrer chez elle

4037. D'après 'Uqba Ibn 'Amir (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Gardez-vous d'entrer chez les femmes". Un homme des 'Ansâr interpella alors le Prophète en ces termes: "O Envoyé d'Allâh et que penses-tu des proches du mari (autres ses parents et ses fils)?" - "Les proches du mari, autres ses parents et ses fils, répondit-il, c'est la mort".

Recommandation à celui qui est vu en compagnie d'une femme, qu'elle soit sa femme ou qu'elle lui soit interdite en mariage, de dire: "C'est une telle" afin d'éviter tout soupçon

4041. Safiyya bint Huyayy (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: Je rendis visite une nuit a l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), pendant qu'il était en retraite spirituelle dans la mosquée. Après m'être entretenue avec lui, je me levai pour me retirer; le Prophète se leva également pour me reconduire (Safiyya habitait dans la maison d' Ousâma Ibn Zayd). Deux hommes des 'Ansâr vinrent à passer, qui apercevant le Prophète (صلى الله عليه و سلم), pressèrent le pas. L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) leur dit alors: "Doucement! C'est Safiyya bint Huyayy". "O Envoyé d'Allâh! s'écrièrent-ils, que Dieu ne plaise (que nous ayons aucune mauvaise pensée)!". - "Certes, dit le Prophète, le diable s'infiltre chez l'homme comme s'y infiltre le sang; et j'ai craint qu'il ne jetât dans vos cœurs quelques mauvaises pensées -ou quelque chose".

Celui qui se rend à une assemblée qu'il s'asseoit dans la place vide et s'il ne trouve pas qu'il s'asseoit en arrière

4042. D'après Abou Wâqid Al-Laythî (رضي الله عنه), L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) était assis dans la mosquée en compagnie des fidèles, quand trois hommes arrivèrent. Deux d'entre eux se dirigèrent vers l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et le troisième rebroussa chemin. Après avoir contemplé l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), l'un de ces deux hommes trouva une place libre dans le cercle et s'assit alors que le deuxième s'assit en arrière. Quant au troisième, il s'en alla. Quand l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) eut terminé (son exhortation ou enseignement), il dit: "Je veux vous parler au sujet de ces trois hommes. Eh bien le premier a cherché refuge auprès d'Allâh et Allâh le lui a accordé. Le deuxième a eu honte de s'approcher d'Allâh et Allâh l'a traité ainsi. Tandis que le troisième s'est détourné d'Allâh, et Allâh s'est détourné de lui".

Interdiction de faire lever un homme de sa place pour s'y asseoir

4043. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Qu'aucun de vous ne fait lever un homme pour s'installer à sa place".

Interdiction à l'efféminé d'entrer chez les femmes étrangères

4048. D'après Oum Salama (qu'Allâh soit satisfait d'elle), un efféminé était chez elle alors que l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se trouvait à la maison. L'efféminé s'adressa au frère de Oum Salama en disant: "O 'Abdoullâh Ibn 'Abî 'Umayya! Si demain Allâh vous accorde la conquête de Taëf, je t'indiquerai Bint Ghaylân, qui quand elle s'avance en montre quatre et huit quand elle s'éloigne". (il s'agit des quatre plis du ventre qu'elle montre en s'avançant et par "et huit quand elle s'éloigne" il faut entendre les extrémités de ces quatre plis qui embrassent les deux côtés du corps au point de se rejoindre). L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), l'ayant entendu, dit: "Que de tels gens n'entrent plus chez vous".

Permission à une femme étrangère de monter en croupe derrière un homme quand elle est lasse

4050. D'après Asma bint 'Abî Bakr (qu'Allâh soit satisfait d'elle), "Az-Zubayr m'avait épousé, alors qu'il ne possédait sur terre ni biens, ni argent, ni esclave, ni autre chose à l'exception de son cheval. Je donnais à son cheval le fourrage, je lui assurais sa provende et prenais soin de lui. En outre je moulais les grains à son nâdih (chameau de pompage et d'arrosage) pour le nourrir, je puisais l'eau et je raccommodais ses outres. Je pétrissais aussi la farine, mais comme je n'étais pas habile à préparer le pain, des voisines, femmes des 'Ansâr, de bonnes amies, me faisaient le pain. Je transportais sur ma tête les récoltes qui provenaient d'une terre que l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) avait concédée à Az-zubayr et cette terre était éloignée de ma demeure de deux tiers de parasange. Un jour que je portais le fardeau des récoltes sur la tête, je rencontrais l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) accompagné d'un certain nombre de ses Compagnons. Le Prophète m'appela, puis fit agenouiller sa monture pour me prendre en croupe. J'éprouvais quelque honte à voyager avec des hommes et je songeais à ta jalousie (de Az-zubayr)". Mais, Az-zubayr, lui répondit: "Par Dieu, il m'eût été moins pénible de te voir en croupe derrière lui, que de porter cette charge sur ta tête". "Je continuai à mener cette existence, ajouta Asma, jusqu'au jour où Abou Bakr (son père), après cette aventure, m'envoya un domestique qui me débarrassa des soins à donner au cheval et il me sembla alors que je venais d'être affranchie".

Interdiction de s'entretenir à deux en présence d'une troisième personne sans son consentement

4052. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Si vous êtes trois personnes, que deux d'entre vous ne s'entretiennent pas seules à part sans le troisième".

4053. D'après 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Si vous êtes trois personnes, que deux d'entre vous ne s'entretiennent pas seules à part sans le troisième jusqu'à ce qu'il y aura d'autres personnes qui viendront vous rejoindre, car cela pourrait lui causer de la peine".

Médecine, maladie et exorcisme

4057. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Le mauvais œil est une réalité".

Magie

4059. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), Un juif de la tribu Zûrayq, nommé Labîd Ibn Al-'A'sam, ensorcela l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), au point qu'il (صلى الله عليه و سلم) lui semblait faire des choses qu'il n'a pas faites. Or, un certain jour -ou une certaine nuit- qu'il était chez moi, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) invoqua Allâh à plusieurs reprises, puis il me dit: "O 'Aïcha! sais-tu bien qu'Allâh m'a inspiré la décision que je Lui avais demandée? Deux hommes vinrent à moi; l'un s'assit à mon chevet, l'autre à mes pieds. Celui qui s'est assis auprès de ma tête dit à celui qui s'est assis à mes pieds, -ou celui qui s'est assis à mes pieds dit à celui qui s'est assis auprès de ma tête: "De quoi souffre cet homme?". Il lui répondit: "Il est ensorcelé". - "Qui l'a ensorcelé?". - "Labîd Ibn Al-'A'sam". - "Et sur quoi?". - "Sur un peigne et quelques poils, qui se trouve dans l'enveloppe d'une spathe de palmier mâle". - "Où sont ces objets?". - "Dans le Bi'r Thi 'Arwân". 'Aïcha poursuivit: "L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), accompagné d'un groupe de ses Compagnons, se dirigèrent vers ce puits". A son retour, il raconta à 'Aïcha: "O 'Aïcha! Par Dieu! on dirait que son eau est une infusion de henné et que ses palmiers ont des têtes de démon". Je lui dis: "O Envoyé d'Allâh! Les as-tu brûlées?". Il répondit: "Non. Du moment qu'Allâh m'avait guéri, je répugnai à provoquer par-là une adversité entre les gens et j'ai ordonné qu'on enfouisse ces choses-là".

Poison

4060. D'après Anas (رضي الله عنه), une juive avait offert une brebis empoisonnée a l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui en mangea. On amena cette juive à l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui lui demanda pour quelle raison elle avait fait cela, elle lui répondit: "Pour te tuer". Il répliqua: "Allâh ne t'aurait pas donné ce pouvoir pour cela", ou "sur moi". Les hommes dirent au Prophète: "Nous la tuerons?". - "Non", répondit-il. Anas ajouta: "Ces traces de l'empoisonnement, il me semble encore les voir sur la luette de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)". (La maladie du Prophète était alors caractérisée par une altération de la luette)

Recommandation d'exorciser le malade

4061. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), Lorsque l'un de nous éprouve une douleur quelconque, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) passait sa main droite (sur le corps du malade) et invoquait Allâh par ces mots: "Dissipe le mal, ô Seigneur des hommes, guéris-le car Tu es le Guérisseur: il n'y a d'autre guérison que celle que Tu opères, c'est la guérison qui ne laisse pas la moindre maladie". Lorsque l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) tomba malade, je pris sa main pour la faire passer sur son corps, comme il faisait aux fidèles (malades). Il retira sa main de la mienne, puis dit: "Seigneur, pardonnez-moi et faites que je sois avec le Compagnon Suprême. Après peu, j'allai le trouver mort".

Exorcisme par les deux sourates d'exorcisme et le souffle

4065. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), Quand quelqu'un de sa famille tomba malade, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui faisait des insufflations en récitant les sourates de la recherche de la protection divine (à savoir N° 113, 114 du Coran). 'Aïcha poursuivit: "Au cours de la maladie à laquelle il succomba, je lui faisais moi-même des insufflations, en lui passant sa main sur son corps pour qu'il éprouvât l'effet de sa propre bénédiction".

Exorcisme contre le mauvais œil, le furoncle et l'animal ou l'insecte venimeux

4067. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) autorisa à une famille des 'Ansâr l'emploi de l'exorcisme contre tous les animaux venimeux.

4069. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), Quand quelqu'un tomba malade à la suite d'un mal quelconque, ou soufra d'une tumeur ou d'une blessure, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fait comme cela avec son doigt (et Sufyân toucha la terre avec son index puis le leva) et dit: "Au nom d'Allâh, la terre de notre pays, avec la salive de l'un de nous guérissent notre malade avec la permission du Seigneur".

4070. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: "L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui enjoignit de s'exorciser contre le mauvais œil".

4074. D'après Oum Salama (qu'Allâh soit satisfait d'elle), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), ayant vu chez Oum Salama, femme du Prophète (صلى الله عليه و سلم) une jeune fille ayant une tache noire sur le visage, s'écria: "Qu'on la traite par un exorcisme, elle vient d'être atteinte du mauvais œil".

Il est permis de toucher un salaire pour l'exorcisme par la récitation du Coran et les invocations

4080. D'après Abou Sa'îd Al-Khoudri (رضي الله عنه), un groupe de Compagnons de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) étaient en voyage. Arrivés dans une tribu arabe, ils demandèrent l'hospitalité qui leur fut refusée. Puis, ils leurs dirent: "Y a-t-il parmi vous qui sait exorciser? Car le chef de cette tribu a été piqué, -ou il est blessé". Un des Compagnons répondit: "Oui, je peux l'exorciser". Cet homme alla voir le chef et récita alors la première sourate du Coran "Mère du Livre (Al-Fâtiha)" Le malade guérit et donna à l'homme un troupeau de moutons comme rétribution. Mais le Compagnon dit qu'ils n'y toucheraient pas avant de consulter l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). Il vint trouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui fit part de ce qui s'était passé: "O Envoyé d'Allâh! Par Dieu, je n'ai fait que réciter sur le malade la Fâtiha". Le Prophète sourit et répondit: "Qui t'a appris que c'est un exorcisme?", puis il lui dit: "Prenez les moutons et m'en réservez une part". (La demande de participer au partage était seulement pour encourager leur ferveur pour le Coran et pour montrer son contentement d'avoir démontré la grandeur du Livre d'Allâh aux yeux des gens).

Pour chaque maladie il y a un remède et il est recommandé de se soigner

4085. D'après 'Asim Ibn 'Omar Ibn Qutâda, Jâbir Ibn 'Abdoullâh alla voir Al-Muqanna' qui était malade et lui dit: "Je ne te quitte pas, avant que tu te fasses appliquer des saignées, car j'ai entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire que cela consiste un remède".

4093. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "La fièvre provient d'une émanation de la Géhenne; calmez-en l'ardeur avec de l'eau".

4098. D'après Asma bint 'Abî Bakr (qu'Allâh soit satisfait d'elle), chaque fois qu'une femme, atteinte de la fièvre, venait la trouver, Asma versait de l'eau dans les ouvertures de la chemise (le col) de cette femme en disant: "L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) nous enjoint de refroidir le malade avec de l'eau, en disant que la fièvre provient d'une émanation de l'Enfer".

4099. D'après Râfi' Ibn Khadîj (رضي الله عنه), il a entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire: "La fièvre est un effet du bouillonnement de l'Enfer; calmez-en donc l'ardeur avec de l'eau".

Il est blâmable d'introduire le remède par le coin de la bouche

4101. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) tomba malade et comme nous lui donnions le remède par le coin de sa bouche, il nous demanda de ne plus le faire. Nous nous dîmes: "Peut-être à cause de l'aversion naturelle qu'éprouve le malade pour le remède". Quand il reprit connaissance, il nous dit: "Nul d'entre vous ne manquera de recevoir le remède par le coin de sa bouche à l'exception de Al-'Abbâs, parce qu'il n'a pas assisté à ce que vous aviez fait".

Traitement avec le grain noir (la nigelle)

4104. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), Il a entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire: "Dans le grain noir, il y a un remède pour toutes les maladies, sauf le sâm. Le sâm, c'est la mort et la graine noire c'est la nigelle".

La talbîna est nécessaire à la convalescence du malade

4106. D'après 'Aïcha, la femme du Prophète (qu'Allâh soit satisfait d'elle), lorsque celle-ci perdait un des membres de sa famille, les femmes s'assemblaient auprès du défunt; puis, quand elles se retiraient et qu'il ne restait plus que sa famille et ses intimes, 'Aïcha ordonnait d'apporter une marmite de talbîna que l'on faisait cuire. On faisait ensuite du tharîd sur lequel on versait la talbîna. - "Mangez-en, leur disait alors 'Aïcha, car j'ai entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) déclarer que la talbîna soulageait le cœur du malade et dissipait en partie le chagrin".

Le miel

4107. D'après Abou Sa'îd Al-Khoudri (رضي الله عنه), un homme vint trouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui dit: "Mon frère souffre de la colique". - "Fais-lui boire du miel", répondit l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). L'homme revint après un certain temps et dit: "Je lui ai fait boire du miel, mais cela ne faisait qu'aggraver sa diarrhée". L'Envoyé d'Allâh lui ordonna à trois reprises de lui donner du miel. A la quatrième, le Prophète lui ordonna de lui fait boire du miel. Mais comme l'homme répondait toujours: "Je lui en ai donné mais cela n'a fait qu'aggraver sa diarrhée", l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui dit alors: "Ce qu'Allâh a dit est vrai, c'est le ventre de ton frère qui ment". On donna encore du miel au malade et il fut guéri.

Peste, ornithomancie, divination et autres

4108. D'après Ousâma Ibn Zayd (رضي الله عنه), L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "La peste est un châtiment qu'Allâh a envoyé contre les israélites -ou suivant une variante- contre ceux qui vous ont précédés. Si vous entendez qu'elle existe dans un pays, ne vous y rendez pas. Mais si elle a lieu dans le pays où vous êtes, ne le quittez pas pour la fuir".

4114. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما), 'Omar Ibn Al-Khattâb, se rendant en Syrie (Ach-Châm), trouva, en arrivant à Sargh, les généraux commandant des troupes dans les régions de la Syrie, Abou 'Ubayda Ibn Al-Jarrâh et ses compagnons, qui lui annoncèrent que l'épidémie avait éclaté en Syrie. Ibn 'Abbâs poursuit: 'Umar leur dit alors: "Qu'on m'amène les plus anciens Muhâjirûn". On les amena et lui, après leur avoir annoncé que l'épidémie avait éclaté en Syrie, leur demanda conseil. Les avis furent partagés: les uns lui disant: "Nous nous sommes mis en route pour une affaire et nous estimons que nous ne saurions revenir sur nos pas". - "Tu as avec toi, déclaraient les autres, les derniers des Compagnons de l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et nous estimons que tu ne dois pas les exposer à l'épidémie". - "vous pouvez vous en aller (maintenant), répondit 'Umar, et qu'on aille me chercher les 'Ansâr". Je les fis venir et 'Umar leur demanda conseil. Ils dirent exactement ce qu'avaient dit les Muhâjirûn et leurs avis furent également partagés. - "Vous pouvez vous en aller (maintenant), reprit 'Umar, et qu'on aille chercher tous les vieillards Qoraychites qui ont émigré lors de la conquête de La Mecque". Je les fis venir. Il n'y eut pas deux avis à ce propos parmi eux car ils dirent: "Nous estimons que tu reviens sur tes pas et que tu n'exposes pas les fidèles à cette épidémie". Alors 'Umar fit annoncer dans le camp que le lendemain matin il serait prêt à partir sur sa monture et ordonna que tout le monde en fît autant. - "Voudrais-tu fuir ainsi la destinée fixée par Allâh?", s'écria Abou 'Ubayda ibn Al-Jarrâh. - "Si un autre que toi, répliqua 'Umar, s'était permis de dire une chose pareille, ô Abou 'Ubayda! ('Umar qui n'aimait pas contrarier Abou 'Ubayda fut cependant choqué de son avis ...). Eh bien oui, ajouta 'Umar, nous fuyons la destinée fixée par Allâh mais nous la fuyons pour une autre destinée également fixée par Lui. Que ferais-tu si tu avais des chameaux parqués dans une vallée dont un des côtés serait couvert d'herbe et l'autre dénudé? Quand tu ferais paître tes chameaux dans la partie couverte d'herbes, ne le ferais-tu pas d'après la destinée fixée par Allâh et quand tu les ferais paître dans le côté dénudé, ne le ferais-tu pas également d'après la destinée fixée par Allâh?". Abdourrahmân Ibn 'Awf, qui était absent pour quelque affaire, arriva sur ces entrefaites et dit: Je suis bien informé à ce sujet, car j'ai entendu l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dire: "Lorsque vous apprenez que la peste existe dans un pays n'y allez pas; mais, si elle éclate dans le pays où vous êtes, ne quittez point ce pays pour la fuir". 'Omar Ibn Al-Khattâb alors loua Allâh et s'en alla.

Pas de contagion ni de "hâma" ni de "safar" ni de pluie grâce aux étoiles ni ogre. Qu'un homme n'amène pas ses chameaux malades s'abreuver avec d'autres qui sont sains

4116. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Pas de contagion, ni de Safar, ni de Hâma". Un bédouin dit alors: "O Envoyé d'Allâh, comment se fait-il donc qu'un troupeau de chameaux vaillants comme des gazelles au milieu des sables, mis en contact avec un seul chameau galeux, est tout entier affecté de la gale?" Il répondit: "Et qui a contaminé le premier chameau?". (A l'époque antéislamique, on croyait que les vers du ventre pouvaient causer la mort du malade, c'est le "Safar". Quant au Hamâ, c'est un oiseau mystique qui sort de la tête de l'homme tué et qui incite à le venger).

Ornithomancie, augure

4123. D'après Anas (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Il n'y a ni contagion, ni mauvais augure, mais ce qui me plaît c'est l'optimisme, la bonne parole et le mot bienfaisant".

4127. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Si jamais il y a une mauvaise chance ce sera (dans le choix) de la maison, de la femme et du cheval".

4131. D'après Sahl Ibn Sa'd (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dit: "Si jamais il y a une mauvaise chance ce sera (dans le choix) de la femme, du cheval et de la maison".

Interdiction de fréquenter les devins

4134. 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle) a dit: "O Envoyé d'Allâh! Les devins quelquefois nous annonçaient des choses vraies". -"Les paroles vraies qu'annoncent les devins, répliqua l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), ont été dérobées par un génie qui les crie ensuite dans les oreilles de son maître (le devin); après y avoir mêlé cent mensonges".

Tuer les vipères

4139. 'Aïcha (رضي الله عنه) a dit: "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a ordonné de tuer le serpent qui a deux raies, car il aveugle et cause l'avortement".

4140. D'après Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Tuez les vipères; le serpent qui a deux raies et celui qui n'a pas de queue; car ces deux-là causent la cécité et l'avortement".

4148. 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (رضي الله عنه) a dit: Pendant que nous étions dans une caverne avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم), il reçut la révélation de (la sourate Al-Mursalât): "Par ceux qu'on envoie en rafales". Et alors qu'il nous la récitait et que nous la recueillions de sa propre bouche dans toute sa fraîcheur, une vipère bondit sur nous. - "Tuez-la", s'écria le Prophète. Nous nous précipitâmes pour la tuer, mais elle nous échappa. - "Elle, dit le Prophète (صلى الله عليه و سلم), a échappé à votre méchanceté comme vous vous avez échappé à la sienne".

Recommandation de tuer les geckos

4152. D'après 'Umm Charîk (qu'Allâh soit satisfait d'elle), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui ordonna de tuer les geckos; et selon le terme de Ibn Abou Chayba, le Prophète a ordonné de tuer les geckos.

4155. D'après 'Aïcha (qu'Allâh soit satisfait d'elle), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) appela le gecko: "la petite bête nuisible".

Interdiction de tuer les fourmis

4157. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: Une fourmi ayant piqué l'un des Prophètes, il ordonna de brûler la cité des fourmis. Alors Allâh lui révéla: "Pour une seule fourmi qui t'a piqué, tu as fait périr tout une nation qui louait Allâh!"

Interdiction de tuer les chats

4160. D'après 'Abdoullâh Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Une femme fut châtiée en Enfer à cause d'une chatte qu'elle avait enfermée jusqu'à sa mort: elle ne lui avait donné ni à boire ni à manger quand elle l'avait enfermée et elle ne l'avait pourtant pas libérée pour qu'elle se nourrît des bestioles de la terre".

4161. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Une femme fut châtiée à cause d'une chatte qu'elle avait enfermée sans lui donner ni à boire ni à manger et sans toutefois la libérer pour qu'elle se nourrisse des bestioles de la terre".

Mérite d'abreuver les bêtes domestiques

4162. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Un homme qui marchait, éprouva une soif très violente en cours de route. Trouvant un puits, il y descendit et but. Quand il sortit, il vit un chien tirant la langue et mordant la terre humide tant qu'il avait soif. - "Ce chien, dit l'homme, éprouve une soif aussi grande que celle que j'éprouvais moi-même tout à l'heure". Il redescendit alors dans le puits, remplit sa bottine d'eau, la tint entre les dents, sortit du puits, puis abreuva le chien. Allâh lui en fut Reconnaissant et lui pardonna ses péchés. - "O Envoyé d'Allâh, dirent alors les fidèles, serons-nous donc récompensés à cause des animaux?". - "Oui, répondit-il; il est récompense pour (le bien fait à) tout être vivant (mot à mot: tout possesseur d'un foie frais)".

4163. D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Un jour qu'il faisait très chaud, une prostituée passait auprès d'un chien qui, tout haletant de soif, tournait autour d'un puits. Elle se déchaussa, remplit sa bottine d'eau et abreuva le chien; pour cela elle fut pardonnée".

 

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