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Fath Al 'Iraq : l'ouverture de l'Irak

Après que Khâlid et ses compagnons eussent réussi à éliminer tous les foyers de rébellion, et à mettre fin aux mouvements d'apostasie en Arabie (Bahraïn, Yémen...), Aboû Bakr (Que Allah soit satisfait de lui), informé de la situation politique dégradée de l'empire perse, donna l'ordre à Khâlid Ibn Al Walîd de se diriger à la tête de l'armée vers l'Irak, où il fut rejoint par Al Mouthannâ Ibn Hâritha Ach-Chaïbâni et Mad'oûn Ibn 'Adiy Al 'Ijli, et ce en l'an 12 de l'Hégire (633 apr. J. C.).

L'empire perse était affaibli, comme l'a décrit TABARI dans son Tarîkh : "Le gouvernement de l'empire de Perse était tombé entre les mains de femmes et d'enfants..."

Sur ordre du calife Aboû Bakr, Khâlid Ibn Al Walîd quitta Al Yamâma, et se dirigea vers Al Madâ'in. Successivement Hîra fut prise, ainsi qu'Obolla qui était une place frontière de la Perse du côté de l'Arabie. Cette place était commandée par le général Hourmouz, qui avait sous son commandement vingt-mille hommes. Lors d'un combat singulier Khâlid tua Hourmouz, ce qui mit l'armée perse en déroute. Cette bataille fut appelée la bataille des chaînes (dhat as-salâssil), car les Perses avaient apporté avec eux des chaînes avec lesquelles ils projetaient d'enchaîner tous les musulmans qui seront faits prisonniers ! Mais, selon une autre version, Hourmouz avait enchaîné ses soldats les uns aux autres pour qu'ils ne fuient pas la bataille !

L'avancée de l'armée musulmane continua, et les victoires se succédèrent : Madsar, Waladja. Khâlid (Que Allah soit satisfait de lui) s'empara de l'Irak, des villes de Bassora, de Hîra, et de Sawad. Ensuite ce fut la prise d'Aï Anbar. Une fois sa mission accomplie de ce côté de l'Empire perse, Khâlid se retourna vers 'Aïn Tamr, une forte garnison perse ; à cette époque, le roi de Perse venait de mourir, et on avait élevé sur le trône une femme. La situation de l'armée perse était catastrophique, et cela n'était que favorable à l'avancée de l'armée musulmane. A chaque nouvelle victoire, Khâlid envoyait ses émissaires et ses agents dans toutes les contrées pour appliquer la Loi de Allah et faire régner la justice entre les habitants.

Fath Ach-Châm : l'ouverture du Proche-Orient

Après que Khâlid en eût terminé avec le front perse, le calife Aboû Bakr (Que Allah soit satisfait de lui) lui ordonna de se diriger vers Ach-Châm, où les musulmans se préparaient à affronter les Byzantins dans la fameuse bataille d'Aï Yarmoûk, au mois de Rabî' II l'an 13 de l'hégire.

Les historiens ont rapporté que le nombre d'hommes engagés dans cette bataille du côté byzantin était de 100 000 hommes selon Ibn Al Athîr, ou de 240 000 hommes selon Tabarî. Quant aux musulmans, ils étaient entre 40 000 hommes et 46 000 hommes.

Quand Khâlid arriva à Al Yarmoûk, il trouva que l'armée musulmane était divisée en quatre, avec à la tête de chaque partie un commandement ! Il réunit les quatre commandants, qui étaient Aboû 'Oubaïda, Yazîd Ibn Abî Soufyân, Chourahbîl Ibn Hassana et 'Amr Ibn Al 'Ass, et leur dit : "La situation dans laquelle se trouve l'armée musulmane est plus grave encore que cette grande armée qui les entoure ; et c'est une situation, qui, en vérité, profite plus à son ennemi ! Je sais que c'est la recherche du prestige qui vous divise ! Par Allah, mettons-nous d'accord à ce que chacun d'entre nous dirige l'ensemble de l'armée, à tour de rôle, pour une journée ! Et accordez-moi le commandement unifié pour la première journée." Les autres chefs acceptèrent la suggestion de Khâlid, et Allah a accordé la victoire aux musulmans en ce jour-même !

Alors que la bataille allait commencer, un courrier arriva qui annonçait la mort du calife Aboû Bakr (Que Allah soit satisfait de lui), et le fait que 'Omar Ibn Al Khattâb (Que Allah soit satisfait de lui) avait été désigné à la tête de la communauté musulmane. 'Omar ordonnait par le même courrier la destitution de Khâlid, et la nomination de 'Oubaïda Ibn Al Jarrâh, au commandement général de l'armée musulmane. Khâlid ordonna que l'on garde sous scellé le courrier et qu'on n'en divulgue pas le contenu, de peur que cela n'affecte l'enthousiasme des musulmans qui risqueraient d'être mis en déroute, surtout que les deux armées étaient en face l'une de l'autre !

Tabarî dans son Tarîkh a rapporté ceci : "...Or on annonça à Khâlid qu'Aboû Bakr était gravement malade, à Médine. Les musulmans furent découragés par cette nouvelle. Khâlid leur adressa ce fameux discours dans lequel il leur dit : "Jamais, depuis l'existence de l'Islam, il n'y eut un jour (décisif) comme celui d'aujourd'hui. Jamais une armée d'infidèles aussi nombreuse ne s'est trouvée en présence des musulmans. Ne vous abandonnez pas au découragement à cause de la maladie d'Aboû Bakr. Combattez dans le sentier de Allah et luttez pour la religion de Allah !"

"La bataille se termina en faveur des musulmans et les Byzantins subirent une défaite cuisante. On a estimé les pertes byzantines à 100 000 morts.

"Une fois la bataille finie, Khâlid entra chez Aboû 'Oubaïda Ibn Al Jarrâh, et lui remit le commandement général de l'armée musulmane selon les ordres du nouveau calife 'Omar Ibn Al Khattâb (Que Allah soit satisfait de lui).

"Nous aimerions rapporter ce que le calife 'Omar Ibn Al Khattâb (Que Allah soit satisfait de lui) a dit à Khâlid pour justifier le fait de l'avoir démis de ses fonctions : "Je ne t'ai pas destitué de tes fonctions parce que j'avais quelque doute sur ton honnêteté, mais parce que j'ai constaté que les musulmans commençaient à trop s'attacher à ta personne, alors j'ai voulu te protéger des dangers que pouvait te causer leur fascination."

Les causes des victoires musulmanes

L'Islam incite ses fidèles à s'efforcer d'appliquer de plus en plus sincèrement les prescriptions divines, et à les transmettre aux autres, même au prix de leur vie. Cette religion est fondée sur l'adoration de l'Unique (Allah), gloire à Lui, et cette adoration implique un amour sans limite, et une lutte contre tout ce qui attire l'homme pour l'éloigner du bien et qui l'écarté du chemin de Allah.

Allah a chargé les fidèles de transmettre Sa Parole et Ses commandements aux Hommes. Allah Le Très Haut a dit à ce sujet : "Ceux qui transmettaient les messages de Allah et qui Le craignaient, et ne redoutaient personne en dehors de Lui..." (S33/V39). Cette transmission est désignée par l'expression "jihâd fî sabîli-llâh" (l'effort sur le chemin de Allah), et par conséquent le recours à la guerre n'est pas exclu si quelqu'un tente d'empêcher les musulmans d'accomplir cette mission divine.

Ce sacrifice délibéré que le croyant fait de sa vie pour transmettre la Parole de Allah à l'humanité, est la cause première qui explique les victoires musulmanes successives lors des batailles qu'ils ont menées contre les Perses et les Byzantins. C'étaient des hommes qui avaient réussi à se débarrasser de tout égoïsme, et s'étaient portés volontairement au service de Allah.

En vérité, seuls les gens qui ont atteint un niveau de purification et de sincérité sans équivoque, sont capables de faire un don pareil. Allah nous les a décrit dans Son Livre : "II y a parmi les croyants des hommes qui ont été fidèles au pacte qu'ils avaient conclu avec Allah. Certains d'entre eux ont atteint le terme de leur vie, certains autre attendent ; ils n 'ont point failli à leur engagement, et leur attitude ne change pas... " (S33/V23).

Si les musulmans furent victorieux, ce fut pour les raisons suivantes :

- Ils ne cherchaient pas à nuire à l'humanité, leurs batailles n'étaient pas des batailles de conquête, en vue d'asservir les peuples et les priver de leurs droits les plus élémentaires ! Ces batailles musulmanes étaient des batailles qui n'engendraient ni destruction ni désordre. Et nous avons noté qu'à chaque fois qu'une région était ouverte, Khâlid Ibn Al Walîd nommait un émir et lui donnait la charge d'organiser la vie du groupe en toute équité.

- Les armées musulmanes ont fait preuve d'un sacrifice unique. Ils recherchaient la mort alors que leurs opposants s'attachaient plus à la vie. Le martyr était béni, et admis dans les jardins d'Eden. Allah Le Très Haut a dit : "Ne dites pas de ceux qui ont été tués dans le chemin de Allah qu 'ils sont morts ! Non !... Ils sont vivants, mais vous n 'en avez. pas conscience. " (S2/V154).

- Le respect des ordres et l'obéissance aux chefs, ainsi que la confiance qui régnait entre les "émirs" et les soldats étaient les garants de la victoire. Surtout, il faut noter que l'armée musulmane était une armée de volontaires, y compris les commandants : ils se considéraient tous comme des frères dans la foi, et tous participaient au jihâd uniquement pour plaire à Allah ; et faisant don de leur vie pour que la lumière de l'Islam sauve les hommes et les sorte des ténèbres de l'égarement.

- Les musulmans ont fait preuve d'une connaissance de stratégie militaire éblouissante, surtout grâce à Khâlid Ibn Al Walîd (Que Allah soit satisfait de lui).

- La situation politique en Perse et à l'intérieur de Byzance a fait que l'armée musulmane s'est trouvée à maintes reprises devant des forces désorganisées, qui se battaient sans beaucoup de conviction.

- Les musulmans furent accueillis en libérateurs par des peuples souffrant d'injustice et d'exploitation humaine. Les musulmans étaient les messagers de l'espoir et de nouvelles valeurs. Ils refusaient toute forme d'exploitation, que ce soit au nom d'un lignage, d'une classe sociale ou d'un poste religieux.Tous ces facteurs furent des éléments essentiels et décisifs dans les victoires musulmanes. De plus, la recherche de la satisfaction de Allah, qui motivait les musulmans, leur a permis de conquérir le cœur de ceux à qui ils s'adressaient, grâce à la sincérité dans leur démarche. L'amour de Allah et de leur prochain les motivaient, et non pas la recherche du butin comme l'ont prétendu certains détracteurs ! Ainsi nous lisons dans le livre de Raymond CHARLES, Le droit musulman',( Série Que sais-je ?, n° 702, pp. 10-11.) se référant à J. SCHUMPETER :

"...Le génie de l'Envoyé de Allah fut d'avoir su modifier son langage ; désormais ce dernier s'adressera à l'instinct de pillards mieux doués pour entendre les appels à la guerre sainte que pour suivre les prêches sur le Jugement dernier : "Le facteur de la conversion intime fut rabaissé au rôle d'une discipline personnelle du guerrier. Cette organisation convenait au Bédouin comme l'eau au poisson."

Comment peut-on accepter de tels propos alors que le message de l'Islam n'a pas cessé de se propager depuis 14 siècles, grâce à la sincérité et aux sacrifices dont ont fait preuve ceux que l'on a appelés "Bédouins" !!!

Ces Hommes se sont mis au service de Allah, et ont fait abstraction des passions passagères ; en vérité, un effort pareil implique une rupture avec les attaches de ce bas-monde. Allah Le Très Haut a dit à leur propos : "Certes les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son Prophète, sans plus jamais être sujets au doute ; qui y vont de leurs biens et de leurs personnes au service de Allah. Tels sont les croyants authentiques." (S49/V 15).

 

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