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Sahih Al Bohkari Volume 3

 

Au Nom d'Allah Le Clément Le Miséricordieux

 

Livre 39 - LA GARANTIE

 

Rubrique. 1 - Sur la garantie portant sur le prêt et sur les dettes en présentant un être ou autre chose.

2290 - D'abu az-Zinâd, de Muhammad ibn Hamza ibn 'Amrû al-'AsIamy, de son père [qui rapporte] que 'Umar (radiallahanhou) l'envoya pour la collecte des Aumônes... Un homme avait [auparavant] commercé avec l'esclave de sa femme. Hamza exigea alors de cet homme de présenter un garant jusqu'à comparution devant 'Umar. [Chose faite], 'Umar crut [les témoins de l'homme], accepta l'ignorance de ce dernier mais lui donna cent coups de fouet.

* Jarîr et al-'Ach'ath dirent à 'Abd Allah ibn Mas'ûd au sujet des Apostats:

"Exige d'eux le repentir et de présenter des garants." En effet, ils se repentirent et présentèrent leurs clans comme garants.

* Hammâd: "Si on garantit une personne et que celle-ci vient à mourir, ou ne doit rien présenter." Mais pour al-Hakam, on doit garantir.

2291 - D'après Abu Hurayra (radiallahanhou), le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) parla d’un homme des Fils d'Israël ayant demandé à un autre Israélite de lui prêter mille dinar. "Apporte-moi des témoins, avait dit l'homme. — II suffit, avait répondu l'emprunteur, d'avoir Allah comme témoin. — Apporte-moi alors un garant. — II suffît d'avoir Allah comme garant. — Tu as raison." Aussitôt, il lui avait donné ladite somme pour un terme fixé. Et l'autre de prendre la mer. Après avoir terminé son affaire, il avait cherché un navire pour revenir à la date convenue mais vainement. Alors, il avait pris une planche, l'avait creusée et y mis les mille dinars et une lettre en recouvrant le tout. Après quoi, il s’était placé devant la mer en disant:

 

"0 mon Allah! Tu sais bien que j'avais emprunté d'Un tel une somme de mille dinar, qu'il m'avait demandé un garant et que je lui avais alors dit: Il suffit d'avoir Allah comme garant. Il avait accepté. Il m'avait aussi demandé un témoin et je lui avais dit: II suffit d'avoir Allah comme témoin. Il t'avait aussi accepté. Tu sais encore que j'ai fait de mon possible pour trouver un navire pour lui envoyer son dû mais vainement. Donc, je te confie cette planche." Il l'avait aussitôt jetée dans la mer. Remarquant que la planche s'était bien éloignée dans le large, l'homme partit et commença de nouveau à chercher un navire pour revenir dans son pays. Quant à l'autre homme, il était sorti [à la date convenue] pour voir s'il y avait un navire arrivant avec ses biens mais tout à coup, il vit la planche qui contenait les mille dinar. Il la prit aux siens comme étant du bois à brûler. Mais en la sciant, il trouva la somme et la lettre. Plus tard, en arrivant du voyage, l'emprunteur s'était présenté avec une autre somme de mille dinar en disant au créancier: "Par Allah, je fis de mon possible pour trouver un navire et te rapporter ton dû; mais avant ce navire-ci, je ne trouvai aucun. — M'as-tu envoyé quelque chose? avait demandé l'autre. — Je te dis que je ne trouvai pas de navire avant celui sur lequel je viens d'arriver! — Eh bien! Allah m'a fait parvenir à ta place ce que tu avais envoyé dans la planche. Va avec ces mille dinar en restant dans la droiture!"»

Rubrique. 2 - Sur cette Parole d'Allah, le Très-Haut:

"Ceux avec qui vos dextres ont noué pacte, remettez-leur leur part"(1)

2292 - D'après Sa'îd ibn Jubayr, ibn 'Abbâs (radiallahanhou) [dit]: Dans wa likulin ja'alnâ mawâli(2), le terme mawâlin signifie: héritiers.

Quant à: Ceux avec qui vos dextres ont noué pacte..., ibn 'Abbâs dit: «Après leur installation à Médine, les Muhâjir pouvaient, grâce aux liens de fraternité que le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) avait établi avec les Ansâr, hériter de ceux-ci. Mais à la révélation de:

"A chacun nous avons fixé des ayants droit," la chose fut abrogée par ce verset — [c'est-à-dire], dit ibn 'Abbâs, qu'on abrogea: "Ceux avec qui vos dextres ont noué pacte..." —, à l'exception de l'assistance, de l'aide et du bon conseil. Certes, il n'y eut plus d'héritage entre eux mais l'un pouvait tester au profit de l'autre.»

2293 - Selon Humayd, 'Anas (radiallahanhou) dit: «'Abd-ar-Rahmân ibn 'Awf nous

rejoignit et le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) établit entre lui et Sa'd ibn ar-Rabî' le lien d'affrèrement.»

(1) An-Nisâ', 33.

(2) Cette séquence du verset 33 (an-Nisâ') peut être traduite comme suit: "A chacun nous avons fixé des ayants droit."

2294 - 'Asim dit: «Je dis à 'Anas (radiallahanhou): "T'est-il parvenu que le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) avait dit ceci: Point de pacte dans l'Islam?— Le Prophète (r ), répondit 'Anas, avait noué pacte entre des Quraychites et les Ansarites dans ma maison."»

Rubrique. 3 - Celui qui se porte garant à payer la dette d'un mort ne peut revenir sur cela

* Cela était l'avis d'al-Hasan.

2295 - Salama ibn al-'Akwa' (radiallahanhou): On apporta devant le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) la dépouille d'un homme pour qu'il prie sur elle. "Avait-il à payer une dette? demanda-t-il. — Non, répondit-on." Sur ce, il pria sur elle. On apporta ensuite une autre dépouille. Le Prophète (r ): "Avait-il à payer une dette? — Oui, répondit-on. — Priez sur votre homme, dit le Prophète." Et Abu Qatâda d'intervenir:

"J'assume le payement de sa dette, ô Messager d'Allah!" Sur ce, le Prophète pria sur l'homme.

2296 - D'après Muhammad ibn 'Ali, Jâbir ibn 'Abd Allah (radiallahanhou) dit: «Le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) (me] dit: "Si des biens arrivent d'al-Bahryn, je te donnerai tant, tant et tant." Mais il n'arriva de biens d'al-Bahrayn qu'après la mort du Prophète (r ). Donc, à l'arrivée de ces biens, Abu Bakr donna l'ordre d'appeler: "Que celui qui avait une promesse d'argent ou une dette chez le Prophète (r ), vienne nous voir!" Je vins alors le voir et lui dit; "Le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) m'avait dit telle et telle chose." Abu Bakr me donna alors l'équivalent d'un creux de la main. Compte fait, je trouvai cinq cents [pièces]. Il me dit ensuite. "Prends-en encore le double!"»

Rubrique. 4 - Sur la protection d'Abu Bakr du vivant du Prophète (salallahou alayhi wa sallam)

2297 - 'Urwa ibn az-Zubayr: A'icha (radiallahanhou) dit: «Je n'ai jamais connu mes deux parents que pratiquant la Religion; et aucun jour ne passait sans que le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) ne venait chez nous aux deux bouts de la journée, matin et soir. Et quand les musulmans [de La Mecque] commencèrent à subir la persécution, Abu Bakr quitta [la ville] pour s'expatrier en Abyssinie. Mais à son arrivée à Birka-1-Ghamâd, il croisa ibn ad-Daghina qui était alors le chef de la tribu de Qâra. "Où veux-tu aller? dit-il, ô Abu Bakr! — Mon peuple m'a contraint de sortir, répondit Abu Bakr, et je veux errer dans la terre et adorer mon Seigneur. — Un homme comme toi ne doit ni sortir ni être chassé; tu donnes aux nécessiteux, tu maintiens les liens de sang, tu aides le faible, tu traites bien l'hôte et tu aides contre les malheurs des temps. Je t'accorde ma protection; retourne donc et adore ton Seigneur dans ton pays!" En effet, ibn ad-Daghina prit le chemin [de La Mecque] accompagné d'Abu Bakr. A son arrivée, il alla visiter les seigneurs des Infidèles de Quraych. Il leur dit: "Un homme comme Abu Bakr ne doit ni sortir [de son pays] ni être chassé. Voulez-vous chasser un homme qui donne aux nécessiteux, maintient les liens de parenté, aide le faible, accorde la bonne hospitalité et aide à surmonter les malheurs des temps?" Quraych accepta de respecter la protection accordée par ibn ad-Daghina et donnèrent l'aman à Abu Bakr. Mais ils dirent à ibn ad-Daghina: "Dis à Abu Bakr d'adorer son seigneur chez lui; qu'il y prie et récite [son ?criture] tant que cela lui plaît. Il ne doit pas nous gêner par cela, ni le faire publiquement; nous craignons qu'il pousse à la tentation nos enfants et nos femmes." Ibn ad-Daghina transmit cela à qui se mit alors à adorer Allah dans sa maison sans prier publiquement et sans réciter [le Coran] ailleurs que chez lui. Mais, plus tard, il eut l'idée de construire un oratoire dans la cour de sa maison pour y venir prier et réciter le Coran. La chose attirait les femmes et les enfants des Polythéistes qui venaient le regarder avec étonnement. En outre, Abu Bakr était un homme aux larmes faciles; il ne les retenait pas en récitant le Coran, ce qui effraya les chefs polythéistes de Quraych. Ceux-ci envoyèrent aussitôt appeler ibn ad-Daghina à qui ils dirent: "Nous n'avons accepté la protection accordée à Abu Bakr qu'à condition qu'il adore son seigneur chez lui; mais il vient de dépasser cela en construisant un oratoire dans la cour de sa maison et en y faisant publiquement la prière et la récitation; de plus, nous craignions qu'il pousse à la tentation nos enfants et nos femmes. Dirige-toi vers lui... s'il veut se contenter d'adorer son dieu chez lui, il pourra le faire; mais s'il refuse et insiste à faire cela publiquement, eh bien! demande-lui qu'il te libère de ton engagement! nous ne voulons pas te manquer d'égards; nous ne pouvons pas accepter que la chose soit faite publiquement par Abu Bakr.»

A'icha: «Alors, ibn ad-Daghina alla voir Abu Bakr et lui dit: "Tu es bien au courant de ce que je t'ai accordé; soit que tu t'en contentes, soit que tu me désengages; je n'aime pas que les Arabes entendent dire qu'on m'a manqué d'égards à cause d'un homme à qui j'avais accordé un engagement. — Je te libère de ta protection, répondit Abu Bakr, et j'accepte la protection d'Allah."

«A cette période, le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) était encore à La Mecque, II dit [aux musulmans]: "On m'a fait voir le pays de votre émigration; je viens de voir une sebkha ayant des palmiers et se trouvant entre deux pierrailles noires."

«Après ces paroles du Messager d'Allah (r ), il y eut [des musulmans] qui s'expatrièrent vers Médine et d'autres qui avaient émigré auparavant en Abyssinie revinrent aussi à Médine. Quant à Abu Bakr, il se prépara pour émigrer, mais le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) lui dit: "Ne te presse pas! J'espère qu'on me donnera l'ordre [d'émigrer]. — Espères-tu vraiment cela? s'exclama Abu Bakr, je sacrifierai mon père pour toi, — Oui." Sur ce, Abu Bakr retarda son départ dans l'espérance 4'accompagner le Messager d'Allah (r ). Il resta en outre, durant quatre mois, à donner à manger des feuilles de samur(1) à deux chamelles qu'il avait chez lui.»

 

R, 5 - Sur la dette

2298 - Abu Hurayra (radiallahanhou): On apportait devant le Messager d'Allah (salallahou alayhi wa sallam) la dépouille de l'homme endetté, et il interrogeait: "A-t-il laissé pour le payement de sa dette une somme en surplus [des frais des funérailles]." Et si on lui disait qu'il avait laissé de quoi payer sa dette, il priait sur lui. Dans le cas contraire, il disait aux Musulmans: "Priez sur la dépouille de votre homme!" Mais après que Allah lui avait accordé des victoires, il dit: "Je suis plus proche des croyants qu'eux-mêmes. Celui d'entre les croyants qui vient à mourir en laissant une dette à payer, c'est moi qui m'en chargerai. Et celui qui laisse un bien, il est à ses héritiers.

(1) Espèce d'arbre.

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